dimanche 13 avril 2025

Et j'ai ri

Dans "la meilleure version de moi-même", Blanche Gardin, qui joue son propre rôle, décide de mettre un terme à sa carrière sur les planches afin de se consacrer à la recherche de son bien-être, d'elle-même. La série est éminemment caustique, et, si l'autodérision est une cause identifiée du mal-être du personnage, il est remarquable que l'autrice joue au contraire à se portraiturer en "pire version d'elle-même", s'amusant ainsi de son image.


Dans l'extrait suivant, la Blanche Gardin de la série annonce sa "retraite" à son agent.


— Comment tu vas gagner ta vie en attendant ? parce que ça prend un peu de temps...
— Bah, en attendant je me disais que peut-être tu pouvais me trouver un truc comme Marion [Cotillard, ndlr]... Un truc qui me mette ne valeur.... Où on me voit plus souvent... les arrêts de bus...
— Egérie
— Egérie, c'est ca !
— Tu veux faire égérie ?!
— Oui
— Pour... ?
— Ben...
— Naturalia !
— Naturalia...? tu crois ? Ah tu te fous de moi
— Non, je me fous pas de toi... Je cherche. Alors, Dior, Chanel, tout ça, on oublie, bien sûr.
— Pourquoi ?
— Mmmm... Parce que... c'est plus... le mystère, toujours
— Mais putain, c'est à cause de trois sketches sur mon colon ?
— Non... ca dépend pour quel produit
[son assistant personnel] : — Pour une bière ?

J'avoue avoir pouffé en entendant "Naturalia": tellement juste !
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La Meilleure Version de moi-même, Blanche Gardin (2021)

mardi 11 mars 2025

Le monde est divisé en deux sortes de personnes

Je ne sais pas qui c'était mais quelqu'un, peut-être ou peut-être pas Henry James, a dit que le monde était divisé en deux sortes de personnes : ceux qui, voyant quelqu'un souffrir, pensent : Cela pourrait m'arriver, et ceux qui pensent : Cela ne m'arrivera jamais. Les premiers nous aident à supporter la vie, les seconds en font un enfer.

Sigrid Nunez, Quel est donc ton tourment ? (2020)

Je suis très content d'entamer enfin la publication des extraits de ce roman que j'ai beaucoup apprécié, par l'autrice de "L'ami" (déjà relayé dans ces colonnes). Je l'ai lu il y a un an.... j'ignorais alors qu'une adaptation par Pedro Almodóvar ("La Chambre d'à côté") pour le cinéma sortirait quelque mois plus tard! Depuis Kundera (lu il y a plus de 20 ans, ca date), j'aime ces plumes contemporaines qui entrecoupent le récit de réflexions personnelles et références culturelles.

lundi 10 mars 2025

Tier List "Woods"


Woods est le groupe le plus récent à avoir intégré mon panthéon personnel (fortement marqué 90s/00s) - Fait surprenant, si l'on considère que son artisan principal, Jeremy Earl, chante tout le temps en voix de tête.

Il réalise ses débuts à la batterie, en rejoignant la formation d'un certain Jarvis Taveniere rencontré au Purchase College de New York. Son nom, Meneguar, qui publiera trois albums d'indie-rock / post-punk énergique (me rappelant par moment Les Savy Fav). Et c'est en tant que "side-project" folk lofi du batteur de Meneguar que naît Woods en 2004.

Jarvis Taveniere finira par y adhérer en 2008, ils enregistreront dans son studio "Songs of Shame" (2009), particulièrement bien accueilli par l'influent webzine Pitchfork. Le groupe sera ensuite rejoint par Kevin Morby (jusqu'en 2013). Ils sont aujourd'hui 5, et poursuivent une discographie sans faille qui les aura vus passer d'un son noisy / diy vers une musique plus produite (dès 2016), ayant conservé ses racines folk, son goût pour le psychédélisme, intégrant à l'envie des expérimentations (ou de l'éthiojazz!), et toujours avec ce chant gracieux et des textures sonores éthérées.

