Dimanche soir.
Le dimanche soir, c'est le moment où, lorsque l'occasion se présente, je poste une vidéo. Ici, elle est liée aux paroles d'une chanson, et plus précisémment à "La maman et la putain", de Diabologum, reprenant un monologue tiré du film du même nom.
Chanson marquante, effectivement (cf. commentaires de l'article "Ces temps sont effrayants"), que j'ai découverte en 1996 grâce à Mélanie Bauer (à l'époque, sur Oüi FM), dans son émission "Ketchup & Marmelade". J'avais eu la bonne idée d'enregistrer cette émission sur K7.
Autant dire que j'ai écouté ce morceau un paquet de fois, par la suite.
Le texte, l'extrait vidéo, puis un lien vers le morceau de Diabologum.
Le dimanche soir, c'est le moment où, lorsque l'occasion se présente, je poste une vidéo. Ici, elle est liée aux paroles d'une chanson, et plus précisémment à "La maman et la putain", de Diabologum, reprenant un monologue tiré du film du même nom.
Chanson marquante, effectivement (cf. commentaires de l'article "Ces temps sont effrayants"), que j'ai découverte en 1996 grâce à Mélanie Bauer (à l'époque, sur Oüi FM), dans son émission "Ketchup & Marmelade". J'avais eu la bonne idée d'enregistrer cette émission sur K7.
Autant dire que j'ai écouté ce morceau un paquet de fois, par la suite.
Le texte, l'extrait vidéo, puis un lien vers le morceau de Diabologum.
Que je vous aime...
Regardez, je commence à être saoule et je bégaie et c'est absolument horrible, parce que ce que je dis, je le pense réellement. Et je pourrais rester tout le temps avec vous tellement je suis heureuse. Je me sens aimée par vous deux.
...Et l'autre qui me regarde avec les yeux en couilles de mites, d'un air sournois, en pensant : oui ma petite, tu peux toujours causer, mais je t'aurai. Je vous en prie Alexandre, je ne joue pas la comédie. Mais qu'est-ce que vous croyez?
...Pour moi il n'y a pas de putes. Pour moi, une fille qui se fait baiser par n'importe qui, qui se fait baiser n'importe comment, n'est pas une pute. Pour moi il n'y a pas de putes, c'est tout. Tu peux sucer n'importe qui, et te faire baiser par n'importe qui, tu n'es pas une pute. Il n'y a pas de putes sur terre, putain comprends-le! Et tu le comprends certainement.
La femme qu'est mariée, qu'est heureuse et qui rêve de se faire baiser par n'importe qui, par le patron de son mari, ou par je ne sais quel acteur merdique, ou par son crémier ou par son plombier, ça, c'est une pute! Y a pas de putain, mais qu'est-ce que ça veut dire, "putain"? Y a que des cons, y a que des sexes. Qu'est-ce que tu crois, c'est pas triste, hein, c'est super gai. Et je me fais baiser par n'importe qui, et on me baise et je prends mon pied.
...Pourquoi est-ce que vous accordez autant d'importance aux histoires de cul? Le sexe... Tu me baises bien. Ah! Comme je t'aime. Il n'y a que toi pour me baiser comme ça. Comme les gens peuvent se leurrer, comme ils peuvent croire: il n'y a qu'un toi, il n'y a qu'un moi. Il n'y a que toi pour me baiser comme ça. Il n'y a que moi pour être baisée comme ça par toi.
...Quelle chose amusante. Quelle chose horrible et sordide. Mais putain, quelle chose sordide et horrible!
Si vous saviez comme je peux vous aimer tous les deux. Et comme ça peut être indépendant d'une histoire de cul. Je me suis fait dépuceler récemment, à vingt ans. Dix-neuf, vingt ans. Quelle chose récente. Et après, je me suis fait baiser, j'ai pris un maximum d'amants. Et je me suis fait baiser. Et je suis peut-être une malade chronique... le baisage chronique. Et pourtant le baisage, j'en ai rien à foutre.
