vendredi 30 juillet 2010

a brief history of Love

Je réceptionnais ces jours-ci à la radio l'album de Gemma Ray, qui me sert de base pour un nouvel épisode de Crossed Covers (ouvert, comme d'habitude, à vos propositions).


Ca me permet de reproduire la très belle pochette de the Patriotic Sunday... Vient ensuite, the Big Pink.
Je serai presque tenté de transgresser la ligne éditoriale de ce blog, et d'insérer, à des fins pédagogiques, la pochette du dernier album de Sheryl Crow (gasp).



En effet, je crois que cet article constituerait un bon support pour sensibiliser aux différences entre mainstream (avec une pochette se devant d'illustrer le produit et donc de montrer l'interprète en question, via une photographie qu'on dirait extraite d'un mauvais book de coiffeur) et musique dite "indie", avec, on le voit, un feeling plus arty, que ce soit dans le grain de la photo, son cadrage, ou l'expression du sujet.

Chacun juge ensuite du résultat, mais l'intention, au moins, est lisible.

Gemma Ray, it's a shame about (bronzerat, 2010)
the Patriotic Sunday, Lay your Sale bare
(Effervescence, 2006)
the Big Pink, a brief history of love (Beggars Banquet, 2009)

Suite de cet article, en couleur cette fois, bientôt.

[Edit: j'ajoute les blue moods of Spain, normalement en Noir&Bleu (càd en monochrome) et les Chemical Brothers]



Spain, the Blue Moods of Spain (Restless, 1998)
the Chemical Brothers, Dig your own hole (Virgin, 1997)

[Edit (2):]
Team Ghost, You never did anything wrong to me
(Sonic Cathedral, 2010)

mercredi 28 juillet 2010

Personne ne m'arrêtera puisque je vais nulle part

Un jour je volerai mieux que dans mes rêves
Mais d'ici là je dois rester calme
Les rêves sont la prison que j'aime
Parce qu'elle est mienne, je l'aime

Je ne finis rien
Ce sont les gens et les choses qui se finissent en moi
J'exagère
Les mots n'ont pas le poids que j'espère
A chaque nouvelle phrase
Je donne une nouvelle interprétation des faits
Incomplète et imparfaite

Je suis cette succession de personnes différentes
Partiellement fausses, partiellement vraies
Cette instabilité.
Très tôt je suis devenu soldat
je ne sais pas dans quelle armée
ni quel combat
Je n'ai pas trouvé le moyen de me sentir utile

Tout ce que j'ai trouvé
C'est le pouvoir de me poser mille fois les mêmes questions
Sans les formuler exactement de la même manière
Et je me demande encore si ca vient de moi
Ou si ca vient des autres
S'il y a un seul problème général
Ou plusieurs différents qui s'affrontent

Poing perdu, j'ai survécu
Personne ne m'arrêtera, personne me voit
Je ferme la marche, des rêves éventrés sur les bras
Leur sang regorge de souvenir
C'est trop tard
Personne ne m'arrêtera puisque je ne vais nulle part

Arnaud Michniak, Poing Perdu I
Poing Perdu (Ici d'ailleurs, 2007)


dimanche 25 juillet 2010

There was never a perfect person around






Nobody's perfect. There was never a perfect person around. You just got half-devil and half-angel in ya. She promised herself she'd lead a good life from now on. She blamed it all on herself...She didn't care if she was happy or not. She just wanted to make up for what she did wrong...The sun looks ghostly when there's a mist on the river and everything's quiet. I never knowed it before. You could see people on the shore but it was far off and you couldn't see what they were doin'. They were probably callin' for help or somethin', or they were tryin' to bury somebody or somethin'. We seen trees that the leaves are shakin' and it looks like shadows of guys comin' at you and stuff. We heard owls squawkin' away, oonin' away. We didn't know where we were goin', what we were goin' to do. I've never been on a boat before. That was the first time...Some sights that I saw was really spooky that it gave me goose pimples. I felt like cold hands touchin' the back of my neck and - and it could be the dead comin' for me or somethin'. I remember this guy, his name was Black Jack. He died. He only had one leg, and he died. And I think that was Black Jack makin' those noises.


Les moissons du ciel / Days of Heaven (Terence Malick, 1978)
un film qu'à peu près tout le monde s'accorde à désigner comme un chef d'oeuvre...
Aujourd'hui à nouveau en salle en copie restaurée.

