"Ce n'est pas ton mensonge qui me bouleverse, mais de ne plus te croire."
Nietzsche, Par-delà bien et mal (1886)
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Je souscris totalement à cette maxime de Nietzsche, et sans doute que toute personne mettant la "confiance" au premier plan d'une relation en ferait de même.
Car si la confiance a été entamée, si elle n'est pas complète, c'est donc que je ne peux plus porter entier crédit à la parole de l'autre.
Ne soyons cependant pas butés : rien n'est définitif, et le temps peut bien sûr effacer certains accrocs. Plus pernicieux sont les petits "mensonges" réguliers.
J'ai connu deux personnes systématiquement en retard. Conscientes de ce trait apparemment insurmontable et du désagrément récurrent qu'il engendrait, l'une conseillait de lui communiquer une heure de rendez-vous avancée (donc fausse), et l'autre d'arriver plus tard que convenu.
Sur le plan pratique, rien de bien différent, sur le plan dialectique, celà revenait donc à mentir sciemment ou à feindre d'acquiescer.
En de fréquentes occasions.
Solution que je me refusais d'adopter, en vertu de la maxime ci-dessus.
Et parce qu'il me semblait qu'alors, le statut de "bonnes connaissances" était pleinement indiqué.
(bonne connaissance => 0 attente envers l'autre... ce qui est bien aussi, hein)
Anybref...
Avant de citer des passages plus longs de "Par-delà bien et mal", j'avais aussi relevé la phrase suivante du chapitre "Maximes et Interludes" :
(Rien à voir avec ce qui précède)
La démence est rare chez les individus, elle est la règle en revanche dans un petit groupe, un parti, un peuple, une époque
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