Depuis longtemps déjà, Maslova fumait. Dans les derniers temps de sa liaison avec le commis et plus tard, lorsqu'il l'eut abandonnée, elle s'était habituée de plus en plus à boire... Le vin l'attirait non seulement parce qu'elle lui trouvait un goût agréable, mais encore parce qu'il lui faisait oublier toute la misère qu'elle avait supportée. L'alcool seul lui donnait de la désinvolture et un sentiment de dignité qu'elle n'avait pas autrement. Privée de vin, elle était toujours triste et éprouvait le sentiment de sa déchéance.
Tolstoï, Résurrection (1899)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire