lundi 29 mars 2010

En ma fin est mon commencement

Que faisais-je pendant mes cours d'histoire, au collège ou au lycée? Je ne m'en souviens pas. Ou plutôt, si: N'étant sans doute jamais tout à fait attentif, je devais courir après la prise de note, les derniers mots prononcés par le professeur, ou ceux écrits un peu plus tôt sur le tableau (avant qu'il ne soient impitoyablement effacés).

Je me souviens de l'Egypte et de la Grèce en 6ème. De la révolution française en 4ème et à nouveau en 1ère. De la crise de 1929 en troisième. Du moyen-âge en primaire, truffé d'anecdotes et de "personnages".
Je ne me souviens pas si ces cours d'histoire ont jamais dépassé la succession de faits et dates à retenir (articulés entre eux, certes)...
Aucun souvenir d'avoir d'une quelconque manière appréhendé les aspects profondément politiques d'une situation ou d'une période, ni leurs conséquence sur notre présent.


Disons que si l'éducation donne à chacun les jalons la connaissance historique, afin de pouvoir éventuellement y revenir plus tard, c'est déjà pas si mal.

En plus des aspects que j'évoquais dans mes deux précedents articles à ce sujet, la lecture de la biographie de Marie Sutart m'a donc intéressé à bien des égards, puisque sortant du cadre franco-français. On y lit en toile de fond la réforme protestante, on y appréhende les relations "internationales" entre nations, on y croise des souverains qui au-delà de leur existence ont le sens de l'Histoire et le souci de la Postérité, on y pressent l'incroyable gravité du geste qui clôture ce livre.

Maintenant il n'y a plus de choix qu'entre la grâce et la mort. La décision toujours ajournée et qu'on ne peut plus écarter se fait pressante. Elisabeth frémit, elle devine les conséquences immenses, d'une portée incalculable qu'aura son attitude. Il est difficile de se représenter aujourd'hui ce qu'il y avait de nouveau et de révolutionnaire dans la mesure prise contre Marie Sutart et qui ébranla toute la hiérarchie du monde. Car que signifie en somme l'envoi d'une reine à l'échafaud si ce n'est montrer à tous les peuples asservis de l'Europe que les monarques sont eux aussi responsables de leurs actes devant la justice et nullement intanglibles? Ce n'est pas la mort d'un être humain, c'est une idée qui arrête Elisabeth. Ce précédent d'une tête courronnée qui tombe sur le billot aura ses répercussions pendant des siècles, ce sera une menace permanente pour tous les rois de la terre. Sans cet exemple il n'y eût pas eu d'exécution de Charles Ier, ni ensuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

Stefan Zweig, Marie Stuart (1935)



Paul Delaroche
, La dernière communion de Marie Stuart (1858)


Demain, si vous êtes là, je vous parlerai de Rien.

Arithmétique électorale

Je lisais cet article, hier,
dans la queue de la filmothèque du quartier latin
pour l'inconnu du nord-express...
Marrant.

Je le reproduis, même si ça n'est pas tout à fait légal.
Enfin, soyons clair, (quasi) rien n'est légal sur ce blog.

Problème de mathématiques (niveau CM1). Nicolas et François partent à la pêche aux voix. Pendant la campagne, ils effectuent pour cela 25 déplacements en province et rapportent finalement 35,4% des suffrages. Combien leur a rapporté chaque voyage? Réponse: 1,416% des voix. Rendement faible.

Plus difficile: au cours de cette campagne, Nicolas a parcouru environ 50 000 km. Combien chaque kilomètre lui a-t-il rapporté? Réponse: 0,000708%. Rendement minable.

Encore plus difficile (niveau CM2). Selon le calculateur de Good Planet, [...], les déplacements du Président et de sa suite ont généré une émission de 486 559 kg de gaz carbonique. Combien a-t-il fallu rejeter de CO2 pour conquérir 1% des voix? Réponse: 13,7 tonnes.

Toujours plus difficile (niveau Polytechnique). Sachant que la taxe carbone, si elle n'avait pas été retoquée par le Conseil constitutionnel, devait s'élever à 17 euros la tonne, combien Nicolas aurait-il dû payer au Trésor Public? Réponse: 8271,30 euros.

Et quasiment insoluble (niveau ENA): la planète survivra-t-elle à la quantité d'émission de CO2 nécessaire à la réélection de Nicolas en 2012?


