“Do you consent?” she said
I was scared and I said yes
(extrait des paroles de la chanson du précédent article)
La notion récemment popularisée de "consentement" est à l'évidence primordiale dans l'éducation des filles et (surtout) des garçons. Certains pays tendent à l'inclure à la définition du viol dans leur législation, ce qui a d'ailleurs porté à débat en France.
Le bien fondé de cette démarche paraît trivial, j'ai été toutefois intéressé par cet article de blog rédigé par une avocate alertant sur les effets pernicieux de rendre cette question centrale.
Signalons d'abord que la formulation du viol (et de l'agression sexuelle) dans la française par "violence, contrainte, menace ou surprise" est généralement jugée bonne. Ensuite, inclure la notion de "consentement" induirait de faire de la parole et des actes de la victime la notion cardinale... alors que c'est déjà LA question privilégié lors de tout dépôt de plainte. Quand bien même il faudrait viser ausculter le comportement de l'agresseur (le jour J mais également en amont). "Remettre le violeur au centre du viol." conclut l'article.
Ma conclusion personnelle est que la notion de "consentement" ne saurait être suffisante pour définir un viol ou une agression. A y regarder de plus près, les législations où elle a récemment fait son entrée la complète. Ainsi en Espagne :
[...] sont en tout cas considérés comme des agressions sexuelles les actes à contenu sexuel réalisés en utilisant la violence, l'intimidation ou l'abus d'une situation de supériorité ou de vulnérabilité de la victime, ainsi que ceux réalisés sur des personnes privées de sens ou dont l'état mental est abusé et ceux réalisés lorsque la volonté de la victime est annulée pour quelque raison que ce soit.
Source: Article 178
[traduction automatique, désolé]
et en Suède :
Il en va de même pour quiconque accomplit un acte sexuel avec une personne qui, en raison de son inconscience, de son sommeil, de l'influence de l'alcool ou de drogues, d'une maladie, d'une blessure physique ou d'un trouble mental ou autre, se trouve dans une situation particulièrement vulnérable.
Est également coupable de viol quiconque accomplit un acte sexuel avec une personne dans des circonstances où, compte tenu des circonstances, il est évident que l'autre personne n'y participe pas volontairement.
Source: Chapitre 6
[traduction automatique, désolé]
Ces compléments seraient déterminants s'il s'agissait de juger le cas rapporté en exergue.
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