Alors, l'amour, c'est quoi?
"Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres. Nos silences, nos paroles. La lumière qui s'en va, la lumière qui revient. Un seul sourire pour nous deux. Pas besoin de savoir. J'ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d'apparence. Ô bien aimée de tous, bien aimée d'un seul, en silence ta bouche a promis d'être heureuse. De loin en loin dit la haine, de proche en proche dit l'amour. Par la caresse nous sortons de notre enfance. Je vois de mieux en mieux la forme humaine, comme un dialogue d'amoureux. Le coeur n'a qu'une seule bouche. Toutes les choses aux hasard, tous les mots dits sans y penser. Les sentiments à la dérive. Les hommes tournent dans la ville. Les regards, la parole et le fait que je t'aime, tout est en mouvement. Il suffit d'avancer pour vivre, d'aller droit devant soi vers tous ceux que l'on aime. J'allais vers toi. J'allais vers la lumière. Si tu souris, c'est pour mieux m'envahir. Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard."
"Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres. Nos silences, nos paroles. La lumière qui s'en va, la lumière qui revient. Un seul sourire pour nous deux. Pas besoin de savoir. J'ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d'apparence. Ô bien aimée de tous, bien aimée d'un seul, en silence ta bouche a promis d'être heureuse. De loin en loin dit la haine, de proche en proche dit l'amour. Par la caresse nous sortons de notre enfance. Je vois de mieux en mieux la forme humaine, comme un dialogue d'amoureux. Le coeur n'a qu'une seule bouche. Toutes les choses aux hasard, tous les mots dits sans y penser. Les sentiments à la dérive. Les hommes tournent dans la ville. Les regards, la parole et le fait que je t'aime, tout est en mouvement. Il suffit d'avancer pour vivre, d'aller droit devant soi vers tous ceux que l'on aime. J'allais vers toi. J'allais vers la lumière. Si tu souris, c'est pour mieux m'envahir. Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard."
Paul Eluard, Capitale de la douleur (1926)
lu par Natacha (Anna Karina, dans Alphaville [1963])
lu par Natacha (Anna Karina, dans Alphaville [1963])
merci pour sa!
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