Didier Hassoux,
dans Le Canard Enchaîné du 24 mars 2010

Si le fait de lire des extraits articles de presse dans ces colonnes vous ennuie, tapez 3.
Si cela vous ravit, envoyez "chouette" par SMS au 81313

dimanche 28 mars 2010

In a very real sense now

Comme un dimanche sur deux, je vous annonce ici la mise en ligne du dernier volume de Top Tape sur le site de Radio Campus Paris
(sinon, en vrai, c'est un samedi sur deux, à 19h, sur le 93.9FM à Paris)



Peu d'imports, cette fois, et beaucoup de groupes ou artistes made in France
(avec notamment, Hey Hey My My, Fortune, Chapelier Fou...)



Au premier rang d'entre eux, Karaocake, et cette chanson, servie par une production de Domotic, que j'aurai beaucoup écoutée ces derniers jours:


vendredi 26 mars 2010

But with your mind



There’s a dream that I see, I pray it can be
Look cross the land, shake this land
A wish or a command
I Dream that I see, don’t kill it, it’s free
You’re just a man, you get what you can

We all do what we can
So we can do just one more thing
We can all be free
Maybe not in words
Maybe not with a look
But with your mind

Listen to me, don’t walk that street
There’s always an end to it
Come and be free, you know who I am
We’re just living people

We won’t have a thing
So we’ve got nothing to lose
We can all be free
Maybe not with words
Maybe not with a look
But with your mind

You’ve got to choose a wish or command
At the turn of the tide, is withering thee
Remember one thing, the dream you can see
Pray to be, shake this land

We all do what we can
So we can do just one more thing
We won’t have a thing
So we’ve got nothing to lose
We can all be free
Maybe not with words
Maybe not with a look
But with your mind


Cat Power - Maybe not
You Are free (Matador, 2003)

mercredi 24 mars 2010

Album Cover of the Week

Ca fait un moment que je suis Pit Er Pat. J'écoute d'ailleurs souvent l'album en ce moment, et je soupçonne que ça joue pour beaucoup dans le fait que cette pochette se retrouve là, aujourd'hui... Pas sûr que ce choix esthétique soit partagé.
Il prendrait néanmoins tout son sens parmi la discographie du label Kill the DJ.



au même titre que quelques unes des fameuses pochettes suivantes.
Ceci me permet d'embrayer sur un nouvel épisode de Crossed Covers.

(comment ça, c'est pathologique?!)

D'abord, bien sûr, Broadcast (aaah, Broadcast. Trish Keenan et sa frange-mèche)



Cat Power, ensuite, parce qu'on ne publie jamais assez de photos de Chan Marshall.
Ici, c'est l'arrière de l'album "Juke Box", également utilisé pour l'EP "Dark End of the Street"



Et pour compléter



Pit er Pat, the flexible entertainer (thrill jockey, 2010)
Broadcast, Tender Buttons (Warp, 2005)
Broadcast, America's Boy (Warp, 2005)
Cat Power, Dark End of the Street (Beggars Banquet, 2008)
Patti Smith, Horses (Arista, 1975)
Alizée, Une enfant du siècle (Jive epic, 2010)
[...]

Quelque part dans les Balkans

Après quelques jours d'absence (sans que j'ai eu le temps auparavant de planifier la publication d'articles) et une nuit de 12 heures, voici des photos de mon séjour en Croatie.

A Dubrovnik









jeudi 18 mars 2010

Chat Perché



Si Monsieur Chat est à la Défense, alors d'accord,
sa présence amicale rend l'endroit plus vivable.



voir aussi
Chris Marker, Chats Perchés (2004)

Ailleurs...




lundi 15 mars 2010

Fruit de la passion

La passion peut faire bien des choses. Elle peut éveiller chez un individu des énergies incroyables, surhumaines, faire surgir des forces titaniques de l'âme la plus paisible et la pousser par-delà toute morale jusqu'au crime. Mais il est normal qu'après de tels exploits elle retombe épuisée. En cela le criminel par passion se distingue essentiellement du criminel-né, de l'assassin professionnel. Le premier, la plupart du temps, est capable de commettre le crime, mais rarement de faire face à ses conséquences. Agissant par impulsion, ne voyant que l'acte qu'il se propose d'accomplir, il tend toutes ses forces vers ce seul but; dès qu'il l'atteint, son énergie se brise, sa résolution tombe. Au contraire le criminel qui a calculé froidement son acte est prêt à accepter la lutte avec ses accusateurs et ses juges; lui, ce n'est pas pour le crime même mais pour se défendre ensuite qu'il raidit toute sa volonté!

