mardi 10 novembre 2009

Paint it Pink (3)

Paint it Pink, c'est une série d'article sur le rose. Le thème de l'uniformité y a été abordé dans la deuxième partie, via les monochromes de Joël Hubaut.

Aujourd'hui, c'est la troisième partie.

Toujours à propos d'uniformité et de formatage, par le biais des photographie de la coréenne Jeong-Mee Yoon. Elles questionnent le déterminisme culturel : rose pour les filles, bleu pour le garçon, c'est le Pink and Blue project.





D'où ca vient d'abord? J'ai googlisé et lu beaucoup de choses à ce sujet, que ça n'a pas toujours été comme ça, que l'association était même inversée jusqu'au début du siècle (dernier... enfin le XXème, quoi), que c'était pour telle ou telle raison.
Rien de tangible, cependant, que je puisse relayer ici. Internet est le royaume du copier-coller, aussi une redondance d'affirmations n'a que peu de valeur.

Si j'ai le temps, je me documenterai dans des vrais livres sur le thème Couleurs & Sociologie.





Cette série comporte plus d'une quarantaine de portraits... tous en ligne sur le site de la photographe :
www.jeongmeeyoon.com/aw_pinkblue.htm





"Il pourrait s’agir aussi d’un scénario-cauchemar, de la théorie du chaos à la théorie des catastrophes, le paradigme de la vie en rose dégoulinerait vers une flaque insupportable, une torture du bonheur, une sorte d’Ibiza totalitaire de couleur discriminante? Dans cette marée rose narcissique paranoïaque, on aurait fabriqué une réplique de camp de travail et de loisir, un goulag d’attraction avec lavage de cerveau à l’eau de rose pour modifier les personnalités dans une atmosphères idyllique où tout serait parfaitement purifié pour l’harmonie suprême tant convoitée par l’homme, un peu comme ces paradis purgés par intégrisme pour une mondialisation totalitaire méta-enchantée jusqu’au génocide jambon. On aurait déclenché l’extermination de toutes les exceptions non-conformes au programme magique rose. On aurait inventé une banque d’ovules et de sperme roses pour fécondation in roso jusqu’à la névrose pour l’espoir d’une croyance fanatique et bornée d’une vie en rose miraculeuse par épuration systématique. Alors on voudrait bien aussi construire des miradors roses et poser du fil de fer barbie laqué rose pour préserver la vérité unique avec une pensée unique, on voudrait bien défendre ce territoire paradisiaque et on rêverait d’une sorte d’arche de Noë mutant, un Titanic stérilisé dans la tempête pour recoloniser l’espace, le paradis rose ne serait plus qu’une analogie de clinique psychiatrique pour une vie en rose uniforme et fasciste, malaise au club! les antibiotiques provoquent toujours le développement de bactéries plus résistantes …
La peinture rose ne serait donc qu’une fausse couche!
Va falloir vomir dans le sac et se fondre dans la masse. Peu probable d’échapper à la mélasse exclusive, et si la mode-dictature s'était banalisée jusque dans les boutiques de prêt-à porter! et si le rose était devenu abject et fascisant comme un drapeau ultra nationaliste . Parfois aussi les répliquants régionalistes sont complètement uniquement tous jaunes ou tous bleus ou tous rouges ou tout verts mais Peggy la cochonne m’a avoué que dans l’amalgame idéologique dépendant de la mélasse rose se révèlent des signaux roses distincts que l’on peut déjà différencier et qui s’affirment rapidement comme des exceptions à l’état de soumission un peu comme les prémices de structures dissipatives pré-bariolées et dans le rose totalitaire affirmé, il parait qu’il y a parfois du rose mutant prét à gicler dans un virage multicolore métis imprévisible et chaotique …Oh! Putain ! merde! les gilets de sauvetages sont tous roses!
Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes? Mais quel est le con qui a posé des rideaux roses sur mes hublots ?
La vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose…
Soudain, en pleine crise éthylique, l’éléphant rose venait de m’exploser en pleine gueule,
Alors je crois que j’avais bien horreur du rose, cette couleur rosbif de merde du bonheur. "

Joël Hubaut (2000)

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