Ainsi donc, au terme de six saisons, c'en est fini de "Better Call Saul"... Avec cette série se referme l'univers de "Breaking Bad", né à la télévision en 2008. La première étant un spin-off de la seconde. Les personnages principaux campés par Bryan Cranston et Aaron Paul possédaient respectivement un tel charisme et un tel capital sympathie que l'annonce en 2014 d'une série consacrée à un personnage secondaire, certes fantasque, m'avait alors laissé perplexe. Ce personnage, c'était Saul Goodman ("it's all good, man"), avocat des crapules en tout genre, narrativement dénué de toute "back story".
Deux raisons de ne pas m'y attacher.
Or, back story, il y eut. Comment imaginer qu'avant "Saul Goodman", était un certain Jimmy McGill, terriblement humain. La série prend son temps, pourtant, chaque épisode, chaque moment est nécessaire pour comprendre la genèse de Saul Goodman. Ajoutons enfin un nombre de rôles qu'on n'ose qualifier de secondaires tant ils sont construits, attachants ou intrigants. Même parmi les "méchants". La série mêle avec brio le récit de petites escroqueries et de méfaits du crime organisé.
Côté "fan service", on n'est évidemment pas déçu de la manière dont sont égrainés les visages connus à mesure que la série progresse. Soyons en sûr, dès le premier épisode, et comme pour Breaking Bad, les créateurs de la série en connaissaient la conclusion. Maîtrise de la narration et de la réalisation achèvent de faire de cette série une oeuvre qui restera, et qu'on reverra avec plaisir dans une dizaine d'année.
Better Call Saul, Vince Gilligan, Peter Gould (2014-2021)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire