lundi 25 janvier 2021

Du triomphe à bons frais

Il faudrait décidément presque citer intégralement ce livre de Virginie Despente. Je retiens ce prochain extrait, car il résonne avec des débats affrontements d'idées récents, comme par exemple ceux qui suivirent  les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne. A ma droite, on y vit la preuve de la criminalité consubstantielle à l'immigration. A ma gauche, on se refusa d'instrumentaliser ce fait alors que les agressions sexuelles sont finalement assez uniformément réparties. Le premier camp reprocha au second de rester muet face à de telles mésactions, et le second, au premier, de ne s'intéresser à l'oppression masculine que lorsqu'elle était le fait d'étrangers. 

Quand, à la télé, consternés, ils passent en boucle des images de « Happy slapping », un gamin qui met une trempe à une fille qu'il dépasse de deux bonnes têtes et de facile quinze kilos, en se faisant filmer par un pote pour ensuite frimer devant d'autres mecs, on nous montre ça comme pour dire : « Ces musulmans, fils de parents polygames, ils n'ont aucun respect de la femme, on n'en peut plus. » Sauf que c'est exactement ce que vous faites dans un tiers de la littérature masculine blanche. Raconter comment vous profitez de vos statuts de dominants pour abuser de gamines que vous choisissez parmi les plus faibles, raconter comment vous les trompez les baisez les humiliez, pour vous faire admirer par vos potes. Du triomphe à bons frais. [...] Dans un tiers de la production cinématographique blanche contemporaine, regardez ce qu'on leur fait, aux filles. Triomphes de lâches. C'est qu'il faut rassurer les hommes. Ça passe par là.

Virginie Despentes, King Kong Théorie (2006)

mardi 12 janvier 2021

Nuances de gris

On ne verra peut-être jamais l'exposition L’Âge d’or de la peinture danoise (1801-1864) au Petit Palais, profitons-en pour nous souvenir d'un autre peintre danois récemment exposé à Paris : Vilhelm Hammershøi (1864-1916). Si ses prédécesseurs excellaient dans l'art du paysage, lui s'est distingué par la représentation d'intérieurs (thème en vogue au tournant du XXème siècle, également adopté par ses proches Holsøe et Ilsted).

Intérieur avec jeune femme vue de dos (1904)

Intérieur (1899)

Repos (1905)

Intérieur avec une femme debout (1901)

lundi 11 janvier 2021

I’ve just begun

At the funeral my cousin he asked me in small talk
"Are you making the people dance?"
I said "Sure", and thought to myself
"Who does he think I am, Tame Impala?"

Le hasard m'aura fait renouer avec BC Camplight, perdu de vue depuis 2005. Ce natif du New Jersey, ayant trouvé en Manchester une terre d'adoption, poursuit son chemin, jalonné semble-t-il de troubles psychiques. Allez hop, "Back to work"


I am almost through watching Die Hard 2 for the 38th time
I would go insane on a burning plane
I gotta block out most of the pain, just like John McClane does

I wanna look myself in the eye, be a normal guy
And say some cleverish shit when I’m about to die

Back to work, back to work
I'm going back to work

I know the devil and his wife Denise
They worship me
I’m their kind of guy, I bring them peace
They both agree, I’m a monster 
Yippee ki yay, I’m a blood sucker

I hear people scream in my ear - I guess that’s a curse
But the things I say to myself are even worse

Back to work, back to work
I'm going back to work

I told my Mom I wanted to kill myself
She said "Brian, grow up"
"You're 40 years old, ain’t it time to stop that shit"
But I can’t save the world And by the way, Mom
I’m 41 and I’ve just begun

Back to work, back to work
I'm going back to work
Back to work, back to work
Everybody's going back to work

BC Camplight - Back to work 
Shortly After Take off (2020)

vendredi 1 janvier 2021

2020, une playlist

Meilleurs voeux à tous, merci de continuer à rendre visite à ce blog, actif sur maintenant 16 années. Refermons cette année 2020 par une ultime playlist, en versions spotify et deezer (en lien avec le bilan musical plublié plus haut)

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ou

Deezer :