mardi 7 mars 2017

Truthful hyperbole

The final key to the way I promote is bravado. I play to people's fantasies. People may not always think big themselves, but they can still get very excited by those who do. That's why a little hyperbole never hurts. People want to believe that something is the biggest and the greatest and the most spectacular.

I call it truthful hyperbole. It's an innocent form of exaggeration— and a very effective form of promotion.

Donald Trump, The Art of the deal (1987)

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Cette "innocente forme d'exagération" qui l'a par exemple poussé à gonfler de dix étages la hauteur de sa Trump Tower (le compteur passe de 19 à... 30 jusqu'à 68) est bien entendu plus problématique maintenant qu'il est président des Etats-Unis d'Amérique.

Si l'on ajoute à cette conception élastique de la vérité, le fait qu'il relaie des informations mécomprises ou des allégations lues sur des sites complotistes, on réalise à quel point l'avenir sera encore parsemé de "faits alternatifs".

Il est d'ailleurs intéressant de relever à quel point les porte-paroles du président, pressés par des journalistes d'étayer ses propos, recourent au terme "belief" : c'est ce qu'il "croit".
Après l'affirmation selon laquelle Trump aurait été mis sur écoute par Obama, une porte-parole (Huckabee Sanders) dira par exemple :

I think he is going off of information that he’s seeing that led him to believe that this is a very real potential

Sur ce sujet (éminemment intéressant et préoccupant), lire cet article de Vincent Glad, et tout speech de John Oliver dans le cadre de son émission Last Week Tonight, infiniment plus pertinent, documenté et corrosif que les émissions dites "impertinentes" du paysage audiovisuel français.
A voir notamment :

Trump vs. Truth :
et Trump's Obama Conspiracy :

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