dimanche 22 mars 2009

Cela fit "plouf"

Samedi, grand soleil.
Le bus 86 tarde à arriver, j'occupe le temps en regardant la vitrine d'une librairie rue du faubourg Saint Antoine. Dans le bac "occasions", je m'arrête sur la couverture d'un roman d' "espionnage", puis sur une deuxième, similaire, très 70's.

C'est le printemps, les vacances qui plus est, je suis en route vers le jardin du Luxembourg, deux fois un euro, j'achète !

Rendez-vous compte:
Un laboratoire vient de mettre au point un traitement permettant en un rien de temps de se défaire de l'addiction à la cigarette : la Diamonite. "Et le commerce du tabac, des cendriers, des pipes, des portes-cigarettes, des fume-cigarettes, etc.? Sûr que la Diamonite ne verra jamais le jour car trop d'intérêts sont en jeu! D'autant plus que, par un curieux concours de circonstances, un réseau ennemi solidement implanté aux Etats-Unis s'occupe activement de la chose !

Une fois de plus, voilà Paul Bonder et Natacha Stratof embarqués dans une sacrée histoire..."

C'est-à-dire qu'à choisir ses lectures, on en finirait par penser qu'un livre est dans le "pire" des cas ennuyeux, ou captivant-mais-vain.
Pas "Nul".

L'histoire est une chose (et, pour Secteur 444, je ne vous infligerai pas d'avantage que la citation de la quatrième de couverture ci-dessus), l'écriture une autre. Pire.


Les descriptions des personnages féminins sont classes :

Un témoin :"Maigre, plate, sèche, elle semblait aussi insensible et inhumaine qu'un feu de croisement".

Natacha (cf. couverture) : "Fraîche, gaie, avec des rondeurs partout où il en fallait"

Lina, la fiancée d'un chercheur assassiné :Bonder et Natacha échangèrent un coup d'oeil. Quand on parle du loup on en voit la queue mais, en l'occurrence, l'apparition de Lina Douglas relevait du coup de théâtre.
Lina était telle que l'avait décrite Mme Palmer. Effacée, douce, d'un genre romantique quelque peu suranné, mais tout de même jolie et, surtout, l'air très apeuré.
(Lina se révélera être le cerveau du réseau "Secteur 444", ndlr)

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Pour finir, quelques courts passages :

Bonder secoua négativement le front, vérifia l'approvisionnement du fusil, et se posta auprès de la fenêtre du living.
Natacha ne posa pas d'autre question. Quand Bonder ne parlait plus, cela signifiait que la grosse bagarre n'était pas loin d'éclater.

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Natacha se redressa, but. De la limonade! Elle émit un rot, sourit.
- Excusez, Jack, le soda me donne de l'aérophagie!
- Tiens ! Vous connaissez mon prénom? fit Winter sans enthousiasme.
- Trafic de drogues en 60, récita Natacha, huit ans de pénitencier. Vous avez le F.B.I. et la C.I.A. sur le dos, Jack! A votre place, je me déguiserais en courant d'air !

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Miranda (le vrai nom de Lina, ndlr) ruait, tentait de mordre, se tortillait. Natacha détestait les batailles entre femmes. Elle lui colla un terrible atémi à la racine du nez, chargea, appliqua un premier de jambe qui expédia Miranda par-dessus bord avec sa Winchester.
Cela fit "plouf", produisit des bulles, et Miranda remonta seule à la surface, cracha de l'eau.

André Caroff, Secteur 444 (1970)

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