mardi 6 mars 2018

Mieux vaut s'y amuser de l'insignifiant, plutôt que de s'en éloigner

Il y a deux façons différentes de lire et appréhender Tokyo Sanpo de Florent Chavouet... avant, ou après être allé au Japon. Se replonger dans ces jolis dessins crayonnés, en saisir tous les détails, quatre mois après mon retour, aura été un plaisir.

Lorsque j'évoquais mon goût pour le Japon avant ce voyage, il y avait toujours un moment où je finissais par dire que rien qu' "une simple rue, un poteau électrique" tels que j'ai pu en voir par film ou manga interposés suffirait à mon bonheur. L'auteur, lui, choisit d'autres objet triviaux pour illustrer ce même attrait.

Le dépaysement, à Tokyo et au Japon en général, tient plutôt dans cet état d'éveil un peu con qui nous fait admirer un panneau de route tout simplement parce qu'il n'est pas comme chez nous, ou une étiquette de fruit parce qu'on ne comprend pas ce qui est écrit dessus.

Ci-dessous quelques planches extraites de ce carnet de voyage. Globalement, on pourra regretter quelques défauts (dans la structure, dans les couleurs, dans les thèmes - pas assez de nourriture ou d'interaction avec les autochtones... bref, de vie, quoi), dont l'auteur a assurément eu conscience, dans la mesure où ils furent TOUS corrigés dans son ouvrage suivant : "manabé shima".

Florent Chavouet, Tokyo Sanpo (2009)

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