Le film suivant de Terence Malick devait sortir en salle 20 ans plus tard: Il s'agit de "the thin red line" (que j'avais vu à sa sortie), dans lequel le réalisateur aime toujours autant filmer les herbes hautes ondoyant sous la brise.




samedi 24 juillet 2010

What Difference Does It Make? / Smiths' Cover Arts part.2

Suite de la saga estivale consacrée aux Smiths.
Nous nous étions arrêtés
la dernière fois à leur premier album, paru en 1984. Cet album inclut le morceau "What Difference Does It Make?", qui sortit ensuite en tant que single... ...Une première fois, avec en couverture une photo de l'acteur Terence Stamp prise sur le tournage de "L'obsédé" (the Collector, en VO) [1965], une deuxième fois, avec Morrissey (l'acteur n'ayant pas donné son accord pour l'utilisation de son image)



Bon, on y perd un peu au niveau du sourire de psychopathe.
Et le chloroforme s'est transformé en lait.


Le premier single hors album qui suivit, fut "Heaven Knows I'm Miserable Now" (dont le titre a d'ailleurs été inspiré du morceau "Heaven Knows I'm Missing Him Now" de Sandie Shaw, cette chanteuse des 60s dont je vous parlais déjà à propos de "Hand in Glove")

En photo sur la couverture, une certaine Vivian Nicholson, passée de l'anonymat à la célèbrité en Angleterre, la nuit où elle gagna 152 000£ grâce aux paris sportifs. Son mot d'ordre "Spend, Spend, Spend" est resté (elle a d'ailleurs fini ruinée).



Viv, qu'on retrouvera d'ailleurs à nouveau sur le single "Barbarism begins at home" (1985).



Après ce petit bond dans le temps, je reprends vite le cours des choses là où je les avais laissées. Cest-à-dire à la parution de "William, it was really nothing", reprenant, pas tout à fait légalement, le visuel d'une publicité pour des enceintes. Déformation professionnelle oblige, à la vue de cette pochette, je m'empresse d'alimenter la rubrique Crossed Covers.




Suede, Dog Man Star (Nude, 1994)
the Pains of Being Pure at Heart, Higher than the Sun (Slumberland, 2009)

Pour des raisons légales, les éditions suivantes du single ont été pressées avec une couverture alternative, feat. l'actrice Billie Whitelaw dans le film Charlie Bubbles (1967)




Je m'arrêterai ici, avec la compilation de "Hatful of Hollow", et son visuel tiré d'une édition de Libération dédiée à Jean Cocteau. Le jeune homme qu'on voit sur la photo (signée Gilles Decroix) s'était fait tatoué un dessin de l'écrivain sur l'épaule.



Pour être tout à fait complet, je signale tout de même que la photo a été utilisée dans son cadrage original sur la première édition du disque.

Nous arrivons doucement à l'album Meat is Murder.
Ce sera pour la prochaine partie de cette série, à suivre sur Arise Therefore.

mardi 20 juillet 2010

There’s no light for me

Comme je vous en faisais part en avril dernier, Eyjafjöll avait ajourné la session de Holly Miranda (ainsi que ses dates européennes). Heureusement, le tout a été reprogrammé et j'ai donc pu la recevoir ce lundi, pendant ma pause déj.

Ca a mal commencé, 30 minutes de retard, lunettes de soleil, l'humeur du matin... Oui, 12h30, quand on est en tournée et qu'on revient du Portugal, c'est le matin.
Heureusement, tout ça s'est dissipé, d'abord avec les trois très belles chansons qu'elle a jouées...


...et puis lors de l'interview, où on a pu parler un peu d'elle.



Diffusion à la rentrée prochaine sur Radio Campus Paris. Ca valait le coup de prendre la pause déjeuner la plus longue de tous les temps (11h45 - 15h)

Every time I go to sleep
I kick and scream and dream a little bit
Violently awakening to what’s real is really bullshit
And there’s no light for me

Every time I go to sleep
I kick and scream and dream a little bit
Violently awakening to what’s real is really bullshit
And there’s no time waiting

All this space, we stretch to bend to pull
To keep our face on the other side of the world
And there’s no going back
And there’s only change

All my life has been on the edge of falling down
One cool night, they’re gonna put my heart in the ground
And there’s no going back
And there’s only change

Holly Miranda, Everytime I Go To Sleep
The Magician's Private Library (XL, 2010)
www.myspace.com/hollymiranda

PS: Et si vous n'écoutez qu'une seule chanson,
écoutez "Wave
s"

vendredi 16 juillet 2010

Un pot de Nutella pour les soirs de spleen...

