L'un des charmes de partir en Week-End dans la maison de total inconnus, c'est d'avoir parfois la chance de tomber sur des lectures un brin surannées, telles ce "Livre d'or du savoir-vivre" illustré. A l'heure où le manspreading et harcèlement de rue agitent twitter, et si la solution passait par la réhabilitation du "savoir-vivre" ? (*)
Dans la vie publique aussi, chaque être possède sa zone privée. Il n'y a pas d'excuse pour une intrusion quelconque dans cette zone, pas plus que pour toute autre forme d'indiscrétion. Et pourtant il ne se passe pas de jour sans qu'il faille constater des infractions à cette règle : passants toisés, critiqués, quand on n'en est pas même a ce sommet du mauvais goût: l'index brandi vers quelqu'un.
Il ne faut pas clore cette rubrique sans une allusion au don Juan incapable de voir passer un jupon sans se retourner, chose particulièrement odieuse quand il est en compagnie d'une dame. Mais celui qui devient vraiment inqualifiable, c'est l'être qui se retourne au passage d'une femme enceinte ou d'un infirme, ou qui se précipite pour grossir le cercle des badauds quand un accident survient.
Fred Sigg, Livre d'or du savoir-vivre (1959)
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(*) L'auteur de ce blog et de cette pirouette est par ailleurs conscients que de tels ouvrages participaient du cantonnement des femmes dans un certain rôle dans la société et dans certaines tâches.
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