Stefan Zweig, Marie Stuart (1935)
- - -
Plus loin, à propos du crime politique cette fois, on lit:

Depuis Machiavel le crime politique est considéré dans tous les pays comme un acte excusable, et dans les annales de presque chaque famille royale on constate des pratiques de ce genre.

Note pour plus tard: lire Machiavel.

Depuis les us et les Lois ont changé.
Mais ce qui est intéressant, c'est de rapprocher ces pratiques de celles de la vie politique actuelle, ou d'ailleurs également du monde de l'entreprise.
Puisque nul n'arrive au sommet par hasard, sans s'être fait sa place.

Pour revenir au thème premier de ce post, voici le sujet de réflexion du jour:
"Discutez du bien fondé juridique de la notion de crime passionnel".

dimanche 14 mars 2010

Ultraviolet

Top Tape Vol.13 est en ligne !

Un volume 100% féminin.
Cette trame est apparue à mesure que je préparais l'émission (le point de départ étant le concours EDH)...
Mais ça n'est pas de la ségrégations, les femmes sont présentes dans toutes mes mixtapes.

La playlist m'a auto-emballé, notamment l'enchaînement EDH - LaliPuna - MsJohnSoda - EDH - Kid Francescoli - Uffie. Bref, je vous la recommande!


A part ça, un lecteur - R. de Paris - me fait parvenir cette photo afin d'alimenter la rubrique Crossed Covers. Je la publie en l'état, telle que la situation s'est présentée.



Pas trop d'idée spontanée pour la compléter, sauf peut-être à chercher du côté de Robert Wyatt...

Frog Eyes, Tears of the Valedictorian (Absolutely Kosher, 2008)
Eels, End Times (Vagrant, 2010)
Robert Wyatt, Postcards from italy (Cuneiform, 2002)

vendredi 12 mars 2010

la vie me pèse autant que ma couronne

C'est la première biographie que je lis: celle de Marie Stuart (Stefan Zweig).
Impossible, bien sûr, de me faire une idée de ce genre littéraire, ceci dit, je pressens qu'un des travers peut être une narration orientée, selon l'angle choisi par le biographe.
Cherchant à valider sa propre idée du personnage, il pourrait donc tenter d'expliquer chaque péripétie par les deux ou trois traits de caractères qu'il aura jugé constitutifs.
Beaucoup d'images caricaturales voire trompeuses ont été ainsi faites.
De l'intérêt, sans doute, de croiser les biographies.

A entreprendre en revanche, l'exercice doit être des plus intéressants, surtout pour un personnage historique (plutôt que pour Luc Châtel). Reconstituer l'Histoire à la lueur de documents archivés et d'échanges épistolaires, a tout de même plus d'attrait que de faire une recherche sur Google.

Deux figures principales dans ce livre. Marie Stuart, reine d'écosse, et Elisabeth, reine d'Angleterre. Avec Catherine de Médicis qui fut leur contemporaine, on se dit qu'il était finalement plus facile pour une femme d'être au pouvoir à l'époque qu'aujourd'hui.
(uniquement en ce qui concerne la fonction suprême, on s'entend)

Oui, donc pour situer, Marie Stuart, c'est 1542-1587.

Lire les passages se rapportant à l'Ecosse, à ses conflits internes, entre roi et clans, c'est se retrouver en plein Shakespeare. L'attrait des personnes pour le pouvoir, la lutte d'une nation pour étendre son influence (quite à soutenir des forces d'oppositions), tout cela existait hier, comme aujourd'hui. Les formes sont un peu différentes, c'est tout.
Vive la politique.


Sur ce dernier sujet, je vous livre un premier extrait de cette lecture. Il ne concerne pas Marie Stuart, mais son père, Jacques V. C'est une lettre écrite à Marie de Guise.
A y repenser, je trouve hallucinant que le texte d'une lettre de Jacques V datée de 1542 puisse être publiée en 2010 sur un blog.

Bref...