- Vous avez faim?
- un peu, oui.
- Alors à moi de jouer
- Vous voulez que je vous montre...
- Laissez, je saurai me débrouiller.
Il s'en doutait. Heureusement qu'il a pensé à tout. Une vraie cuisine de célibataire, de jeune femme seule. Un frigo à vous tirer les larmes: yaourts à 0%, une demi-pomme enveloppée de film alimentaire, un zeste de riz, un coeur de laitue transi au fond du bac à légumes, un pot de Nutella pour les soirs de spleen... c'est touchant.
Bientôt les pommes de terre nouvelles se trémoussent dans l'eau bouillante, les oignons grelots légèrement caramélisés au sucre rissolent dans la poële où il va étendre les deux belles tranches de foie de veau de cent cinquante grammes chacune qu'il arrosera d'un filet de vinaigre balsamique et saupoudrera tout à la fin d'un pincée de persil frais haché menu. Le carrelage de céramique blanc des murs, peu habitué sans doute à ces fragrances, en rosit de plaisir. Le visage de Madeleine, la narine frémissante, apparaît dans l'encadrement de la porte.
- Mmm!... Ca sent bon!
- Installez-vous, j'apporte les assiettes dans une minute.
Le foie est cuit à point, les oignons fondent dans la bouche et les pommes de terre luisantes de beurre frais ont la douceur d'un matin de printemps.
- Ca fait une éternité que je n'avais pas mangé de foie de veau. Je ne pense jamais à en acheter. C'est délicieux... Et les petits oignons!...

Je t'invite à manger parce que j'éprouve de la sympathie pour toi. Je vais t'offrir des aliments, de la nourriture. Nous nous connaissons à peine et pourtant, à cinquante centimètres l'un de l'autre nous allons saliver, mâcher, déglutir ensemble de la viande, des légumes, du pain. Ton corps et mon corps vont partager la même volupté. Le même sang coulera dans nos veines. Ta langue sera ma langue, ton ventre mon ventre. C'est un rite ancien, universel, immuable.


La théorie du Panda, Pascal Garnier (2008)

Je suis bien incapable de vous parler de Pascal Garnier. A la lecture de ce livre, je peux juste supposer qu'il a été marqué par "Voyage au Bout de la Nuit" de Céline. Le style se rapproche, la trivialité mêlée de gravité de certaines expressions aussi... et le final.
Là où certains auteurs ponctuent leur roman de référence à des morceaux de musique, Pascal Garnier, lui, s'attache à décrire les mets et leur préparation.
(tout du moins dans ce roman)

[Merci à M. de Lyon]

mercredi 14 juillet 2010

Hand in Glove / Smiths' Cover Arts part.1

Vous aviez pu suivre l'an passé l'histoire de Sonic Youth en pochettes, Arise Therefore remet ça cette année avec un autre groupe majeur, anglais cette fois : the Smiths.



C'est parti pour la story musicale de l'été! Elle se composera de plusieurs articles, couvrira dans l'ordre chronologique les années 1983-1987. Le nombre d'albums est réduit, mais les singles pléthoriques (ensuite regroupés dans des compilations).

Première partie, des débuts au premier album.
(on n'aura d'ailleuts jamais vu autant d'hommes à demi nus sur ce blog)

Le premier single du groupe est "Hand in Glove". La pochette reprend un cliché de Jim French, photographe américain, l'un des papes de l'esthétique érotico-gay. La photo provient d'un recueil intitulé "The Nude Male", et publié en 1978.



Quelques mois plus tard, la chanson sera reprise, à l'initiative du groupe qui a sollicité Sandie Shaw, une chanteuse britannique des 60's. Sur ce disque, elle est d'ailleurs accompagnée de Johnny Marr, Andy Rourke et Mike Koyce (càd tous les Smiths, moins Morrissey)

Ensuite, c'est "This Charming Man", avec une image de Jean Marais, tirée du "Testament d'Orphée", de Jean Cocteau (1960).


