dimanche 31 juillet 2011

Je sais, il faut que je vous raconte ce concert en appartement de Jérôme Minière. Figurez-vous que je m'y mets. En attendant, un dernier passage du Gai Savoir de Nietszche, comme ça, je vais enfin pouvoir ranger ce livre de son emplacement définitivement provisoire vers le provisoirement définitif.

La paragraphe suivant parle de religion.

Le premier philosophe dont j'ai lu des idées assez fortes sur le sujet fut Michel Onfray, dans son "Traité d'athéologie" (lecture antérieure à la création de ce blog, mais j'y reviendrai un jour ou l'autre). Je le savais proche de Nietzsche sur le sujet, je m'aperçois avec le Gai Savoir + Ainsi parlait Zarathoustra que tout avait déjà été dit. J'ajoute qu'Onfray a tout de même apporté la déconstruction méthodique, documentée, implacable des écrits des trois grands monothéismes.

131. Christianisme et Suicide - Le christianisme s'est servi de l'extraordinaire désir de suicide qui régnait au moment de sa formation pour en faire un levier de sa puissance, en ne laissant que deux formes licites du suicide, les revêtant de la plus haute dignité, les chargeant des plus haut espoirs et interdisant tous les autres de la plus terrible façon. Mais le martyre et le lent anéantissement de l'ascète étaient permis.

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir (1882)

vendredi 29 juillet 2011

I can face the sun as it rises

Si j'étais sur Facebook, je créerais un groupe "J'attends la fin de la chanson pour sortir de chez moi, ou arriver au travail".

Récemment, ça aura été un poil handicapant puisque j'écoutais un live de Godspeed You Black Emperor (live @ Brooklyn Masonic Temple, mars 2011) :
deux heures et dix minutes, réparties en 7 morceaux.

Tout à l'heure, j'ai non seulement attendu la fin "Philly - San Fran" de Stanley Brinks avant d'aller chercher de quoi remplir mon frigo chez Franprix, mais je l'ai même rejouée.

Il faut dire que je venais de trouver dans ma boîte à lettres l'album "Back in the Dales", celui-là même dont je vous parlais tantôt. Je remercie mes amis suédois G+J pour cette belle surprise, qui s'inscrit d'ailleurs dans une journée très bien démarrée, et achevée au septième ciel.

Avant d'aller plus loin, je m'empresse de saisir l'occasion pour compléter ma série d'articles sur la Suède et les Düne par ces quelques mots qu'André (Herman Düne) écrivait au dos :

I hadn't been back to my house in the Dales for two years, apart from the twenty-six hours of Yom Kippur that I spent there in 2003. That's the house of my ancesters, that's where my father tried and teached me to make wood horses. It turned out a knife was a dangerous thing in my hand, so I started making songs instead. In my teenage I played guitar all night in the smaller winter house my grandfather buit for us. Since I got my first minidisc device I've been recording in the sauna, about a hundred feet from the main house, still always at night. At the break of day I walk or ride my bicycle to the lake that used to be a river and I can face the sun as it rises.

J'ai l'impression d'y être à nouveau...

Que vous dire d'autre?
Je vous raconte le concert de Jérôme Minière demain, car je vais aller dormir.... J'attends juste que se termine cette chanson de Snowman
(je kiffe)

Stanley Brinks, Back in the Dales (2004)

Snowman - Whitewall
Absence (Dot Dash, 2011)

mercredi 27 juillet 2011

la plus triste face de poulet borgne jamais rencontrée

Vous souvenez-vous de Jupiter, caniche blanc doté d'une intelligence peu commune pour un clébard?

La suite peut vous émouvoir.
Je sais, c'est moche.

Surtout raconté ainsi, et de manière annexe, dans une verte correspondance.