Me faire encloquer, ça me ferait chier un maximum, hein! Là, j'ai un tampax dans le cul, pour me le faire enlever et pour me faire baiser, il faudrait en faire un maximum. Il faudrait m'exciter un maximum. Rien à foutre.
Oh, si les gens pouvaient piger une seule fois pour toute que baiser c'est de la merde. Qu'il y a une seule chose très belle: c'est baiser parce qu'on s'aime tellement qu'on voudrait faire un enfant qui nous ressemble et qu'autrement c'est quelque chose de sordide...
...Il ne faut baiser que quand on s'aime vraiment.
Et je ne suis pas saoule... si je pleure... Je pleure sur toute ma vie passée, ma vie sexuelle passée, qui est si courte. Cinq ans de vie sexuelle, c'est très peu.
Tu vois, Marie, je te parle parce que je t'aime beaucoup. Tant d'hommes m'ont baisée, m'ont désirée, tu sais. On m'a désirée, parce que j'avais un gros cul qui peut être éventuellement désirable. J'ai de très jolis seins qui sont très désirables. Ma bouche n'est pas mal non plus. Et quand mes yeux sont maquillés, ils sont pas mal non plus.
On m'a souvent baisée comme ça, tu sais, dans le vide. On m'a souvent désirée comme ça, et baisée dans le vide. Je ne dramatise pas, Marie. Je ne suis pas saoule. Qu'est-ce que tu crois, tu crois que je m'appesantis sur mon sort merdique? Absolument pas.
On me baisait comme une pute. Mais tu sais, je crois qu'un jour, un homme viendra et m'aimera et me fera un enfant, parce qu'il m'aimera. Et l'amour n'est valable que si on a envie de faire un enfant ensemble. Si on a envie de faire un enfant, on sent qu'on s'aime. Un couple qui n'a pas envie de faire un enfant n'est pas un couple, c'est une merde, c'est n'importe quoi, c'est une poussière...
Les super-couples libres... "Tu baises d'un côté chérie, je baise de l'autre. On est super-heureux ensemble. On se retrouve. Comme on est bien".
Oh, c'est pas un reproche que je fais, au contraire. La tristesse n'est pas un reproche, vous savez... C'est une vieille tristesse qui traîne depuis cinq ans... Vous en avez rien à foutre. Comme vous pouvez être bien, ensemble. Regardez, vous allez être heureux.
Jean Eustache, La maman et la putain (1973) Diabologum - la maman et la putain #3 (Lithium, 1996) Pour voir ce monologue tel que Diabologum l'a mis en musique, rendez vous ici. J'ai tellement écouté ce morceau que la moindre des intonations m'est familière, et que j'ai en tête le contexte musical de chaque parole. Comme par exemple: "Tu vois, Marie, je te parle parce que je t'aime beaucoup" prononcé juste au début d'une accalmie.
ca fait très bizarre de le lire et de ne pas l'entendre. Comme toi, j'ai en tête le contexte musical de chaque parole.
RépondreSupprimerJe me rends compte finalement à te lire que j'ai écouté ce texte des centaines de fois sans vraiment le comprendre ... En ne gardant que les intonations de la voix de l'actrice (qui ça au fait ?), ses émotions qui surplombent le texte.
Beau point de vue sur le sexe et l'amour, l'un sans l'autre, l'un avec l'autre ... magnifique !
Merci Ricky.
Et tu as regardé la vidéo (sans la musique) aussi? Ca change...
RépondreSupprimerd'autant qu'il y a des paroles qui dans le morceau se retrouvaient perdues sous les guitares.
L'actrice, c'est "Françoise Lebrun" (Veronika dans le film)
Sinon, il y a aussi Jean-Pierre Léaud et Bernadette Lafont.
Dès qu'il y a La Maman et la Putain, Boris sort du bois !! Dès qu'on aura récupéré la K7vidéo de Bobo de ce grand film : ce sera DVDs à tout va !
RépondreSupprimerJe l'ai en avi, on peut s'arranger si ça vous intéresse ... (mail me)
RépondreSupprimerfrissons garantis!
RépondreSupprimerLa VHS est toujours dans ma malle, dans le salon. Quand tu veux pour venir la chercher ... :)
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