Venise, destination choisie par Gustav d’Aschenbach dans cette nouvelle (et par d'autres) pour échapper à l'ordinaire... Venise, ses canaux et ruelles, ses palais, ses campi et SA place San Marco.
C’était donc elle, il allait une fois encore y atterrir à cette place qui confond l’imagination et dont l’éblouissante, la fantastique architecture emplissait d’émerveillement et de respect les navigateurs abordant autrefois le territoire de la république : l’antique magnificence du Palais et le Pont aux soupirs, sur la rive, les colonnes, le lion, le saint, la fastueuse aile en saillie du temple fabuleux, la vue sur la Porte et la Grande Horloge ; et à ce spectacle il se prenait à penser qu’arriver à Venise par le chemin de fer, c’était entrer dans un palais par la porte de derrière ; il ne fallait pas approcher l’invraisemblable cité autrement que comme lui, en bateau, par le large.
Thomas Mann, la mort à Venise (1913)
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