lundi 2 mars 2015

Enfin, la vie apprivoisée

En douceur, en profondeur
Dans l’écume du destin
Après la course des heures
Sans plus jamais compter les points

Sans une peine, sans un remords
Sans amertume, en plein accord
Chemin faisant, jamais très loin
De la caresse du matin

A l’aube claire, le ventre nu
Dans le plein ciel et plein la vue
Dans le sillage d’un bateau
Ou dans la course d’un cerceau

Au fond du temps, au point du jour
A l’issue d’un beau parcours
Sans un regret et sans chagrin
Sans plus penser à demain

Le cœur léger de ne plus porter
Ce qui hier pesait si lourd
Le cœur à neuf, bien nettoyé
Et dans la soie et le velours

Je partirai…

En brasse coulée vers l’horizon
Revenu de toute illusion
En solitaire, en liberté
Pas entravé, pas enchaîné

Comme on récolte une moisson
De rêves faisant provision
Au clair de lune, au clair de terre
Dans la cendrée, dans la lumière

Dans l’abondance, la profusion
Non pas sans un, sans solution
La bouche pleine d’un poème
Qui dit que ça valait la peine

La barbe drue, tête chenue
Le corps lavé de tout soupçon
La fierté des invaincus
Et cette joie qui dit son nom

Epris d’une longue éternité
Et à jamais réconcilié
Enfin la vie apprivoisée
Dans l’inflexion d’une nuit d’été

Je reviendrai…

Bertrand Betsch, La Vie Apprivoisée

Le prochain album de Bertrand Betsch est actuellement en cours de financement (participatif), via le site Microcultures

2 commentaires:

  1. Oui, j'ai recu son mail ce WE, et je viens de participer :)

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    Réponses
    1. Je t'ai vu dans les destinataires, en effet.
      D'ailleurs il commence son mail par "Comme je vous l'ai indiqué le mois dernier ", alors que pas du tout.
      Je participe ce soir !

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