samedi 27 août 2011

the ferocity of man

Priest: I don't want to hear it. No more horror stories.
Commoner: They are common stories these days. I even heard that the demon living here in Rashômon fled in fear of the ferocity of man.


Rashômon, mon cinquième Kurosawa de l'été.


L'histoire d'un assassinat raconté a posteriori par différents témoins. Un film de Kurosawa un peu en deça selon moi, même si son importance aura été capitale pour le cinéma. C'est en effet la première fois qu'une narration non-linéaire et multi points de vue aura été si richement imaginée et utilisée. L'événement central prend ainsi une nouvelle coloration ou revêt même une toute autre forme au fil des versions.

Tout un tas de films lui sont donc redevables, pour ceux qui me viennent à l'esprit, Usual Suspects, pas mal de Tarantino, "Mother" de Joon-ho Bong, "Kokuhaku" de Tetsuya Nakashima, la liste est longue.

Beaucoup de jolis plans, ici pendant le procès...

...ou dans la forêt
Akira Kurosawa, Rashômon (1950)

Commoner: What's wrong with that? That's the way we are, the way we live. You just can't live unless you're what you call selfish.

Je dédie cette citation à la spectatrice pourtant elle-même de taille normale et à la chevelure volumineuse (vous allez saisir le pourquoi du "pourtant" dans 2 secondes) qui aura changé trois fois de places, refusé à plusieurs personnes - de taille moyenne - le droit de s'asseoir devant elle, pour in fine, en plein désarroi et sous l'ire montante de la salle, chercher et demander à un spectateur de petite taille de se mettre devant elle (au premier rang).


jeudi 25 août 2011

Sex diary

J'étais récemment dans une période Arab Strap...
Ici, un morceau de "the Red Thread".
Dans la série des "dos and donts": Don't.

We slept in this morning and she had to get ready in a hurry. No time for her usual attention to detail. And she ran out the door, slamming it behind her, leaving her keys swinging and jangling. I stayed in bed until I heard the downstairs door shut, then peeked through the blinds. And as soon as she was out of sight, I went for the keys.

She never tried to make a secret of the box or the fact it was locked, or even where she kept it. But as I said at the time, "If you've nothing to hide . . . why hide it?" It's one of those wee red cash box things, and she keeps it in a drawer by the bed under some pictures and books. Every key she has is on the same keyring, it took me a while to find the right one.

I don't know, I suppose I've had my doubts for a while. There's been hushed phone calls virtually every night. Her friends stop talking when I come into the room and they look at each other. I don't know, it's just a feeling. Anyway, I eventually found the key and it fitted perfectly. I put the box on top of the bed and opened it up . . . .

There were nice pictures of friends and exes. Letters, postcards, doodles . . . Nothing bad. And then I found some sort of sex diary, and went to the latest entry. It explicitly detailed a recent adventure up the park with a boy she said she'd forgotten about. And it got worse as it went on. The dates never made sense. There were people I'd never even heard of.

Eventually, I had to stop reading it because I started to feel sick. So I put everything back the way I found it, shut the drawer, and phoned you. See, I don't know what to do. I keep having fantasies about leaving her dictaphone under the pillow. Or following her when she goes to work. I've been lying about where I'm going, just in case I can bump into her.

Arab Strap, Love Detective
the Red Thread (Chemikal Underground, 2001)


Pour l'anecdote, qui en laissera bon nombre indifférents j'en suis conscient, la jeune femme figurant dans le clip de cette chanson (tourné par Aidan Moffat) est Adele Bethel de Sons & Daughters (d'ailleurs en featuring sur d'autres titres d'Arab Strap, comme the Long Sea ou Afterwards)

[Photo : Astrid Baudine]

vendredi 19 août 2011

the colourful life [Crossed Covers Update]

Il est temps de revenir sur quelques articles récents de la rubrique Crossed Covers. Certains thèmes demandent trop de suivi, car finalement trop génériques, et présentent par conséquent un intérêt limité. Aussi décidé-je de les laisser de côté (adieu montagnes, plages, piscines et formes circulaires).