Madame,

Je n'ai que vingt-sept ans et la vie me pèse déjà autant que ma couronne... Orphelin dès l'enfance, j'ai été le prisonnier de nobles ambitieux; la puissance de la maison des Douglas m'a tenu longtemps en servitude et je hais leur nom et tout ce qui me rappelle les soumbres jours de ma captivité. Archibald, comte d'Angus, de même que George, son frère et tous leurs parents exilés ne cessent d'exciter le roi d'Angleterre contre moi et les miens; il n'y a pas de noble dans mes états qu'il n'ait séduit par ses promesses ou suborné par son argent. Il n'y a pas de sécurité pour ma personne, rien ne garantit l'éxécution de ma volonté ni celle de lois équitables. Tout cela m'effraye, Madame, et j'attends de vous appui et conseil. Sans argent, réduit aux seuls secours que je reçois de France ou aux dons parcimonieux de mon opulent clergé, j'essaye d'embellir mes châteaux, d'entretenir mes forteresses et de construire des vaisseaux. Malheureusement mes barons tiennent un roi qui veut vraiment régner pour un insupportable rival. Malgré l'amitié du roi de France et l'aide de ses troupes, malgré l'attachement de mon peuple, je crains bien de ne jamais pouvoir remporter sur mes barons rebelles une victoire décisive. Je surmonterais tous les obstacles pour ouvrir à cette nation la voie de la justice et de la paix et j'atteindrais peut-être mon but si je n'avais contre moi que la noblesse de mon pays. Mais le roi d'Angleterre ne cesse de semer la discorde entr elle et moi, et les hérésies qu'il a implantées dans mes Etats étendent leurs ravages jusque dans l'Eglise. De tout temps, mon pouvoir et celui de mes ancêtres n'a reposé que sur la bourgeoisie et le clergé, et je suis obligé de me demander si ce pouvoir durera encore longtemps. [...]

Stefan Zweig, Marie Stuart (1935)

jeudi 11 mars 2010

Sometimes I Wish We Were An Horse



Bill Callahan, Sometimes I Wish We Were An Eagle
(Drag City, 2009)
Flowers from the man who shot your cousin, s/t (waterhouse, 2007)

mercredi 10 mars 2010

Hold your Brushes (Part.4) - Le Baiser

...Suite et Fin.

(244 000 vues du clip sur vimeo, au moment où j'écris ces lignes : de quoi rassurer une éventuelle maison de disques, et lui épargner une partie du travail de promotion)


Gustav Klimt, Le baiser (1908)




Otto Dix, Portrait de Sylvia von Harden (1926)
Marc Chagall, La Mariée (1950)




Diego Vélasquez, Les Ménines (1657)
Vincent Van Gogh, Les tournesols (1888)

mardi 9 mars 2010

Il ne faut pas confondre...




Blood Red Shoes (le duo mixte anglais, champion des underage parties, qui sort un album ces jours-ci), the Good Shoes (des anglais, souvenez-vous, la pochette avec la piscine publiée récemment), the Blood Arm (de Los Angeles. Le groupe d'où provient Dyan Valdes, qui a formé Everybody Was In The French Resistance…Now avec Eddie Argos d'Art Brut), the Good Books (qui chantaient Leni, remixé par Crystal Castles un peu plus tard), the Blood Brothers (de Seattle, groupe limite hardcore, aujourd'hui dissous, mais partiellement réactivé dans Jaguar Love), the Shoes (de Reims, comme Yuksek, Brodinski...), the Books (et leur folktronica, ça, c'était vachement bien)

dimanche 7 mars 2010

a ghost in the sky

Oh, punaise...

Singer, songwriter and multi-instrumentalist Mark Linkous has committed suicide, his publicist confirms to Rolling Stone. Best known for his acclaimed work with Sparklehorse, who released four albums of imaginative ambient psych-folk, Linkous also produced Daniel Johnston’s 2003 album Fear Yourself and collaborated with Danger Mouse on Dark Night of the Soul. His exact age is unknown, but he was in his forties. “It is with great sadness that we share the news that our dear friend and family member, Mark Linkous, took his own life today,” reads a statement from his family. “We are thankful for his time with us and will hold him forever in our hearts. May his journey be peaceful, happy and free. There’s a heaven and there’s a star for you.”
(lire la suite, sur Rolling Stone)


R.I.P. Mark linkous,
que je voyais encore en concert y'a pas 6 mois.


