samedi 11 juin 2011

Le Mal

Je referme le chapitre Murakami et délaisse le genre du roman pour revenir à la catégorie Essais, avec le Gai Savoir de Nietzsche. Si Zarathoustra (le personnage plus que le livre) m'a un poil ennuyé, le gai savoir présente une forme qui me convient tout à fait, celle d'une suite de pensées et réflexions.

Il est probable que j'en extraie tout un tas dans les jours à venir.
Vous voilà prévenus.

19. Examinez la vie des hommes et des peuples les meilleurs et les plus féconds, et demandez-vous si un arbre qui doit s'élever fièrement dans les airs peut se passer du mauvais temps et des tempêtes; si l'hostilité du dehors, les résistances extérieures, toutes les sortes de haine, d'envie, d'entêtement, de méfiance, de dureté, d'avidité et de violence ne font pas partie des circonstances favorables sans lesquelles rien, même la vertu, ne saurait croître grandement? Le poison qui tue les natures faibles est un fortifiant pour les fortes, aussi ne l'appellent-elles pas poison.

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir (1882)

D'où le fameux (et galvaudé) "ce qui ne te tue pas te rend plus fort".
On peut trouver ici Nietzsche pas très tendre avec les "faibles", mais ce texte n'exclut ni solidarité, ni bienveillance.

2 commentaires:

  1. Après le Gai Savoir l'été dernier, je m'apprêtais à lire Zarathoustra cet été :)

    (au fait j'ai pas aimé Olivia Rosenthal. Comme pour le terrence malick, je n'ai pas adhéré (compris ?) à l'imbrication des deux univers)

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  2. Ah bah si, lis-le. C est de toute façon rapide, et j'ai bien accroché sur la première moitié... Avant qu'à la longue, Zarathoustra ne commence à m'irriter. Tu me diras ce que tu en auras pensé.

    Sinon le livre de Rosenthal vient de recevoir le prix france inter des lecteurs, mmmmm

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