Deuxième extrait que je reproduis ici du roman de Boulgakov. Si l'on y croise tout un tas de personnage fantastiques, certaines scènes demeurent tout de même réaliste et universelle. Le passage suivant fait intervenir Marguerite, qui n'apparaît que dans la deuxième moitié du livre.
En s'éveillant, Marguerite ne pleura pas, contrairement à ce qui arrivait souvent, car elle eut aussitôt le pressentiment qu'aujourd'hui, enfin, il se passerait quelque chose. Elle s'empressa de réchauffer et de cultiver ce pressentiment dans le fond de son coeur, de peur qu'il ne s'en aille.
- Oui, j'y crois! murmura solennellement Marguerite. J'y crois! Il se passera quelque chose! Ce n'est pas possible autrement, car, en fin de compte, pourquoi serais-je condamnée à souffrir toute ma vie? Je l'avoue, oui, j'ai menti, j'ai trompé, j'ai vécu une vie secrète, cachée aux regards des gens, mais tout de même, cela ne mérite pas un châtiment aussi cruel... Il va arriver quelque chose, forcément, parce que rien, jamais, ne dure éternellement. En outre, j'ai fait un rêve prophétique, cela, j'en jurerais...
- Oui, j'y crois! murmura solennellement Marguerite. J'y crois! Il se passera quelque chose! Ce n'est pas possible autrement, car, en fin de compte, pourquoi serais-je condamnée à souffrir toute ma vie? Je l'avoue, oui, j'ai menti, j'ai trompé, j'ai vécu une vie secrète, cachée aux regards des gens, mais tout de même, cela ne mérite pas un châtiment aussi cruel... Il va arriver quelque chose, forcément, parce que rien, jamais, ne dure éternellement. En outre, j'ai fait un rêve prophétique, cela, j'en jurerais...
Le Maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov (1940)
J'aime assez cette description d'un sentiment intense ou d'un fort enthousiasme qui peut subsiter au réveil après un rêve, et qu'on essaye de retenir avant qu'il ne s'échappe.
J'aime assez cette description d'un sentiment intense ou d'un fort enthousiasme qui peut subsiter au réveil après un rêve, et qu'on essaye de retenir avant qu'il ne s'échappe.
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