C'est la rentrée...
càd, prosaïquement, la fin des vacances, et fondamentalement, le retour à une vie jugulée par la norme sociale. La bonne nouvelle, c'est que la rentrée a sa déclinaison culturelle.
Parmi quantité d'annonces, ayant émergé dans les couloirs du métro, deux affiches de film abordent le thème de la liberté, chacune à sa manière. Liberté d'aller et venir (nu... disons que l'idée de liberté sexuelle est sous-tendue) pour l'une. Liberté de s'affranchir des conventions et normes familiales pour l'autre.
Le premier film, c'est "Les derniers jours du monde" des frères Larrieu. Il illustre l'évolution des comportements, moeurs et valeurs morales, dans un contexte de fin du monde certaine et d'Etat en déliquescence. Une certaine liberté en émerge... rapidement ternie par ce qu'engendre cette situation.
Car ces deux conditions portent en elles - séparément - le germe de la violence. La fin de l'état de droit équivaut à la disparition de l'éventualité d'une punition. Tandis que la fin du monde certaine annihile à elle seule toute idée de future. Or, c'est la perspective d'une potentielle rencontre ultérieure qui favorise l'émergence de la coopération dans une société.
A cette lumière, on peut donc à loisir se poser la question chère à Hegel :
"L'Etat restreint-il la liberté individuelle ?"
A vos copies...
Le second film, c'est "Non, ma fille, tu n'iras pas danser", de Christophe Honoré. "Vivez libre" exhorte l'affiche. Néanmoins, l'histoire et les personnages portent en eux plus de questions que de réponses. Et je pense que ce film parlera d'avantages aux spectateurs qui ont plutôt tendance à "se poser des questions dans la Vie", plutôt qu'à ceux qui ne s'en posent pas ou plus.
Dans un contexte familiale (exagérément) compliqué, on suit dans ce film Léna (Chiara Mastroiani), mère divorcée de deux enfants, qui cherche sa voie, son souffle, son "oxygène", entre l'amour qu'elle porte à ses enfants et son désir de liberté.
Elle rejette le modèle de vie que représente sa mère (sans pour autant renier l'amour). Léna étouffe (depuis qu'elle est née, selon sa mère) , tandis que sa mère "ne respire pas et ne s'en rend pas compte".
On touche là encore à un thème à portée philosophique, celui de la recherche du bonheur.
Qui est la plus heureuse? Il faut voir le film...
Qui aura été la plus heureuse?
L'essentiel à la fin étant de ne pas se dire,
comme Phyrse dans la dernière réplique de "la Cerisaie":
"La vie, elle est passée. C'est comme si on n'avait pas vécu".
Extraite de la bande originale du film, cette chanson d'Antony and the Johnsons.
Antony and the Johnsons - Another World
The Crying Light (Secretly Canadian, 2009)
www.myspace.com/antonyandthejohnsons
Non, tu n'iras pas danser (Christophe Honoré, 2009)
Les derniers jours du monde (Arnaud et Jean-Marie Larrieu, 2009)
càd, prosaïquement, la fin des vacances, et fondamentalement, le retour à une vie jugulée par la norme sociale. La bonne nouvelle, c'est que la rentrée a sa déclinaison culturelle.
Parmi quantité d'annonces, ayant émergé dans les couloirs du métro, deux affiches de film abordent le thème de la liberté, chacune à sa manière. Liberté d'aller et venir (nu... disons que l'idée de liberté sexuelle est sous-tendue) pour l'une. Liberté de s'affranchir des conventions et normes familiales pour l'autre.
Le premier film, c'est "Les derniers jours du monde" des frères Larrieu. Il illustre l'évolution des comportements, moeurs et valeurs morales, dans un contexte de fin du monde certaine et d'Etat en déliquescence. Une certaine liberté en émerge... rapidement ternie par ce qu'engendre cette situation.
Car ces deux conditions portent en elles - séparément - le germe de la violence. La fin de l'état de droit équivaut à la disparition de l'éventualité d'une punition. Tandis que la fin du monde certaine annihile à elle seule toute idée de future. Or, c'est la perspective d'une potentielle rencontre ultérieure qui favorise l'émergence de la coopération dans une société.
A cette lumière, on peut donc à loisir se poser la question chère à Hegel :
"L'Etat restreint-il la liberté individuelle ?"
A vos copies...
* * *
Le second film, c'est "Non, ma fille, tu n'iras pas danser", de Christophe Honoré. "Vivez libre" exhorte l'affiche. Néanmoins, l'histoire et les personnages portent en eux plus de questions que de réponses. Et je pense que ce film parlera d'avantages aux spectateurs qui ont plutôt tendance à "se poser des questions dans la Vie", plutôt qu'à ceux qui ne s'en posent pas ou plus.
Dans un contexte familiale (exagérément) compliqué, on suit dans ce film Léna (Chiara Mastroiani), mère divorcée de deux enfants, qui cherche sa voie, son souffle, son "oxygène", entre l'amour qu'elle porte à ses enfants et son désir de liberté.
Elle rejette le modèle de vie que représente sa mère (sans pour autant renier l'amour). Léna étouffe (depuis qu'elle est née, selon sa mère) , tandis que sa mère "ne respire pas et ne s'en rend pas compte".
On touche là encore à un thème à portée philosophique, celui de la recherche du bonheur.
Qui est la plus heureuse? Il faut voir le film...
Qui aura été la plus heureuse?
L'essentiel à la fin étant de ne pas se dire,
comme Phyrse dans la dernière réplique de "la Cerisaie":
"La vie, elle est passée. C'est comme si on n'avait pas vécu".
Extraite de la bande originale du film, cette chanson d'Antony and the Johnsons.
I need another place.
Will there be peace?
I need another world.
This one’s nearly gone.
Still have too many dreams.
Never seen the light.
I need another world.
A place where I can go.
I’m gonna miss the sea.
I’m gonna miss the snow.
I’m gonna miss the bees.
I’m gonna miss the trees.
I’m gonna miss the sound.
I’ll miss the animals.
I’m gonna miss you all.
I need another place.
Will there be peace?
I need another world.
This one’s nearly gone.
I’m gonna miss the birds.
Singing all this songs.
Been kissing this so long.
Another world.
Another world.
Another world.
Another world…
Antony and the Johnsons - Another World
The Crying Light (Secretly Canadian, 2009)
www.myspace.com/antonyandthejohnsons
Non, tu n'iras pas danser (Christophe Honoré, 2009)
Les derniers jours du monde (Arnaud et Jean-Marie Larrieu, 2009)
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