Dans ses BB Sides, Bertrand Betsch s'y est essayé...
et c'est très réussi.
On pourra déplorer que ce blog ne fournisse aucun moyen d'en convenir, pour qui ne possèderait pas l'album.
Certes.
On pourra également objecter que le poème de Paul Eluard n'est pas en vers.
C'est vrai aussi.
Il n’y aurait rien
Pas un insecte bourdonnant
Pas une feuille frissonnante
Pas un animal léchant ou hurlant
Rien de chaud rien de fleuri
Rien de givré rien de brillant rien d’odorant
Pas une ombre léchée par la fleur de l’été
Pas un arbre portant des fourrures de neige
Pas une joue fardée par un baiser joyeux
Pas une aile prudente ou hardie dans le vent
Pas un coin de chair fine pas un bras chantant
Rien de libre ni de gagner ni de gâcher
Ni de s’éparpiller ni de se réunir
Pour le bien pour le mal
Pas une nuit armée d’amour ou de repos
Pas une voix d’aplomb pas une bouche émue
Pas un sein dévoilé par une main ouverte
Pas de misère et pas de satiété
Rien d’opaque rien de visible
Rien de lourd rien de léger
Rien de mortel rien d’éternel
Il y aurait un homme
N’importe quel homme
Moi ou un autre
Sinon il n’y aurait rien.
Le monde n'est rien
juste un château de sable que le vent
à tout moment
d'un seul souffle
peut emporter
Le vide n'est pas autour
il est à l'intérieur
et il ne demande qu'à grandir
L'estourbir sous des tonnes de mélodica
est un bon moyen de le contenir.
A la fin cependant il fait entendre
son écho absurde
en pâtisse(-mith) ! ouarf ouarf ouarf :)
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