samedi 30 avril 2011

Il ne faut pas confondre

Nouvel épisode de cette série didactique d'utilité publique qu'est "Il ne faut pas confondre".

Car en effet, il ne faut pas confondre:

We Are Enfant Terrible
(les lillois signés sur le même label que Crystal Castles)


We are trees,
aux 2 EP grizzlybearesques et prometteurs.

We Have Band,
le trio anglais, qui fait
un peu le metronomy du pauvre)


I am un chien,
les parisiens au look de branleurs



Je suis Animal
et leur pop made in Norway


et enfin, en direct des années 90s,
I Am Kloot

Une femme est une femme

[suite de l'article précédent]
Le film de Godard en image, cette fois en cinémascope
(càd au format 2.55 : 1)







Jean-Luc Godard, Une femme est une femme (1961)

jeudi 28 avril 2011

Si l'on savait

Outre sa force émotionnelle, le passage que je relevais hier des Trois soeurs de Tchekhov laisse émerger deux thèmes intéressants:
Le travail et la foi, et deux positions qui méritent d'être entendues.


"en attendant, il faut vivre... il faut travailler, travailler..."
Le travail, comme émancipation, plutôt qu'aliénation. Mes lecteurs réguliers savent ce que j'en pense (exprimé par André Breton, ici: http://arise-therefore.blogspot.com/2009/08/le-sens-de-la-vie.html).

Irina aura développé un peu plus tôt:
Vous dites: la vie est belle. Oui, mais si c'était une erreur? Pour nous, les trois soeurs, la vie n'a pas été belle, elle nous a étouffées, comme une mauvaise herbe... [...] Il faut travailler, il faut travailler! Si nous sommes tristes, si nous voyons la vie en noir c'est parce que nous ignorons le travail. Nous sommes nées de gens qui le méprisaient...

Sans doute des rentiers.
A vrai dire, on la comprend. D'autant qu'en tant qu'enseignante, elle exerce une profession valorisante et utile. Le travail, tel que celui des paysans lui apparaîtrait pourtant moins enviable, même à cette période située entre la fin du sevrage (1861) et le début du kolkhoze (1917)


"Un peu de temps encore, et nous saurons pourquoi cette vie, pourquoi ces souffrances... Si l'on savait! Si l'on savait!"
Derrière cette exhortation, se cache naturellement l'idée d'une destinée, de Dieu.
On peut cette fois citer Macha :

Il me semble que l’homme doit être croyant, ou s’efforcer de l’être, sans quoi sa
vie est vide, vide... Vivre et ne pas savoir pourquoi les grues volent, pourquoi les enfants
naissent, pourquoi il y a des étoiles dans le ciel... Soit on sait pourquoi l’on vit, soit tout
n’est que du vent.

Sans foi, point de sens à donner à la vie. Macha serait alors tout aussi perdue qu'Ivan Karamazov prononçant cette célèbre phrase : "Si Dieu est mort, tout est permis". Car cette fois, c'est la morale qui ne survivrait pas à l'absence d(e l'idée d)'un Dieu.
(Ce qui se discute, évidemment).


Ces sujets de réflexions étant amorcés, le mot de la fin, en guise de réponse à Macha, sera aburde ou ne sera pas, et il revient à l'excellent Hector de la Vallée:


Tchekhov, Les trois soeurs (1900)

mardi 26 avril 2011

Il faut vivre !

IRINA, appuyant sa tête contre la poitrine d'Olga.
Un temps viendra où l'on comprendra tout cela, pourquoi ces souffrances, il n'y aura plus de mystère: mais en attendant, il faut vivre... il faut travailler, travailler... Demain, je partirai seule, j'enseignerai à l'école, je donnerai ma vie à ceux qui en ont peut-être besoin. C'est l'automne, bientôt l'hiver, la neige va tout ensevelir, je travaillerai... je travaillerai...

OLGA, enlaçant ses soeurs.
La musique est si gaie, si encourageante, et on a envie de vivre! Oh! Mon Dieu! Le temps passera, et nous quittons cette terre pour toujours, on nous oubliera, on oubliera nos visages, nos voix, on ne saura plus combien nous étions, mais nos souffrances se changeront en joie pour ceux qui viendront après nous; le bonheur, la paix règneront sur la terre, et on dira du bien de ceux qui vivent maintenant, on les bénira. Oh, mes soeurs chéries, notre vie n'est pas encore terminée. Il faut vivre! La musique est si gaie, joyeuse! Un peu de temps encore, et nous saurons pourquoi cette vie, pourquoi ces souffrances... Si l'on savait! Si l'on savait!

