vendredi 22 janvier 2010

un si pesant passé

En voyant le personnage joué par Viggo Mortensen hier, dans La Route, se débarasser de la dernière photo de sa femme (décédée), afin que son souvenir ne l'affecte pas trop, j'ai pensé à cette chanson de Tante Hortense :

Sur la place d'Espagne
En face de l'écureuil
De la Caisse d'Epargne
Mon portefeuille fut dérobé

Il y avait là-dedans
Quarante-cinq euros
Et ton portrait
Quarante-cinq euros

Ca m'a pas semblé trop
Pour me débarrasser
D'un si pesant passé

Quarante-cinq c'est peu
Pour solde de tout compte
Avec ma vie passée
Ils m'ont même pas pris ma montre

J'aurais depuis longtemps
Déjà dû faire le deuil
De ce portrait dont l'oeil
Me persécutait constamment

Quarante-cinq euros
Et moins de trois secondes
Pour vider un cheval
De ce qui lui fait mal

Trois cent francs de jadis
Franchement c'est gratis

Tante Hortense - La place d'Espagne
Plus cher (les disques biens, 2009)
http://www.myspace.com/tantehortense

www.theroad-movie.com


2 commentaires:

  1. Ah ! alors ? il est comment ? le film ?

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  2. Bien... Pas forcément utile pour qui a lu le livre (déjà en lui-même très cinématographique), d'autant que l'adaptation est très fidèle. Mais comme j'en redemandais ; )

    Ca vaut le coup pour les mêmes raisons que le roman: les "images", et les interrogations que suscitent le contexte de l'histoire.

    Viggo a la classe (comme d'hab).

    Sachant que j'ai apprécié tout ça dans des conditions difficiles, puisque dans un cinéma de châtelet les Halles (!), avec un public éparse certes, mais de châtelet-les-halles (vive les pop corns) (!), et avec le bruit sourd du RER (!) qui faisait vibrer jusqu'au sol... (ceci dit, ça allait bien avec le film).

    A force de ne frequenter que des mk2s ou des salles du Ve, on perd de vue certaines réalités.

    La BO est signé Cave + Ellis, soit dit en passant.

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