samedi 26 avril 2025

Tier List "Destroyer"


L'Est canadien est un gros pourvoyeur de talents, via les deux villes les plus peuplées du Canada que sont Toronto (Ontario) et Montréal (Québec). Les nombreuses affinités culturelles entre la France et cette dernière tendent à occulter l'Ouest, avec la province de Colombie-Britannique à laquelle sont rattachées les villes de Vancouver et Victoria.

Et c'est à Vancouver qu'est né et vit Dan Bejar, d'un père espagnol et d'une mère américaine. Depuis 1995, il officie sous le nom de Destroyer, et vient de publier son quinzième album (délicieusement chroniqué sur Popnews). Voilà un artiste prolifique, d'autant qu'il a également officié dans deux "super groupes", the New Pornographers (avec Carl Newman et Neko Case) et Swan Lake (avec la dream team, Carey Mercer de Frog Eyes et Spencer Krug de Wolf Parade). Il a également résidé en Californie et en Espagne, 

Musicalement, je suis bien en peine de décrire et surtout restituer sa trajectoire. Folk DIY au début, touches de glam/baroque plus tard, album aux sons MIDI cheap avec "your blues", son classieux soft rock avec Kaputt (réputé être son meilleur album), tour à tour plus orchestré, plus cold, plus expérimental dans ce qui suivra ! Allez plutôt écouter cette playlist chronologique spotify pour vous familiariser avec le son Destroyer!

Ou exploitez la tierlist (personnelle) suivante :


DESTROYER
-
MEMORABLES
Poison Season (2015)
Kaputt (2011)


REMARQUABLES
Dan’s Boogie (2025)
Trouble in Dreams (2008)
Your Blues (2004) [!] 
Labyrinthitis (2022)


AGRÉABLES
This Night (2002)
Destroyer's Rubies (2006)
Notorious Lightning & Other Works EP (2005)
Five Spanish Songs EP (2013)
Have We Met (2020)
Thief (2000)


DISPENSABLES
Ken (2017)
City of Daughters (1998)
Streethawk: A Seduction (2001)
We'll Build Them a Golden Bridge (1996)
Ideas for Songs (1997)


(*) Parmi mes disques favoris, tout groupe / artiste confondu
(**) très bons albums
(***) bons albums
(****) moins réussis / plus inégaux
[!] album par lequel j'ai connu le groupe

Note : Pour aller plus loin, on pourra notamment aussi écouter
 the New Pornographers, Hello, Blue Roses, et surtout les excellents albums de Swan Lake.

dimanche 13 avril 2025

Et j'ai ri

Dans "la meilleure version de moi-même", Blanche Gardin, qui joue son propre rôle, décide de mettre un terme à sa carrière sur les planches afin de se consacrer à la recherche de son bien-être, d'elle-même. La série est éminemment caustique, et, si l'autodérision est une cause identifiée du mal-être du personnage, il est remarquable que l'autrice joue au contraire à se portraiturer en "pire version d'elle-même", s'amusant ainsi de son image.


Dans l'extrait suivant, la Blanche Gardin de la série annonce sa "retraite" à son agent.


— Comment tu vas gagner ta vie en attendant ? parce que ça prend un peu de temps...
— Bah, en attendant je me disais que peut-être tu pouvais me trouver un truc comme Marion [Cotillard, ndlr]... Un truc qui me mette ne valeur.... Où on me voit plus souvent... les arrêts de bus...
— Egérie
— Egérie, c'est ca !
— Tu veux faire égérie ?!
— Oui
— Pour... ?
— Ben...
— Naturalia !
— Naturalia...? tu crois ? Ah tu te fous de moi
— Non, je me fous pas de toi... Je cherche. Alors, Dior, Chanel, tout ça, on oublie, bien sûr.
— Pourquoi ?
— Mmmm... Parce que... c'est plus... le mystère, toujours
— Mais putain, c'est à cause de trois sketches sur mon colon ?
— Non... ca dépend pour quel produit
[son assistant personnel] : — Pour une bière ?

J'avoue avoir pouffé en entendant "Naturalia": tellement juste !
-
La Meilleure Version de moi-même, Blanche Gardin (2021)