Olga, Irina et Macha sont
Les trois soeurs, dans la pièce de Tchekhov (1900)

lundi 25 avril 2011

Explicit Pictures

La sortie de l'album de We Are Enfant Terrible me permet de poursuivre une série de pochettes entamée plus tôt.




We Are Enfant Terrible, Explicit Pictures (Last Gang, 2011)
Uffie
, Sex, Dreams and Denim Jeans (Ed Banger, 2010)
Madonna, American Live (Maverick, 2003)

samedi 23 avril 2011

J'attends un enfant


C'est un peu triste, je crois que j'ai vu tous les grands Godard. Après A bout de souffle, Le Mépris, Vivre sa vie, Bande à part, Pierrot le Fou, Alphaville et Masculin Féminin : Une femme est une femme.

Toujours avec Anna Karina.
Quelques clichés pris pendant le film, avant de publier dans un prochain article des images en scope couleur, càd extraites du film

Jean-Luc Godard, Une femme est une femme (1961)

vendredi 22 avril 2011

Je regarde le monde brûler

J'ai attendu
Regardé
Entendu, souris, écouté
Rendu des coups
Senti la force
Ou la flemme de parler
Ou d'emporter tout
J'ai dû esquiver la nuit parfois
Et des têtes finies
A enfermer
J'ai rien appris
De ces yeux qui brillent
Et s'attardent au premier raté

J'ai rien à dire
Sur plein de choses
Des pensées, des relents de belles causes
Rien de pire
Qu'écouter et dire oui à tout
S'oublier, s'en tenir à vous
De nobles guerres froides
Silencieuses
Déjà faites
J'ai gardé
Des images
Quelques belles histoires
Et visages

J'ai même pas revu ton ombre
J'ai marché, marché, jusqu'à disparaître
J'ai même pas rêvé du monde
Ni des secondes rajoutées à ces lettres
Mais j'étais là, tout le temps, à nourrir les récits
A écouter leurs vies s'épaissir
Des rivages trop calmes
En attendant que nos pensées respirent

Maintenant je regarde le monde brûler
Je regarde le monde disparaître
J'aurais voulu ne pas douter
Et je vais là où le regard s'arrête


Psykick Lyrikah - Derrière Moi
Derrière Moi (idwet, 2011)

A Paris, Psykick Lyrikah sera en concert le jeudi 12 mai à la maroquinerie

mercredi 20 avril 2011

Dear Chan Marshall

En attendant la prochaine émission qui pour une fois sera majoritairement constituée de productions locales (avec des albums de We Are Enfant Terrible à gagner),

ré-écoutez le Vol.12 de la saison 3 de Top Tape, ambiance folk, feat. Bill Callahan, Mountain Goats, Alela Diane, We Are Trees, Okkervil River....


See you there

mardi 19 avril 2011

Et vous, tu m'aimes?

La pochette de la semaine:
l'album de Brigitte...

...Rien que parce que ça rappelle Mucha:


Je saisis l'occasion pour vous montrer la pochette du prochaine album de Konki Duet
(teintes + postures similaires)

Brigitte, Et vous, tu m'aimes? (3eme bureau, 2011)
Konki Duet, let's bonappettons (Clapping Music, 2011)

[Edit: A vous qui atterrissez sur ce blog en cherchant l'auteur de la pochette de Brigitte, sachez qu'il s'agit de Mark Maggiori.
Il a un blog, qui plaira à celles et ceux qui aiment les photos vintage et les jolies femmes.
C'est également lui qui a réalisé les photos promos du groupe.
Ici, donc, les brigitte en vrai:]

dimanche 17 avril 2011

Coachella, Day One

Vous n'étiez pas en Californie ce Weekend, moi non plus.
A 2h / 2h30 de route de Los Angeles et San Diego, vous auriez pu vous trouver au festival Coachella.

Comme il fait beau, et qu'on a envie de se sentir en vacances, voici une sélection des photos publiées sur BrooklynVegan et grâce auxquelles on pourrait s'y croire: on perçoit la luminosité déclinante à mesure que la journée avance (ouverture des portes, 16h).

Scrollez tout doucement si vous voulez jouer à "devine qui est ce groupe?"



Rural Alberta Advantage
Un festival dans lequel des palmiers bordent la scène extérieure est forcément une réussite...

!!!

???

Cold Cave
J'aimais bien les bas de la bassiste/clavier, mais j'ai pas trouvé de photo totalement satisfaisante

Morning Benders
Après l'EP au soleil levant (Japan echo EP), le concert au soleil déclinant

Pains of Being Pure at Heart



Interpol
Daniel Kessler, le guitariste, qui continue d'avoir la classe

Sleigh Bells

Black Keys
Perso, j'ai abandonné l'idée de les voir un jour sur scène...

Crystal Castles
Aaaah, Alice Glass

La suite, si le coeur m'en dit, demain
[photos: David Andrako]

vendredi 15 avril 2011

Une pratique de résistance



Courant Mars, j'écrivais:

Depuis ce début d'année, le monde arabe nous montre que la Révolution est possible: Il est possible pour un peuple de renverser un régime autoritaire en place. Je m'empresse d'ajouter: "Encore aujourd'hui" (car tout de même, j'ai eu des cours d'Histoire à l'école).
Cela tend à donner raison à Etienne de la Boétie et à son "Discours de la Servitude Volontaire" (1581). Rappelons que son idée maîtresse est que si un peuple souffre de la domination d'un tyran, c'est d'abord parce qu'il y consent.
Je prendrai le temps prochainement de revenir sur ce raccourci et d'approfondir ce texte... Car enfin, il semble bien que les rebelles libyens, aussi déterminés soient-ils, se seraient fait ratatiner, sans aide extérieure.

Il me semble en effet qu'on fait dire à ce texte du XVIème siècle plus que ce qu'il ne contient en réalité. Quand on s'arrête aux premières phrases du "Discours", ou qu'on ne retient que ce qu'on nous en dit, on se fait une fausse idée du texte.

Pour le moment, je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent, qui n’a pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire.

On a évidemment envie de relever le fait qu'un tyran est rarement seul.

Si je lis Michel Onfray, qui se sert du texte pour étayer sa conception de la politique, qui passe par une (louable) "pratique de résistance" :

Que faire? Relire La Boétie et réactiver ses thèses majeures: le pouvoir n'existe, on l'a dit, qu'avec le consentement de ceux sur lesquels il s'exerce. Si ce consentement fait défaut? Le pouvoir n'a pas lieu, il perd prise. Car le colosse aux pieds d'argile tient ses pieds du seul assentiment du peuple exploité. Phrase sublime: Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres, écrit l'ami de Michel de Montaigne.


En Tunisie, au Maroc et en Egypte, il y a eu le soulèvement du peuple, sa cohésion et son organisation, son courage (puisque quand même globalement, il fallait être prêt à mourir)... Il y a aussi eu l'attitude déterminante (d'une partie) de l'armée ou de la police qui à un moment s'est montrée conciliante avec le peuple, ou a refusé le bain de sang.



A Mesure qu'Etienne de la Boétie suit le fil de ses idées, il finit enfin par évoquer le nombre des dominants.

J’en arrive maintenant à un point qui est, selon moi, le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de toute tyrannie. Celui qui penserait que les hallebardes, les gardes et le guet garantissent les tyrans, se tromperait fort. Ils s’en servent, je crois, par forme et pour épouvantail, plus qu’ils ne s’y fient. Les archers barrent l’entrée des palais aux malhabiles qui n’ont aucun moyen de nuire, non aux audacieux bien armés. On voit aisément que, parmi les empereurs romains, moins nombreux sont ceux qui échappèrent au danger grâce au secours de leurs archers qu’il n’y en eut de tués par ces archers mêmes. Ce ne sont pas les bandes de gens à cheval, les compagnies de fantassins, ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais toujours (on aura peine à le croire d’abord, quoique ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui soumettent tout le pays. Il en a toujours été ainsi : cinq ou six ont eu l’oreille du tyran et s’en sont approchés d’eux-mêmes, ou bien ils ont été appelés par lui pour être les complices de ses cruautés, les compagnons de ses plaisirs, les maquereaux de ses voluptés et les bénéficiaires de ses rapines. Ces six dressent si bien leur chef qu’il en devient méchant envers la société, non seulement de sa propre méchanceté mais encore des leurs. Ces six en ont sous eux six cents, qu’ils corrompent autant qu’ils ont corrompu le tyran. Ces six cents en tiennent sous leur dépendance six mille, qu’ils élèvent en dignité. Ils leur font donner le gouvernement des provinces ou le maniement des deniers afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection. Grande est la série de ceux qui les suivent. Et qui voudra en dévider le fil verra que, non pas six mille, mais cent mille et des millions tiennent au tyran par cette chaîne ininterrompue qui les soude et les attache à lui, comme Homère le fait dire à Jupiter qui se targue, en tirant une telle chaîne, d’amener à lui tous les dieux. De là venait l’accroissement du pouvoir du Sénat sous Jules César, l’établissement de nouvelles fonctions, l’institution de nouveaux offices, non certes pour réorganiser la justice, mais pour donner de nouveaux soutiens à la tyrannie. En somme, par les gains et les faveurs qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce point qu’ils se trouvent presque aussi nombreux, ceux auxquels la tyrannie profite, que ceux auxquels la liberté plairait.

Je passe sur le fait que l'auteur commence par minimiser le pouvoir de coercition des forces armées. Il y a de toute façon là un biais introduit par l'époque lointaine à laquelle furent écrites ces lignes.

Quoiqu'il en soit, d'un rapport initial "1 oppresseur VS un peuple d'opprimés", on arrive finalement à un quasi équilibre 50/50: 1 tyran, 4 ou 5 "lieutenants" zélés et de la même engeance, puis une imposante pyramide hiérarchisée de personnes qui collaborent par confort / lâcheté / intérêt.

Et la phrase mise en exergue par Onfray ("Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres") s'adresse d'abord à cette première catégorie. Pas à celle qui, sans servir, n'en est pas moins écrasée et démunie par un régime en place. Pour elle, le renversement d'une domination est moins trivial.


S'agissant de dominations plus subtiles ou rampantes, ou de ce qu'Onfray appelle les micro-fascismes, chacun peut néanmoins se fixer une règle:

[Refuser] de se transformer en courroie de transmission de la négativité.

C'est le début de la "micro-résistance".


Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire (1581)
Michel Onfray, la Puissance d'exister (2006)

mardi 12 avril 2011

Les appâts de la servitude

Je citais pour la première fois le Discours de la Servitude Volontaire d'Etienne de la Boétie dans un article courant mars abordant "la fin du monde (tel que nous le connaissons)". En voici cette fois un extrait, que je me souviens avoir lu pour la première fois sur les murs d'une exposition (dont le thème m'échappe) au Grand Palais.

Rappelons que l'auteur s'attache à comprendre ce qui peut pousser un peuple (entier) à subir le joug d'un tyran (seul).

Voici un cas d'école (parmi d'autres)

Cette ruse des tyrans d’abêtir leurs sujets n’a jamais été plus évidente que dans la conduite de Cyrus envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de leur capitale et qu’il eut pris pour captif Crésus, ce roi si riche. On lui apporta la nouvelle que les habitants de Sardes s’étaient révoltés. Il les eut bientôt réduits à l’obéissance. Mais ne voulant pas saccager une aussi belle ville ni être obligé d’y tenir une armée pour la maîtriser, il s’avisa d’un expédient admirable pour s’en assurer la possession. Il y établit des bordels, des tavernes et des jeux publics, et publia une ordonnance qui obligeait les citoyens à s’y rendre. Il se trouva si bien de cette garnison que, par la suite, il n’eut plus à tirer l’épée contre les Lydiens. Ces misérables s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux si bien que, de leur nom même, les Latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu’ils nommaient Ludi, par corruption de Lydi.

Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire (1581)

samedi 9 avril 2011

Feux d'artifice

C'est lors de mon précédent passage à Genève que je voyais pour la première fois le film "Aniki, mon frère". L'histoire se déroule en grande partie à Los Angeles, dans une ambiance Kitano meets Scorcese.

Je n'avais alors publié que l'affiche, je la complète aujourd'hui par une capture d'écran extraite d'une scène mémorable du film.



Peu avant, j'avais également pu revisionner Hana-Bi, que j'avais tendance à confondre, phonétiquement avec "Aniki", et sur le plan du scenario avec "l'été du Kikujiro" (celui avec un gamin).

Et donc Hana-Bi, c'est le très beau film qui finit en road movie, avec l'inspecteur Nishi et sa femme.
La scène qui reste, c'est la dernière:



Aniki, mon frère, Takeshi Kitano (2000)
Hana Bi, Takeshi Kitano (1997)




jeudi 7 avril 2011

Il ne faut pas confondre

Anna Calvi,
l'anglaise qui a sorti un album début 2011 qui fait l'unanimité_alors_que_bon...
(chez Domino)


et Anni Rossi, la chanteuse / violoniste du Minnesota
(signée sur 4AD)

Vamp ou indie girl, choisissez votre camp !
(Et choisissez votre photographe, aussi)

Le rouge à lèvre écarlate, ça fait femme, c'est aussi ce qu'a compris Alela Diane pour son prochain album. Elle devait en avoir marre de passer pour la country girl de Nevada City.



Anna Calvi, s/t (Domino, 2011)
Anni Rossi, Heavy Meadow (4AD, 2010)
Alela Diane, Wild Divine (Beggars Banquet, 2011)