Les pochette suivantes s'ajoutent donc aux articles
linkés juste après!

On commence par d'élégantes danseuses de flamenco

Howe Gelb & Band of Gypsies, Alegrias (Fire, 2011)
Robin Guthrie, Emeralds (Darla, 2011)
(cf. She Haunts my Dreams)

D'autres fleurs et bouquets...


Rival Schools, Pedals (Photo Finish, 2011)
Craft Spells, Idle Labor (Captured Tracks, 2011)
Cajun Dance Party, the colourful life (Beggars Banquet, 2008)
(cf. La promesse des fleurs)

Vive le body painting!

Taragana Pyjarama, s/t EP (Fool House, 2011)
(cf. Warm Slime)

Et enfin, pour le 4 juillet 2009...


Cough Cool, s/t (Deblace records, 2011)
(cf. 7-4-2009)


mercredi 17 août 2011

Sonatine


Miyuki: You're tough. I love tough guys.
Aniki Murakawa: I wouldn't carry a gun if I were tough.
Miyuki: You can shoot without a second thought.
Aniki Murakawa: I shoot fast because I get scared fast.
Miyuki: But you're not afraid of dying, are you?
Aniki Murakawa: When you're scared all the time, you reach a point when you wish you were dead.

Takeshi Kitano, Sonatine (1993)

vendredi 12 août 2011

Yours in anger

Avant de reprendre le cours des extraits du "Chiendent" de Queneau, je voulais juste reproduire un passage de "La conjuration des Imbéciles" que j'avais en tête. Il s'agit d'une lettre qu'Ignatius - fraîchement embauché aux Pantalons Levy - écrit dans le cadre professionnel à l'un des clients de l'entreprise, ayant porté réclamation. C'est le ton des échanges épistolaires entre Narcense et Théo qui m'ont rappelé cette missive.

Le contraste entre l'agressivité du fond et la courtoisie engendrée par la forme (l'écrit) crée l'effet comique. Surtout qu'Ignatius, tout en étant un sombre idiot suffisant, manie relativement bien la langue.

Courte introduction, suivie de la lettre en VO, puis VF :

Le directeur n'avait pas franchi la porte qu'Ignatius introduisit une feuille de papier à en-tête des Pantalons Levy dans la haute machine à écrire noire de M. Gonzales. Si les Pantalons Levy devaient connaître le succès, il fallait d'abord châtier durement les détracteurs de la firme. Les Pantalons Levy devaient se montrer plus militants et plus autoritaires pour survivre dans la jungle commerciale moderne. Ignatius se mit à taper la première mesure de ce programme :

Abelman’s Dry Goods
Kansas City, Missouri
U.S.A.

Mr. I. Abelman, Mongoloid, Esq.:

We have received via post your absurd comments about our trousers, the comments revealing, as they did, your total lack of contact with reality. Were you more aware, you would know or realize by now that the offending trousers were dispatched to you with our full knowledge that they were inadequate so far as length was concerned.

“Why? Why?” you are in your incomprehensible babble, unable to assimilate stimulating concepts of commerce into your retarded and blighted worldview.

The trousers were sent to you (1) as a means of testing your initiative (A clever, wide-awake business concern should be able to make three-quarter length trousers a by-word of masculine fashion. Your advertising and merchandising programs are obviously faulty.) and (2) as a means of testing your ability to meet the standards requisite in a distributor of our quality product. (Our loyal and dependable outlets can vend any trouser bearing the Levy label no matter how abominable their design and construction. You are apparently a faithless people.)

We do not wish to be bothered in the future by such tedious complaints. Please confine your correspondence to orders only. We are a busy and dynamic organization whose mission needless effrontery and harassment can only hinder. If you molest us again, sir, you may feel the sting of the lash across your pitiful shoulders.

Yours in anger,
Gus Levy, Pres.

Et sa traduction française:

Magasins Abelman
Kansas City, Missouri
USA

Monsieur I. Abelman, P-DG et quasi-mongolien,

Nous avons reçu par la poste vos absurdes commentaires concernant nos pantalons, commentaires qui révélaient surtout votre complet manque de contact avec la réalité. Eussiez-vous été tant fût peu plus conscient, vous eussiez aussitôt compris que l'expédition des pantalons en question s'était faite en toute connaissance de cause quant à l'anomalie de la longueur des jambes.

Mais alors, pourquoi, pourquoi? direz-vous dans votre babil irresponsable, incapable que vous êtes d'assimiler les concepts les plus stimulants du commerce moderne à votre vision du monde retardataire et dégénérée.

Les pantalons vous ont été adressés 1) comme moyen de tester votre esprit d'initiative (une firme dynamique et intelligente devrait être capable de faire en quelques jours des pantalons trois-quarts le fin mot de la mode masculine d'été. Vos services de merchandising et de publicité sont manifestement en faute) et 2) comme moyen de mettre à l'épreuve vos capacités de répondre aux exigences de qualité de nos distributeurs agréés. (Nos vrais distributeurs, ceux sur lesquels nous comptons, sont évidemment capables d'écouler en quelques jours des pantalons portant le label Levy, quelle que soit la qualité de leur conception et de leur réalisation. Selon toute apparence, vous n'êtes pas dignes de notre confiance.)

Nous ne souhaitons pas à l'avenir être importunés par ce genre de réclamations fastidieuses. Vous voudrez bien limiter votre correspondance à l'expédition de vos commandes. Nous sommes une firme dynamique et fort active, les tracasseries impertinentes dont vous semblez vous faire une spécialité ne peuvent qu'entraver la réalisation de notre mission. Si vous nous importunez de nouveau, vous sentirez, Monsieur, la brûlure de notre fouet en travers de vos pitoyables épaules.

Agréez, Monsieur, nos coléreuses salutations,
Gus Levy, président.

John Kennedy Toole, A Confederacy of Dunces (1980)

mardi 9 août 2011

You'll know you've done the right thing

All characters in this book are genuine and any similarities to persons living or dead are entirely intentional.

Lorsque j'ai entendu pour la première fois quelques notes d'Arab Strap (c'était une fin de black session, en 1998), j'ai su immédiatement que ça me plairait durablement. Lorsque j'ai tenu pour la première fois leur album Philophobia entre les mains, et parcouru le livret, la première chose qui m'a frappée, c'est que les paroles étaient écrites d'un seul tenant, les unes à la suite des autres, sans qu'il soit fait référence aux titres des chansons. La mise en page aidant, je croyais tenir entre mes mains un livre, dont Aidan Moffat allait me faire la lecture.

La phrase mise en exergue plus haut ouvre le livret.
Et puis cette première phrase:

It was the biggest cock you'd ever seen...
à laquelle répondra
She was the best shag I'd ever had.

Si l'on passe outre la vulgarité, j'y vois le choix pensé d'une première phrase, comme pour un roman ("Aujourd'hui, maman est morte"). Le ton est donné, il sera cru, argotique, l'écriture "réaliste" (et l'accent prononcé)


You just have to be sure you're doing the right thing. I mean it's very easy to forget - she's was just sitting there in the pub with her new friends and her new life and her new hair and it might been five years but you'd know just to look at her.

I wasn't even sure it was her at first, I was ready to walk away but she smiled and called me over and we said hello for a bit. When we went back to our tables we were tried not to look over at each other and told our friends to stop staring.

I didn't see her for the rest of the night, but by closing time the beer's kicked in so I go up and speak to her and we end up going for a walk and talking about our new homes, our new jobs, our new friends and our new birds.

She says she's been going out with him now for about two and a half years, but they don't live together so he'd never find out. And you think about chasing her about school when you were wee and lying in your bed and listening to love songs and pretending they were about you. And the first time you asked her out she said no but one night you went to a wedding and when you came back to the pub she'd changed her mind and you went out. You remember the way she swung her arms when she held your hand but you can't remember how she kissed and now you've got the chance to find out.

But you have to remember there's this other kiss. And she's sitting at home, wondering where you are and what you're doing. And you work hard on this kiss and you know it inside out, it's as much yours as it is hers, and it took a long time to get right, it took months of practice and months of embarassment but now you've got it perfected and you've been looking forward to that kiss all week.

