Lorsque je serai mort par mort naturelle ou violente, si on trouve de l'argent dans mes poches, que les acteurs le boivent pour le salut de mon âme. Des biens mobiliers ou immobiliers je n'en ai pas, sinon ce corps coupable qui de toute façon ne m'appartient pas mais qui retournera à la terre mère : poussière à la poussière. Je demande seulement que ma tête ne partage pas le destin de mon corps et que mon crâne soit légué à une troupe de théâtre comme accessoire. Chaque fois que le fossoyeur en creusant et en chantant le jettera hors de la tombe de Yorick, et chaque fois qu'Hamlet le prendra dans ses mains et dira : "Ce crâne avait une langue, et pouvait chanter jadis", ce sera ma résurrection.
Notre crâne comme accessoire, collectif Les Sans Cou (2016)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire