vendredi 26 septembre 2014

The worst part about being old


Alvin Straight: You don't think about getting old when you're young... you shouldn't.

Cyclist #1: Must be something good about gettin' old?

Alvin Straight: Well I can't imagine anything good about being blind and lame at the same time but, still at my age I've seen about all that life has to dish out. I know to separate the wheat from the chaff, and let the small stuff fall away.

Cyclist #2: So, uh, what's the worst part about being old, Alvin?

Alvin Straight: Well, the worst part of being old is rememberin' when you was young.


David Lynch, a straight story (1999)

lundi 22 septembre 2014

We mustn't be beaten down


You are my secret, and I am yours
In real life we are pretending
But we, we are together like waves

They don't know the first thing,
we mustn't be beaten down
I mean truly beaten

Will you make me part of you
and I will you of me

All I wanted for us to be one




Blonde Redhead, Defeatist anthem (Harry and I)
Barragán (Kobalt, 2014)
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En concert ce soir à Paris (au Trianon),
puis à Rouen, Toulouse et Lyon.

mardi 16 septembre 2014

Swedish people

De mon séjour en Suède en juin dernier, j'avais oublié de publier ici la "vue" que j'ai le plus contemplée. Et je ne dis pas ça seulement parce qu'elle était accessible depuis l'appartement dans lequel je logeais (big up à g+j en passant). Mais aussi parce que j'en ai trouvé la lumière, les couleurs... le cadrage, le tirage magnifiques. Car, oui, il s'agit bien d'une photo, signée Horric Lingenheld, extraite de son travail Svenska Folket (Swedish people).


lundi 15 septembre 2014

Rêve et refoulement

Je pouvais difficilement citer Freud dans ces colonnes, sans que la notion de refoulement ne soit abordée...

Si je poursuis l'analyse [du rêve] pour moi-même, [...], je parviens en fin de compte à des pensées qui me surprennent, que je ne me savais pas avoir en moi, qui ne sont pas seulement étranges pour moi mais aussi désagréables et que pour cette raison j’aimerais contester énergiquement, alors que l’enchaînement de pensées que parcourt l’analyse me les impose inexorablement. Je ne peux tenir compte de cet état de choses tout à fait général autrement qu’en admettant que ces pensées ont effectivement existé dans ma vie psychique et quelles ont été en possession d’une certaine intensité ou énergie psychiques, mais quelles se seraient trouvées dans une situation psychologique particulière, par suite de laquelle elles ne pouvaient me devenir conscientes. J’appelle cet état particulier celui du refoulement. Je ne puis alors me dispenser d’établir une liaison causale entre l’obscurité du contenu du rêve et l'état de refoulement de certaines pensées du rêve, leur incapacité d'accéder à la conscience, et de conclure que le rêve doit être obscur pour ne pas trahir les pensées prohibées. J’en arrive ainsi au concept de la déformation du rêve, qui est l’œuvre du travail du rêve et qui sert à la dissimulation, à l’intention de cacher.

Pour Freud, le travail de déformation du rêve dont traitaient les précédents extraits que je vous rapportais, est donc motivé. Un peu plus loin, il divisera les rêves en trois catégories, selon que le désir sous-jacent y est plus ou moins clairement exprimé.

D'abord, ceux qui figurent sans voile un désir non refoulé; ce sont les rêves du type infantile, qui deviennent toujours plus rares chez l’adulte. Deuxièmement, ceux qui expriment, sous une forme voilée, un désir refoulé; cette classe comprend sans doute la très grande majorité de tous nos rêves, qui ont ensuite besoin de l'analyse pour être compris. Troisièmement, les rêves régulièrement accompagnés d’une angoisse qui interrompt le rêve. L'angoisse est ici le substitut de la déformation du rêve; elle n'a été épargnée aux rêves de la deuxième classe que par le travail du rêve. On peut prouver sans trop de difficulté que le contenu de représentation qui nous dispense à présent de l’angoisse dans le rêve a été jadis un désir, qui a depuis ce temps succombé au refoulement.