Et voici ma tierlist pour vous aider à vous y retrouver !


WOODS
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MEMORABLES
With Light and with Love (2014)
City Sun Eater in the River of Light (2016)
Strange to Explain (2020)


REMARQUABLES
Love Is Love (2017)
Perennial (2023)
Five More Flowers EP (2024)
Bend Beyond (2012)
Songs of Shame (2009) [!]


AGRÉABLES
At Echo Lake (2010)
At Rear House (2007)
Meneguar - I Was Born at Night (2005)
Meneguar - Strangers in Our House (2007)
Sun and Shade (2011)


DISPENSABLES
Myths 003 EP (w/ Dungen) (2018)
Woods Family Creeps (2008)
Reflections Vol. 1 (2020)
How to Survive In + In The Woods (2007)
Meneguar - the In Hour (2008)


(*) Parmi mes disques favoris, tout groupe / artiste confondu
(**) très bons albums
(***) bons albums
(****) moins réussis / plus inégaux
[!] album par lequel j'ai connu le groupe

Jeremy Earl pilote également le label woodsist (et le festival associé), il s'apprête dit-on à sortir un album solo ! (rendez-vous au .FMR à Paris le 14 avril)

jeudi 6 mars 2025

The bones sang, scattered and shining

Sugar cubes, Kukl, Tappi Tíkarrass, l'album Gling-Glóg, collaborations et raretés en tout genre, bien sûr Dancer in the Dark... Je pensais connaître beaucoup d'à côtés de la carrière de Björk Guðmundsdóttir, mais je n'ai jamais su qu'à 19 ans, elle tournait un premier film, adaptation du conte des frères Grimm "le Conte du genévrier".

Le résultat : un film ensorcelant, un brin perturbant (mais comme peuvent l'être les contes de Grimm dans leur brutalité), tourné dans un beau noir et blanc. A voir !


Il s'ouvre par ses vers de T. S. Eliot, que je vous propose en version originale puis française :


Under a juniper-tree the bones sang, scattered and shining
We are glad to be scattered, we did little good to each other,
Under a tree in the cool of day, with the blessing of sand,
Forgetting themselves and each other, united
In the quiet of the desert. This is the land which ye
Shall divide by lot. And neither division nor unity
Matters. This is the land. We have our inheritance.

T. S. Eliot, Ash Wednesday / Le Mercredi des Cendres (1930)


Sous un genévrier les os chantaient, épars, brillants,
Nous sommes contents d'être épars, nous ne nous faisions guère de bien
Les uns aux autres. Sous un arbre
Dans le frais du jour et nantis de la bénédiction du sable,
S'oubliant eux-mêmes, s'oubliant les uns les autres, réunis
Dans la quiétude du désert. Et voici la terre que vous
Diviserez selon le sort. La division ni l'unité
N'importent. Mais voici la terre. Nous détenons notre héritage.



Nietzchka Keene, the Juniper Tree
(2019 en France!)

samedi 8 février 2025

dimanche 2 février 2025

Nous immuniser contre le «tout, tout de suite»

Ultime extrait sur ce blog de l'essai de Sébastien Bohler, Le Bug humain. Nous avons vu précédemment que notre cerveau nous pousse naturellement à vouloir toujours plus, tout de suite... Comment hacker son cerveau pour qu'il commence à privilégier le long terme sur le court terme. ? Une réponse pourrait être de développer ce qui fonctionne pour contrer les addictions : la pleine conscience. Elle aide non seulement à prendre du recul sur ce que nous dicte le cerveau, mais aussi à lui donner plus de satisfaction avec moins.