[Jean Marais a l'air d'aimer être joue contre joue avec son propre reflet]



Ces deux singles se retrouvent dans la tracklist du premier album des Smiths qui paraît en février 1984. Sur la pochette, Joe Dallesandro dans le film 'Flesh' (1968), réalisé par Paul Morrissey, produit par Andy Warhol.



L'image en entier, non retaillée, c'est celle-ci :

et le film:


Pour parfaire votre vernis culturel, signalons que dans ce film jouait également l'actrice transsexuelle Candy Darling, que vous connaissez sans doute grâce à la pochette de "I am a Bird Now" d'Antony and the Johnsons.


["Candy Darling on her Deathbed" by Peter Hujar, 1974]


L'album des Smiths se classera n°2 du top album en Angleterre.
Suivront d'autres singles, dont il sera question dans le prochain article!
(to be continued...)

lundi 12 juillet 2010

Summer here Kids

Bientôt le 14 juillet, et donc bientôt le coeur des vacances, là où pour ceux qui restent, le rythme ralentit, et il tend à se passer beaucoup moins de choses.

Arise Therefore ne vous abandonne pas, et vous propose même une programmation estivale, semblable à celle de l'année dernière.

Là où vous aviez suivi la story Sonic Youth en cover (parties un, deux, trois et quatre), cette année, le même traitement sera appliqué à un groupe tout aussi important, anglais cette fois: the Smiths! Ca commence dans le courant de la semaine, et forcément on parlera beaucoup cinéma.

L'été, c'est la saison des articles hors contexte, et, de la même manière qu'on avait montré le parallèle entre les pochettes de Maximo Park et le travail du peintre Robert Longo, on mettra prochainement en évidence les références des artworks de Franz Ferdinand au Constructivisme.

Vous l'avez tous remarqué, et vous le déplorez j'en suis sûr, Top Tape marque une pause durant ces vacances. Pour ne pas vous laisser en plan, je mettrai en ligne une mixtape à la veille du mois d'août, un peu plus longue que d'habitude mais sans parole, prête à graver et à jouer dans votre autoradio. Celle de l'an passé est encore en ligne ici.

Bien sûr, tout ceci s'accompagne de la mise en ligne du contenu habituel d'Arise Therefore.

Enfin, à la rentrée, je publierai sans doute mon classement des meilleurs albums des années 1990-99. En attendant, la synthèse des articles consacrés à celui des années 2000-2009 est toujours accessible grâce au tag Classement.

Autant de bonnes raisons pour revenir sur ce site, vous abonner au flux RSS, et laisser des commentaires enjoués.

Chaleureusement,
Aymeric

PS: Summer here Kids

dimanche 11 juillet 2010

Album Cover of the Week



Sara Kermanshahi, aka
Nature Boy, s/t (Own Records, 2010)
www.myspace.com/natureboysongs

Enfin je vais profiter de tout

Dominique A était hier en concert à La Plage... La Plage, c'est la scène extérieure qu'a amménagée le Glazart pour tout l'été. Transats, buvette, parasols, soleil couchant, sable, canisse, verdure, c'était là le décors idéal pour un concert en extérieur.

Louons l'initiative du GlazArt... Quand l'excentrage devient un avantage.



Décors idéal, et pourtant pas grand monde... Ceci aura rendu la soirée encore plus agréable. Sans doute le (grand ou moyen) public préfère-t-il converger vers des salles plus connues, avalisées par les médias généralistes (Cigale, Bataclan, Casino de Paris...)

Soirée très agréable, je regretterais peut-être seulement une setlist sans surprise (beaucoup de "La Musique" + le faussaire, la peau, antonia, le 22 bar, le courage des oiseaux)

Peut-être aurait-on pu entendre des chansons de "Remué"?
Ou bien "La Mémoire Neuve", par exemple
:


Ma mémoire m'a déserté. Enfin je vais profiter de tout, sans rien en regretter, affranchi de lendemains du souvenir...

Fatalement ça n'a pas duré, la mémoire m'est revenue, mais j'ai l'intuition que ce n'était pas la mienne que je retrouvais. A mesure que me gagnaient quelques souvenirs, je doutais qu'ils m'aient un jour appartenus, eux qui défilaient sans parler. Mais comme ils pesaient moins que rien et que cette mémoire n'avait nulle trace de jour faste ou mauvais, à merveille elle me conviendrait.