Abide with me from the morning till the evening
Abide with me when the night is nigh
Be my last sight and sweet to rest
Forever on your warm decaying breast

See you blind
Behold your savior's come,
Dance for death
You lame in the morning fires
And be a ghost in the sky

When grace has purified my blindness
It could be fresh and new and glorious
Will my bleeding ears be rung with joy
Or are they just plain spent and well destroyed

See you blind
Behold your savior's come,
Dance for death
You lame in the morning fires
And be a ghost in the sky


Sparklehorse - Ghost in the Sky
Dreamt For Light Years In The Belly Of A Mountain (Astralwerks, 2006)
www.sparklehorse.com




Sparklehorse - Heart of Darkness
Vivadixiesubmarinetransmissionplot (Capitol, 1995)

samedi 6 mars 2010

Karaoke a Cappella

Samedi dernier, c'était jour d'émission. Une mixtape électronique centrée sur Hypo (dont l'album était à gagner), et citant largement les productions des labels Active Suspension et Clapping Music depuis 2001.

J'avais oublié à quel point j'avais suivi tout ce petit monde au début de la décennie... en plus, en ce moment, c'est une période d'anniversaire (les 10 ans de Clapping Music) et de fête (release party de l'album d'Hypo). A cette dernière occasion, c'était marrant de reconnaître dans le public O.lamm ou Kumi de Konki Duet par exemple.
L'atmosphère en devenait presque familière.

L'émission est en ligne ici!

Top Tape, c'était donc la semaine dernière.
Quant au weekend présent, il est un de ceux qui commencent de manière agréable, puisque j'ai invité Hypo, EDH et Boulder dDash à venir enregistrer une session à Radio Campus Paris.

On était évidemment loin du guitare/voix... d'autant que la session a pris la forme d'une longue improvisation.
L'enregistrement a dû durer une petite heure, que je n'ai pas vu passer.
Le résultat sera diffusé les dimanche 21 mars et 11 avril, à 19h30 sur le 93.9






Hypo, Coco Douleur (Tsunami Addiction, 2010)
EDH, Predature (Lentonia, 2010)
à gagner la semaine prochaine dans Top Tape
dDamage, album Aeroplanes à paraître en avril !

J'en profite également pour rappeler que la session enregistrée avec la très sympathique Basia Bulat sera diffusée ce dimanche, à 19h30!

L'expression graphique adéquate

Puisque j'en suis à parler peinture, je glisse ici un troisième et dernier extrait de l'essai Point - Ligne - Plan de Kandinsky. Comme évoqué précédemment, le peintre russe est toujours à la recherche d'un langage qui saurait rendre compte des différents Arts. Il commence sa recherche par les éléments picturaux fondamentaux que sont le point, la ligne et le plan. Il observe:

Il est particulièrement intéressant et significatif que l'actuelle représentation musicalo-graphique - l'écriture musicale - n'est autre chose que diverses combinaisons de points et de lignes. La durée n'est lisible, toutefois, que par la couleur du point (blanc et noir seulement, ce qui mène à une restriction des moyens), et par le nombre de croches (lignes). De la même façon la hauteur du son se mesure par des lignes, de sorte que cinq lignes horizontales servent de base. Il est instructif de voir que la concision des moyens de transcription et leur simplicité arrivent à transmettre en langage clair les sonorités les plus compliquées à l'oeil initié (ou indirectement à l'oreille). Ces deux caractéristiques tentent les autres arts et il est compréhensible que la peinture ou la danse soient à la recherche de leur propre "écriture". Même ici il n'existe qu'un seul chemin - celui de l'analyse des éléments de base, pour aboutir finalement à l'expression graphique adéquate.

Il indique en note, que "le seul danger consisterait à négliger le contenu et à s'en tenir à l'apparence formelle"

Point Ligne Plan, Wassily Kandinsky (1926)


vendredi 5 mars 2010

Hold your Brushes (Part.3) - La liberté

Troisième et avant dernière partie de cette série d'article, en réaction au clip du morceau 70 Million, de Hold Your Horses!



Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage,
Salomée et la tête de Saint Jean-Baptiste (1609)



Andy Warhol, Les dix Marylin (1967)



Anonyme, Gabrielle d'Estrées et une de ses sœurs (1594)



Guido di Pietro, dit Fra Angelico,
L'adoration des mages
(1445)



Edouard Manet, Olympia (1863)



Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple (1831)