- Michèle, comment dors-tu ?
- Très bien, dit Michèle, j'ai quelquefois des cauchemars, comme tout le monde.
Bien sûr, comme tout le monde, mais quand elle se réveille, elle, elle sait qu'elle laisse son rêve derrière elle, qu'il ne se mêlera pas aux bruits de la rue, aux visages des amis, qu'il n'est pas cette chose qui se glisse dans les occupations innocentes de la journée.
Julio Cortázar, Les armes secrètes (1959)
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