Moi qui la croyais calme, au moment où elle s'accrochait à moi, je crus qu'elle saurait m'épargner les rancoeurs et le vin mauvais. Et aujourd'hui j'accuse encore le coup, elle m'a bien eu. Elle m'a bien sûr depuis tout dévoilé du passé lourd qui m'incombait.

Ma vraie mémoire reparaitrait, elle rirait bien fort de moi.

L'autre en tous cas, bien arrimée, parraine chacun de mes pas et je ne me reconnais pas, le dos courbe et les yeux baissés. Ces yeux qui balaient le plancher sans doute pour la première fois.


Dominique A, La mémoire neuve
La mémoire neuve (Lithium, 1995)
www.commentcertainsvivent.com

Photo: Marc C.

samedi 10 juillet 2010

a memory is better than nothing

J'avais oublié de vous dire...
Le dernier volume de la saison 2 de Top Tape est en ligne (depuis un moment, en fait).
[lien direct]

Vous pouvez y entendre Arcade Fire, Pains of, Tokyo Police Club, Parlovr, Rubik, TV Personalities...

...ainsi que Born Ruffians, puisque 5 albums étaient à gagner.

Voici d'ailleurs une sélection des questions / réponses les plus instructives que j'ai reçues.


Q : Quel est l'autre membre de la famille du chanteur, Luke Lalonde, présent sur ce nouvel album de Born Ruffians?
R : Il s'agit de Jessica Lalonde qui chante sur "What To Say" et "Higher & Higher". Luke Lalonde lui dédicace également un titre inédit...

Q: Quel artiste Born Ruffians a repris en 2009 sur la compilation Warp20 (Recreated) ?
R: Aphex Twin

Q : Dans quelle série anglaise le groupe a-t-il fait une apparition ?
R : dans la série SKINS


Pas mal.

Du coup, vous l'aurez compris, Top Tape marque une pause cet été, mais reviendra à la rentrée pour une troisième saison.

Les sessions continueront également, peut-être à un rythme moins soutenu... ceci dit, ça ne m'a pas empêché d'en enregistrer deux vendredi, Starboard Silent Side en soirée, et the Morning Benders pendant la pause déjeuner.



Demain, je publierai un post ici-même pour vous annoncer de quoi l'été sera fait, sur Arise therefore.

jeudi 8 juillet 2010

Une liberté mortelle, une mort libératrice

A la faveur d'un vide grenier, j'ai enfin pu mettre la main sur "Politique Etrangère" de Lewis Trondheim et Jochen gerner, que j'avais feuilleté puis offert quelques années auparavant.

Une BD qui raconte l'arrivée d'un étranger dans un royaume, dirigé de manière très autoritaire. Qu'adviendra-t-il de l'étranger? Comment sera-t-il puni de son intrusion, forcément répréhensible?
L'histoire se décline en scènettes de quatre vignettes, chacune pourvue d'une chute pince sans rire, le plus souvent absurde.



Extraits (sans dessin, oui, mais ça ne vous étonnera pas venant de ce blog):


Le Roi, croisant Dieu:

- Ah... Dieu... vous tombez bien. J'ai une question à vous poser.
- Bien bien... Mais avant de vous répondre, je vais vérifier si vous vous êtes bien réabonné à ma religion cette année. Mm.. Oui, parfait. Alors adressez votre requête au plafond et écoutez votre coeur répondre.
(au plafond)
- Est-ce utile que je me réabonne l'année prochaine?



ou encore, l'étranger, s'adressant au Roi:

- Qu'allez-vous faire de moi, majesté? Je sais que mon destin est entre vos mains.
- Mm... J'étudie un vaste plan de possibilités qui vont de la mort définitive à la liberté absolue
- Le choix est large effectivement. Certains disent qu'à travers la mort on atteint une forme de liberté, mais également que trop de liberté tue la liberté. Une liberté mortelle... une mort libératrice...
- Merci de ne plus m'aider


Politique Etrangère, Lewis Trondheim + Jochen gerner
(L'association, 2000)

lundi 5 juillet 2010

Good old me is back



C'est sans doute lié au concert de Stanley Brinks au point éphémère de la semaine dernière... ou d'en avoir discuté ensuite avec B. de Bagnolet.
Quoiqu'il soit, ce weekend, j'ai commandé trois albums d'Herman Düne. "Turn off the light" (trouvé par chance sur priceminister), "they go to the woods", et "Not on top". Il faut dire que jusqu'à présent, je n'avais en CD que "Mas Cambios", et ce vieux live enregistré au Pez Ner de Lyon en décembre 2001, celui où on m'entend demander (et obtenir) "Just like That" [ceci est une private joke, à l'attention de mes lecteurs anciennement grenoblois].