Cette observation est absolument cruciale. Elle concerne le principal obstacle qui nous empêche de nous projeter dans l'avenir. Face aux enjeux climatiques, nous sommes comme une personne accro à la nourriture devant une tablette de chocolat : incapables de penser à notre avenir et entièrement happé par le présent. Nous perdons de vue le long terme et favorisons notre plaisir instantané. En découvrant que les techniques mentales qui développent notre niveau de conscience peuvent efficacement lutter contre le biais de dévalorisation temporelle, les scientifiques nous indiquent donc une voie possible pour nous sortir de ce piège : augmenter notre niveau de conscience global. Nous immuniser, par le pouvoir de notre cortex, contre l'appel du «tout, tout de suite». Récupérer le pouvoir de la réflexion au long cours sur notre avenir. De telles pratiques nous donnent plus de liberté pour prendre en main notre destinée.

Sébastien Bohler, Le Bug humain (2019)


Avant d'en arriver là, l'auteur développe longuement un parallèle avec l'alimentation, que je restitue ici partiellement, si le sujet des troubles de l'alimentation en soi vous intéresse.

lundi 27 janvier 2025

Nothing will die


Never. Oh, never. Nothing will die.
The stream flows, the wind blows,
the cloud fleets, the heart beats.
Nothing will die. 

Je me souvenais d'un film triste et difficile, jalonné de personnages cruels et malsains. Je le visionne à nouveau, agréablement surpris d'y voir autant de rencontres décisives "bienveillantes" qui auront illuminé la vie de John Merrick aka Elephant Man... Tout du moins dans le film de David Lynch.

La patte du réalisateur est discrète (le film est une commande), on la reconnait assurément dans les scènes de début et de fin.

David Lynch, elephant man (1980)

lundi 20 janvier 2025

Family Ties

The granddaughter’ (2004) © Courtesy of Tina Barney and Kasmin, New York

Tina Barney, la photographe américaine qui se veut photographe des liens familiaux (et pas "des riches", même s'il se trouve qu'elle ne photographie que de riches familles) exposait jusqu'aujourd'hui au Jeu de Paume. Pourquoi n'avoir pas cherché à diversifier ses sujets ? "Si je photographie des gens modestes, je vais tomber dans le reportage, le commentaire compassionnel." déclarait-elle au journal Le Monde, en 2003

vendredi 10 janvier 2025

Décider où le monde doit aller

"On sait tous que nos enfants à l'école ont plutôt intérêt à être bons en maths qu'en dessin. C'est fou! L'art, c'est extraordinaire pour inventer des possibles, déconstruire des certitudes, voir les choses autrement, pour inventer de la contingence.

La plupart de nos dirigeants sortent grosso modo de l'école polytechnique. Ca veut dire que les gens qui choisissent les orientations sociétales sont essentiellement choisis parce qu'ils sont très bons pour inverser des matrices et résoudre des équations différentielles non linéaires. Ca n'a aucun sens. Ce sont des qualités qui existent [...] mais c'est pas du tout intéressant pour décider où le monde doit aller! C'est même quelque part anti-corrélé avec les qualités humaines, poétiques et d'imagination qui permettraient de nous donner une chance."

Parole pleine de bon sens, exprimée à l'oral par Aurélien Barrau. Qu'on n'ergote pas sur les écoles d'origine, on aura compris le fond de la pensée. Que je rapproche d'ailleurs du passage suivant du "Bug humain" (ouvrage dont je publie en ce moment des extraits)


Le paradoxe humain tient au fait que nous sommes dotés d'un cortex cérébral d'une très grande puissance de calcul, que nous employons essentiellement à des fins utilitaires, de performance et de technique. Depuis plusieurs millénaires, notre pouvoir d'abstraction, de conceptualisation et de planification nous sert principalement à concevoir des outils et des machines qui améliorent notre confort, notre accès aux ressources alimentaires et notre santé. Nous vivons mieux, nous vivons plus longtemps, nous succombons moins aux maladies et ne mourons plus de faim. [...]. Bravo au cortex ! Magnifique réussite pratique ! Mais, derrière cette fantastique capacité à trouver des solutions technologiques pour améliorer notre vie matérielle, les forces profondes qui nous animent restent totalement impénétrables. Nous excellons dans l'art de réaliser nos objectifs, pas dans celui de les établir. Le seul critère qui guide notre action est la faisabilité technique.

Sébastien Bohler, Le Bug humain (2019)

Alternative : donnons-nous et priorisons des indicateurs directement liés au bien-être de la société et de la biodiversité, nul doute que nous atteindrons nos objectifs. Relire à ce propos - et entre autres - Serge Latouche (publié dans ces colonnes en 2011).

dimanche 5 janvier 2025

Devinette

C'est avec un plaisir intact que j'ai revu "Joker" (après avoir fait l'impasse sur le 2). Entamons donc cette année 2025 par une devinette (passée à la posterité)


What do you get when you cross a mentally-ill loner with a society that abandons him and treat him like trash? I'll tell you what you get. You get what you fucking deserve!

JokerTodd Philipps (2019)

vendredi 3 janvier 2025

The worst friend I've ever had

Mais quel est donc ce compagnon toxique chanté par Aidan Moffat dans ce morceau ?

I woke up this morning and opened you up
With a squeeze and a tender caress
We locked horns right away, I was shit on your shoe
I took a dressing down before I got dressed

I come to you for confirmation, testimony, adulation
Education, excitation, palpitation and flirtation
But you give me aggravation, insult and disinformation
Hatred, bias and predation, suicidal ideation

You take all my time, you take all my strength, you steal my love
You are the worst friend I've ever had
I let you inside, I follow you blind, I take your lead
Now I am a distant pal, an absent dad

My fingerprints all over your body
Your talons dug into my mind
My nucleus accumbens is putty in your hands
So go easy on me, please, be kind

I let you inside, I follow you blind, I take your lead
Now I am a fat recluse, a steaming ghost
You take all my time, you take all my strength, you steal my love
You are a barstool bore, a reckless host

Forged in the loins of the wild, wild west
Taste the testosterone, smell all that ego
Toys for the boys, but we think we are blessed
Wherever they're taking us, that's where we go

When will I be cured of this crippling fucking FOMO?
You went down for half an hour, and it felt good
I accepted then that you would never light this face again
But I crumbled when you came back, you knew I would

Now my eyes are on fire and my thumbs are numb
But look at these numbers, see how you want me
A slave to your rhythms, the beats of your drum
You love me then leave me, then test me and taunt me

You take all my time, you take all my strength, you steal my love
(You bait me and hate me)
I let you inside, I follow you blind, I take your lead
(You shame me and maim me)

These thoughts and opinions are all my own
Your thoughts and opinions are not my own
My thoughts and opinions are not your own
Our thoughts and opinions are not our own

Arab Strap - Sociometer blues
I'm Totally Fine with It 👍Don't Give a Fuck Anymore 👍 (2024)

Tout le monde aujourd'hui est à peu près conscient que les téléphones portables et les réseaux sociaux nous ont asservis et sont psychologiquement dommageables, si bien qu'il n'est plus ni clairvoyant, ni révolutionnaire de le clamer... Encore que ce soit ici fait avec talent.

Ceci ne saurait me dispenser de citer ce passage de l'essai de Sébastien Bohler, qui, je le rappelle, analyse les forces contemporaines à l'oeuvre (celles qui nous envoient dans le mur) et comment la constitution même ne notre cerveau les engendre ou les subissent. Le livre date de 2019, aussi convient-il de remplacer dans ce passage "Facebook" par "Instagram".


Facebook titille une fibre très sensible de notre cerveau : l'estime de soi. Ce concept désigne l'opinion que chacun d'entre nous entretient à propos de soi-même : suis-je une bonne personne, un bon amant, un bon employé? Ce sentiment d'amour-propre et de considération, pour soi dépend en partie de la confiance que nous ont donnée nos parents et, plus tard, de nos réussites personnelles, mais pour partie aussi du regard que les autres portent sur nous. C'est là que les réseaux sociaux ont trouvé un moyen d'envahir nos vies, car ils ne cessent de nous soumettre au regard des autres, et à leurs commentaires. Nous sommes alors amenés à nous demander, de plus en plus souvent, ce que nous valons aux yeux d'une multitude d'inconnus. Le problème est que nous ne sommes pas forcément faits pour cela.

