mercredi 21 janvier 2015

Métaphysique de la Marche

Reinhold Messner, toujours dans Gasherbrum d'Herzog, et toujours traduit par mes soins (lire aussi Esthétique de l'Alpinisme) :



Aujourd'hui, je souhaite arrêter de grimper. Aujourd'hui, je m'imagine bien... ou même je me souhaite, pour des décennies, voire pour toujours, de ne faire qu'avancer, aller vers l'avant... d'une plaine de l'Himalaya à une suivante, à travers déserts ou forêts. Sans arriver à un endroit précis, sans but, sans regarder derrière soi, ni loin devant. Marcher, jusqu'à ce que le monde se termine... ou que l'horizon disparaisse. [...] Ce sera peut-être ma vie qui arrivera à sa fin. Avec ma vie, le monde se terminera.

Werner Herzog, Gasherbrum - Der leuchtende Berg (1985)

2 commentaires:

  1. On me souffle que Reinhold Messner a mis son projet en application, et que c'est d'ailleurs en traversant le Tibet oriental, en 1986, qu'il a vu le Yeti !

    Il le raconte dans ce livre...

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  2. Yes indeed! C'est l'homme qui a vu le yéti!

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