You can see her breath in the air between your faces as you stand in the leaves and she just asks you straight out if you want to come and stay at her flat. But you make sure you get separate taxis and you go home and there might be a slight regret and maybe you'll wonder what you missed but you have to remember the kiss that you worked so hard on - and you'll know you've done the right thing.

Arab Strap, New Birds
Philophobia (Chemikal Underground, 1998)

dimanche 7 août 2011

While I’m Still Young

La saison 3 de Top Tape s'est achevée dimanche dernier, avec un volume joué hors les murs, au batofar.

Merci à ceux d'entre vous qui étaient présents en cette belle après-midi (la seule du mois de juillet?). Les absents peuvent toujours se rattraper et écouter cette mixtape ensoleillée sur le site de radio campus paris.

Ca démarre de manière assez pop (Parsley Sound, pApAs fritAs), étonnamment, on y chante pas mal en français (Casiokids, Terry Poison, Flight of the Conchords), avant que le tempo n'augmente légèrement, en ressuscitant de vieilles sonorités 80s (M83, Metronomy) ou 90s (Destroyer, Still Corners).

La saison s'achevant, j'en ai donc profité pour mettre à jour la page Top Tape de ce site (cf. les onglets supérieurs). Tous les volumes de cette année sont désormais accessibles directement ici, via leur visuel.

Ils sont au nombre de 16. Versus 21 les saisons précédentes. Les chiffres parlant d'eux même, j'ai ainsi pris le parti de diminuer la fréquence des émissions pour la saison 4, qui pourrait bien devenir mensuelle.

Je vous le reconfirmerai d'ici la rentrée, bien sûr.

jeudi 4 août 2011

une simplicité profonde

Lorsque je salue des connaissances (typiquement au Métier), j'essaie autant que possible de limiter l'usage du "ça va?" lorsque ça n'a que peu de sens de poser la question, c'est-à-dire lorsqu'aucune des parties ne se sent réellement concernée par la réponse de l'autre... qui de toute façon sera positive.

Se soumettre à cette discipline nécessite tout de même d'avoir d'autres formules de politesse en réserve (cette fois sensées et justifiées)... Car on peut aussi vouloir rester poli et cordial.

Cette introduction étant faite, je laisse la parole à Raymond Queneau (*).

Etienne, le lendemain matin s'en alla trouver Narcense [...] Saturnin balayait devant la porte. Etienne le reconnut et lui demanda si sa santé était bonne. L'autre répondit qu'elle n'était point mauvaise; et le fait est qu'il se portait fort bien. A son tour, il s'enquit de la santé du visiteur et appris sans surprise que celui-ci n'avait pas à s'en plaindre. Ces préliminaires ne durèrent que quelques secondes, car leur complexité apparente cachait une simplicité profonde.

Raymond Queneau, Le chiendent (1933)


(*) Queneau est le genre de type qui préfère écrire
"il commença par employer exclamativement la deuxième personne du singulier de l'impératif présent du verbe tenir, puis énonça les syllabes composant le nom de la personne reconnue par lui"
plutôt que "Tiens, Albert".


P.-S. Dans une prochain article, nous discuterons de l'absurde redondance sémantique à laquelle on est confronté lors d'un trajet en ascenceur:
Bonjour!
[et quelques secondes et étages plus tard]
Bonne journée!

mardi 2 août 2011

Dogs are everywhere

Ceci est un article intégralement conçu dans le cadre du travail, de l'idée première à sa publication. C'est dire si je vis une journée paisible, en cette première semaine d'août (si j'ai du temps, c'est aussi que je ne suis pas allé à la piscine ce midi).

D'abord des pochettes de chien (pour ma rubrique Crossed Covers).


Vous le savez, Arise therefore est soumis à une politique esthétique stricte (selon mes critères), et vu qu'il finalement assez difficile de réaliser une photo de chien qui ait de l'allure, je ne pousserai pas cette thématique à ses extrémités, donc pas d'Alice in Chains, Blur, Massive Attack ou Iron&Wine ici. Ce serait trop.
Et surtout pas de Weezer !!

