lundi 1 août 2011

le bruit abstrait des idées qui naissent

Conformément à ce que je vous annonçais le 19 juillet, je recevais donc Jérôme Minière mercredi dernier à la radio. Quatre titres et une interview, qui seront diffusées à la rentrée.
Stay tuned.

Une émission agréable, d'une part parce que j'aime beaucoup son dernier prochain disque (à paraître en France cet automne, cette fois, c'est sûr), d'autre part puisque, connaissant bien sa carrière et son parcours, la discussion qu'on a eue était plutôt intéressante. J'ai effectivement plus de choses à dire à un artiste qui a sorti une poignée d'albums, plutôt qu'à un groupe fraîchement formé, auteur d'un maxi et quelques singles. Dans ce dernier cas, je me borne à faire connaissance.

Si j'ai pu rencontrer Jérôme Minière, c'est qu'il était invité le lendemain sur la terrasse d'un appartement parisien, ayant par ailleurs déjà reçu en d'autres occasions Josh Pearson, Loney Dear, Alexandre Varlet, St Christophers... d'ailleurs, je suis ébahi, tandis que j'écris ces lignes et source mon contenu, je m'aperçois qu'il y aura Samedi prochain, les Catchers!! Je veux dire, pas juste Dale Grundle sous le nom de the Sleeping Years, non, les Catchers... avec Alice Lemon qui chantera. Je ne m'attarde pas, peut-être ceci n'émeut-il que moi.

Jeudi, donc, rendez-vous quelque part dans le XVIIIème sous l'oeil bienveillant de M. Chat (qui est mon ami, je vous le rappelle). Départ en groupe vers le dit appartement, montée en grappes au dernier étage. La terrasse tient ses promesses, l'ambiance aussi.

Après quelques discussions apéritives, les concerts peuvent débuter, ce soir, c'est Agathe, qui jouera en premier. Agathe n'est pas seulement une petite fille de bientôt deux ans résidant en Suisse, c'est aussi une jeune femme, connue dans le milieu du ukulele (car, oui, il y a un milieu du ukulele sur l'interweb) qui a une voix remarquable, joue des compositions personnelles et des reprises.

La nuit tombe, le public est silencieux, Agathe chante des trucs comme ça, et c'est très beau.

Viendront ensuite Jérôme Minière et son complice José, percussionniste à ses heures et québécois à plein temps. J'aurai quand même pu entre temps remplir mon verre, attraper une madeleine, et délasser mes jambles. L'ambiance change, le registre sera celui de l'humour. On chantera, on ri(gole)ra, on appréciera les textes, le bruit bleu du début et de la fin, le bruit jaune du silence, le bruit abstrait des idées qui naissent, et au global, les chansons, pourtant pas taillées pour de l'acoustique.


Le bruit mat de tes pas
Le bruit rose quand tu ris
Le bruit rouge dans tes artères
Le bruit dans un coquillage
Une bossa-nova nouvel- âge

Le bruit noir de l’orgueil
Le bruit bleu du début et de la fin
Le bruit calme de ton âme
Le bruit abstrait des idées qui naissent

Le bruit sec du bois qui craque
Le bruit mouillé du passé
Le bruit jaune du silence
Le bruit orange du soleil
La lumière qui t’émerveille

Le bruit vert de ton écran ouvert
Le bruit gris des automobiles
J’aimerais les imiter
Les murmurer à ton oreille

Chaque matin mon amour
Un baiser dans ton oreille
Un baiser si doux
qu’il te dirait ces merveilles

Jérôme Minière - Dans ton oreille
Le Vrai Le Faux (La tribu, 2011)

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