Notre système nerveux a été façonné pour tenir compte d'un environnement humain restreint, riche d'environ une centaine d'individus, où les relations sont fondées sur des rencontres réelles et riches de sens, combinant plusieurs modalités sensorielles ainsi que des émotions. Dans leurs enquêtes, les anthropologues considèrent que nous maintenons un maximum de 150 relations humaines suivies et porteuses de sens. Or, sur Facebook, vous pouvez avoir facilement 1000 ou 3000 amis, et des centaines de milliers d'avis favorables, les fameux likes représentés par le symbole du pouce levé. La vraie nouveauté des réseaux sociaux, avec tout le qu'ils vous mettent en comparaison avec tout le monde. Facebook a instauré la comparaison sociale sans limite. Vous pouvez passer vos journées à essayer de vous situer par rapport à des centaines de personnes, et c'est ce que font bien des gens.

Le striatum raffole de cela. C'est lui, le vrai client de Facebook et d'Instagram. Des chercheurs en neurosciences ont voulu savoir ce qui se passait dans le cerveau des gens lorsqu'ils surfaient sur leur réseau préféré. Ils ont observé que le striatum nous envoie des récompenses sous forme de dopamine, ou des punitions sous forme de réductions de la même dopamine, selon les situations. Si vous obtenez moins de likes que ce que vous attendiez après avoir modifié votre profil, votre striatum s'éteint et votre estime de soi chute ; si vous obtenez plus de likes que vous ne le prévoyiez, ce même striatum produit de violentes décharges de dopamine qui vous apportent une bouffée de bien-être. Cela se traduit par une mise à jour de votre estime de soi au sein de vos archives personnelles, lesquelles sont tenues par une zone de votre cerveau localisée deux centimètres en retrait de votre front. Cette zone cérébrale appelée cortex préfrontal ventromédian va en tirer des conclusions sur ce que vous valez à vos propres yeux. Si vous venez d'obtenir une récompense, le cortex préfrontal ventromédian fait monter d'un cran votre estime de soi. Si vous avez reçu une punition, il la revoit à la baisse. Tout part de ce principe interne de recherche d'approbation par le striatum, une partie de nous-même qui nous enjoint constamment de faire face au jugement d'autrui, en quête de reconnaissance. 

[...] Les responsables ayant mis au point les algorithmes de ces réseaux sociaux commencent à reconnaître l'étendue du désastre. En 2017, l'ancien vice-président de Facebook chargé de la croissance des utilisateurs, Chamath Palihapitiya, s'est fendu d'une confession publique dans laquelle il regrettait d'avoir conçu un système qui détruisait le psychisme des adolescents en suscitant une incertitude continuelle quant à leur propre valeur, et en les incitant à se connecter en permanence dans l'espoir de se rassurer, produisant l'effet contraire. Le tout grâce à la puissance de « boucles de rétroaction à court terme basées sur la dopamine», qui « déchirent le lien social ». Chamath Palihapitiya n'était pas le premier cadre de Facebook à prendre la parole pour dénoncer les ravages opérés par ce média social sur la jeunesse. Quelques mois plus tôt, c'était l'ex-président de la société, Sean Parker lui-même, qui évoquait un système qui exploitait une vulnérabilité dans la psychologie humaine.

Sébastien Bohler, Le Bug humain (2019)

Cette analyse mériterait d'être réactualisée, puis qu'il n'est ici question que de participation "active" aux réseaux sociaux (avec publication de contenu). Il est aujourd'hui connu et documenté que la simple consultation nuit également à l'estime de soi.