En revanche, je ne résiste pas à l'envie de publier le toutou bondissant d'Odelay :


d'ailleurs un poil plus expressif dans la version deluxe de l'album
[via Sleevage]


Un peu de laule pour finir (rien à voir avec la musique)
[
via la revue du web]


Vondelpark – Nyc Stuff And Nyc Bags EP (R&S, 2011)
Ty Segall - Goodby Bread (Drag City, 2011)
Beck - Odelay (Geffen, 1996)

lundi 1 août 2011

le bruit abstrait des idées qui naissent

Conformément à ce que je vous annonçais le 19 juillet, je recevais donc Jérôme Minière mercredi dernier à la radio. Quatre titres et une interview, qui seront diffusées à la rentrée.
Stay tuned.

Une émission agréable, d'une part parce que j'aime beaucoup son dernier prochain disque (à paraître en France cet automne, cette fois, c'est sûr), d'autre part puisque, connaissant bien sa carrière et son parcours, la discussion qu'on a eue était plutôt intéressante. J'ai effectivement plus de choses à dire à un artiste qui a sorti une poignée d'albums, plutôt qu'à un groupe fraîchement formé, auteur d'un maxi et quelques singles. Dans ce dernier cas, je me borne à faire connaissance.

Si j'ai pu rencontrer Jérôme Minière, c'est qu'il était invité le lendemain sur la terrasse d'un appartement parisien, ayant par ailleurs déjà reçu en d'autres occasions Josh Pearson, Loney Dear, Alexandre Varlet, St Christophers... d'ailleurs, je suis ébahi, tandis que j'écris ces lignes et source mon contenu, je m'aperçois qu'il y aura Samedi prochain, les Catchers!! Je veux dire, pas juste Dale Grundle sous le nom de the Sleeping Years, non, les Catchers... avec Alice Lemon qui chantera. Je ne m'attarde pas, peut-être ceci n'émeut-il que moi.

Jeudi, donc, rendez-vous quelque part dans le XVIIIème sous l'oeil bienveillant de M. Chat (qui est mon ami, je vous le rappelle). Départ en groupe vers le dit appartement, montée en grappes au dernier étage. La terrasse tient ses promesses, l'ambiance aussi.

Après quelques discussions apéritives, les concerts peuvent débuter, ce soir, c'est Agathe, qui jouera en premier. Agathe n'est pas seulement une petite fille de bientôt deux ans résidant en Suisse, c'est aussi une jeune femme, connue dans le milieu du ukulele (car, oui, il y a un milieu du ukulele sur l'interweb) qui a une voix remarquable, joue des compositions personnelles et des reprises.

La nuit tombe, le public est silencieux, Agathe chante des trucs comme ça, et c'est très beau.

Viendront ensuite Jérôme Minière et son complice José, percussionniste à ses heures et québécois à plein temps. J'aurai quand même pu entre temps remplir mon verre, attraper une madeleine, et délasser mes jambles. L'ambiance change, le registre sera celui de l'humour. On chantera, on ri(gole)ra, on appréciera les textes, le bruit bleu du début et de la fin, le bruit jaune du silence, le bruit abstrait des idées qui naissent, et au global, les chansons, pourtant pas taillées pour de l'acoustique.


Le bruit mat de tes pas
Le bruit rose quand tu ris
Le bruit rouge dans tes artères
Le bruit dans un coquillage
Une bossa-nova nouvel- âge

Le bruit noir de l’orgueil
Le bruit bleu du début et de la fin
Le bruit calme de ton âme
Le bruit abstrait des idées qui naissent

Le bruit sec du bois qui craque
Le bruit mouillé du passé
Le bruit jaune du silence
Le bruit orange du soleil
La lumière qui t’émerveille

Le bruit vert de ton écran ouvert
Le bruit gris des automobiles
J’aimerais les imiter
Les murmurer à ton oreille

Chaque matin mon amour
Un baiser dans ton oreille
Un baiser si doux
qu’il te dirait ces merveilles

Jérôme Minière - Dans ton oreille
Le Vrai Le Faux (La tribu, 2011)