Hier, j'ai écouté en boucle le nouveau CD(-R) de Stanley Brinks: hoots. Encore un disque de mon futur top10 2010, j'ai l'impression.

La voix de Stanley Brinks, donnant tantôt dans le chant mélancolique, tantôt dans ce qu'on pourrait appeler son "flow" caractéristique, est vachement mise en avant, ce qui fait que l'album doit être écouté en de bonnes conditions, pour ne pas passer à côté de la partie guitare (une merveille). On pense aux premiers Herman Düne, justement.
Guitare, voix, batterie comme avant, avec de temps à autres, le renfort d'une clarinette, ou d'une basse (les Wave Pictures participent à certains titres).

Chez André Herman Düne, j'adore ce mélange de discrétion, d'humilité et de flegme avec la confiance que lui donne son identité de Stanley Brinks.



On se souvient du "That's not how you speak to Stanley Brinks!" qu'il chantait dans "Things ain't what they used to be".

Dans ce même registre, le premier morceau de l'album donne le ton (Good Old Me):

Hey Dolores, hey Jack, hey Charles,
Remember me at the devil's arms?
See, i got me a flask and i got me a six pack
Good old me is back!

this is a warning to you all
look at me standing slanted but tall
i have all the pluck
it's the patience i lack
Good old me is back!

Now get ready to scream and shout
"woooooouuh"
you thought you had me all figured out
well, i got my axe and i'm taking the mic
Good old me is back!

Now i may sound a little excited
but did you have to wait like i did?
...

Il y a d'autres très bon moments, bien entendu ("I didn't know I didn't know you"), ou dans "What a Fool"

I looked my best, I wore a clean shirt
I was ready to dance, I was ready to flirt
cleaned, shaved and happy at heart
clear-minded, keen and smart
After 5 minutes you stole away
what i'd been waiting the whole day

What a fool you must have thought me
What a fool you must have thought me
You must have thought me such a fool

If only you'd let me take the lead
you'd see I'm exactly what you need
but you won't hear, you won't listen
you've now idea what you're missing
...


Et puis, vient "three years":

I changed my name, I changed my face,
i carry my shame from place to place
and my life is strange, it makes no sense,
in a way it's empty, in a way it's intense


Stanley Brinks
, hoots
(autoproduit / BY records, 2010)
www.myspace.com/therealstanleybrinks

dimanche 4 juillet 2010

Discs and Circles (Part.4)

Vous avez assisté avec intérêt j'en suis sûr aux trois premiers volets de ma série Crossed Covers, sur les pochettes reposant sur la figure centre du cercle, du disque ou de la sphère, bref, du rond (Je remets les liens, d'autant que certains articles ont été mis à jour: un, deux, trois) Je referme aujourd'hui ce chapitre, d'autant que j'ai tout un tas d'autres thématiques en attente.

On commence par deux très beaux portraits, issus de Flight of the Conchords et Virgin Suicides.




La série suivante, c'est la classe:
Deerhunter, Hot Chip, El-P et Busdriver en tir groupé, il y a du niveau. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que j'écoute cette mixtape d'El-P (le boss de feu Def Jux, si vous avez suivi)





On finit par des disques que je connais moins:



Je ne vous mets pas les 8 singles de la série Adult Swim, hein!
(feat. bonnie prince billy, madvillain, LCD Soundsystem, Black Keys...)

Flight of the Conchords, I told you I was freaky
(Sub Pop, 2010)
Air, Virgin Suicides (Source, 2000)
Smashing Pumpkins, Gish (Virgin, 1992)
Medications, Completly Removed (Dischord, 2010)
John Zorn, The Goddess Music For Ancient Days (Tzadik, 2010)
Busdriver, Roadkill Overcoat (Epitaph, 2007)
Hot Chip, Made in the Dark (EMI, 2008)
Deerhunter, Cryptograms (Kranky, 2007)
El-P, WeAreAllGoingToBurnInHellMegamixxx3 (Golddust, 2010)
Digital Mystikz, Return II Space (autoproduit, 2010)
Studio, Various Maxis (Information, 2007-2008)
Various Artists, Various singles (Adult Swim, 2010)