Sigmund Freud, Sur le rêve (1901)

jeudi 11 septembre 2014

Fragments

Ce qu’on appelle ordinairement la ligne dramatique ne m’intéresse pas [...] Les histoires sont au besoin sans début ni fin, sans scène clef, sans courbe dramatique, sans catharsis, elles peuvent être faites de lambeaux, de fragments.

(Michael Antonioni)

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Le Désert Rouge, fragments

dimanche 7 septembre 2014

I wanna go home, I don't want to stay

78 euros, c'est beaucoup trop. C'est plus raisonnable à Lyon, mais je ne pourrai vraisemblablement pas y être. Conclusion : ça n'est pas encore cette fois que je verrai Morrissey sur scène.

Des paroles de the Smiths, pour faire passer la pilule.
(si j'osais, je dirais qu'elles "tabassent")


Belligerent ghouls
run Manchester schools
spineless swines
cemented minds
Sir leads the troops
jealous of youth
same old suit since 1962
he does the military two-step
down the nape of my neck
I wanna go home
I don't want to stay
give up education
as a bad mistake
mid-week on the playing fields
Sir thwacks you on the knees
knees you in the groin
elbow in the face
bruises bigger than dinner plates
I wanna go home
I don't want to stay

Belligerent ghouls
run Manchester schools
spineless bastards all
Sir leads the troops
jealous of youth
same old jokes since 1902
he does the military two-step
down the nape of my neck
I wanna go home
I don't want to stay
give up life
as a bad mistake
please excuse me from the gym
I've got this terrible cold coming on
he grabs and devours
kicks me in the showers
and he grabs and devours
I wanna go home
I don't want to stay

the Smiths - the Headmaster Ritual
Meat is Murder (Rough Trade, 1985)

mercredi 3 septembre 2014

De la figuration des liens logiques dans le rêve

Parlons "rêve" à nouveau.
J'introduisais il y a peu l'ouvrage "Sur le rêve" de Freud, reportez-y vous pour quelques éléments de contexte. Parmi les quatre transformations qu'effectue le travail du rêve, il y a celle qui consiste à former un contenu visualisable. La perte d'informations est alors importante, puisque les liens logiques qui unissaient les pensées sont alors défaits.

On peut dire que le rêve dispose de piètres moyens d'expression si on les compare à ceux de notre langue intellectuelle, mais le rêve n'a pas à renoncer complètement à la reproduction des relations logiques qui lient les pensées du rêve ; au contraire, il réussit très souvent à substituer à ces relations des caractères formels de sa propre texture.
Le rêve se conforme d'abord à l'indéniable corrélation qui existe entre toutes les parties des pensées du rêve en ceci qu'il unit ce matériel à une situation. Il reproduit une corrélation logique en tant que rapprochement dans le temps et l'espace, à la manière du peintre qui réunit tous les poètes dans un tableau du Parnasse : ceux-ci n'ont jamais été ensemble sur le sommet d'une montagne mais ils forment en pensée une communauté. Le rêve poursuit dans le détail ce mode de figuration et, souvent, lorsqu'il montre deux éléments tout près l'un de l'autre dans le contenu du rêve, il cautionne une corrélation particulièrement intime entre ce qui leur correspond dans les pensées du rêve. Il faut d'ailleurs remarquer à ce sujet que tous les rêves produits au cours d'une même nuit révèlent à l'analyse qu'ils proviennent du même cercle de pensée.
La relation causale entre deux pensées est soit laissée sans figuration, soit remplacée par la succession de deux fragments de rêve, de longueur inégale. Cette figuration est souvent renversée, en ce sens que le début du rêve fournit la conséquence, sa fin la prémisse. La transformation directe d'une chose en une autre, dans le rêve, semble figurer la relation de cause à effet. 

Freud continue ensuite à établir des parallèles entre liens logiques, et leur figuration dans le rêve. On lira plus loin que : "l'absurdité signifie contraction, sarcasme et dérision dans les pensées du rêves"...

Sigmund Freud, Sur le rêve (1901)

mardi 2 septembre 2014

Street art

Récemment apparu, tout à côté de chez moi :
[http://solylaisse.blogspot.fr/]

J'en profite pour vous proposer un rapide tour du pâté de maison, avec des vestiges d'une oeuvre de Fred Le Chevalier,

et puis les affiches pour l'Université d'Eté des mouvements sociaux