mercredi 10 juillet 2013

Un homme que je ne suis plus

En 1997, en écoutant "Aimer", je trouvais que Miossec chantait avec justesse le désamour ("Juste après qu'il ait plu", "je plaisante") (ce qui est évidemment toujours triste à lire/entendre ou voir, cf. Blue Valentine)
Mais en 1997, Mendelson n'avait sorti qu'un album, et pas encore écrit de texte terribles comme ça.


Je ne sais pourquoi je te supportais mieux
Les jours où je te mentais
Les mensonges sont des sortes de souhaits
Les mensonges ça tient comme les bouées
Les mensonges c'est bien tout ce qui nous tenait

Ces photographies de nous dans la chambre
Comme ces photos de perdants
Qui rient et chantent encore
La veille de leur défaite
Ces souvenirs de nous où tu souris à un autre que moi
Un homme que je ne suis plus
Un homme qui n'est plus là
Un homme qui a perdu et qui te déteste

Je ne sais plus quand je me suis réveillé
Et plus rien n'avait d’intérêt
J’imagine que je croyais t'aimer
Oui je t'aimais, je t’aimais quand même
Et je rêvais de couteaux
Je rêvais doucement que je nous tuais
Il y eut comme ça de beaux moments bien tranquilles
Où je nous voyais morts
Et tu me souriais

Eh ben tu le vois que je pense encore à toi
Je pense à toi quand même
Et une odeur morte monte et s'élève
Des feuilles mortes du bois

Tu le vois que je pense encore à toi
Je pense encore à toi quand même
Nous aurions pu habiter
Cent ans encore ici mon amour
Comme c'est calme
Et même si j’avais été fatigué pour toujours
Nous aurions pu vivre et mourir ensemble
Encore cent ans ici mon amour

Mendelson, d'un coup
s/t (Ici d'ailleurs, 2013)

2 commentaires:

  1. au fait tu viens pour le concert avec Mathieu Malon en novembre ?

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    1. J'avais vu la date... mais pas que c'était avec MM. On verra le moment venu (sachant que j'ai déjà vu Mendelson en mai dernier).

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