1. C'est en revenant de l'enterrement de ma grand-mère que je réponds à la bien singulière carte que vous m'avez envoyée, il y a trois jours. Je crois comprendre que vous êtes le fils d'une certaine personne à laquelle j'ai eu l'audace d'écrire. Cette personne a, paraît-il, déchiré mes lettres et vous, paraît-il, les avez recollées? Si je ne me trompe pas, vous seriez donc le collégien au faciès pervers et aux dents gâtées que je vis, il y a une dizaine de jours, à al guinguette au bord de l'eau, près du château d'Obonne. Je m'aperçus, d'après la minceur de votre front, que vous étiez d'une intelligence obtuse et, d'après la cernure de vos yeux, que vous étiez un solitaire. Je vois maintenant que vous joignez à ces insuffisances la suffisance du mouchard et la prétention de l'espion.
Recevez, jeune Théo, le coup de pied au cul que mérite votre crasseuse initiative et veuillez me croire toujours, de votre mère, le respectueux admirateur.
Narcense.



2. Monsieur,
Vous avez sali la porte de la villa de mon beau-père. Vous m'en rendrez raison.
Théo.
P.-S. J'espère qu'il y a eu de la rigolade à l'enterrement de votre crasseuse grand-mère.




3. Je vois qu'il n’est rien possible de vous cacher, pas même les règles d’hygiène de feu ma grand-mère. J’ajouterai que votre espérance fut réalisée ; un incident grotesque troubla l'ordre de cette cérémonie ; le chien d'un de mes oncles, s'étant approché de la fosse, perdit la patte et tomba sur le cercueil, en gémissant de façon lamentable. Plusieurs personnes rirent ; mon oncle fut de ce nombre. Je puis ajouter que ce dernier, estimant que d'une part son chien avait fait tout son devoir sur la terre et d'autre part qu'il était humain de lui épargner une rhumatisante vieillesse, le pendit après la corde où l'on tend le linge pour qu'il sèche. Pendant un quart d heure, Jupiter, caniche blanc fidèle, se balança entre un caleçon et une serviette.
Je me demande s il ne serait pas humain d'user également d'un pareil traitement a votre égard ; une jeunesse furonculeuse et dégradée vous serait ainsi épargnée. Réfléchissez-y. C'est avec sollicitude que je passerais autour de votre cou une corde de solidité éprouvée : je ne m'y reprendrais pas a deux fois. La mort vous sera douce et j'aurai la satisfaction d'avoir débarrassé Obonne d'un parfait petit salaud.
Je pense que vous devez être actuellement en vacances et ne savez pas trop comment occuper votre temps. Je ne vous donnerai à cet égard aucun conseil, préférant ne pas perdre le mien en écrivant plus longuement à la plus triste face de poulet borgne qu'il m'ait jamais été donné de rencontrer.
Je vous prie de présenter à madame votre mère mes hommages les plus respectueux,
Narcense.


etc, etc...

Raymond Queneau, Le chiendent (1933)

mardi 26 juillet 2011

Pitchfork Festival, Day Three

Après Coachella Day One, le Pitchfork Festival, Day Three.

Rappel du principe: ce ne sont pas mes photos,
je n'y étais même pas,
mais on s'y croirait presque.


Tout ça s'est déroulé le 23 juillet, à l'Union Park de Chicago

Kurt Vile, tout en cheveux

indie girl n°1


La chanteuse de Twin Sister, coordonnée de la tête au bout des pieds

Bradford Cox de Deerhunter ne craint pas d'être soufflé

Ariel Pink rugit

Toro Y Moi (je vous ai dit qu'il faisait très chaud?)

Indie Girl n°2, peut-être la seule du public à ne pas arborer de Ray-Ban à monture colorée

Le bassiste de Health


TV on the Radio

Ce festival finit décidément très tôt...

lundi 25 juillet 2011

How Deep Is Your Love?

Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas publié un post sur mon émission Top Tape que je peine à me rappeler leur formalisme.

Car la dernière mixtape de la saison 3 remonte déjà au 19 juin
(feat. Clap your hands say yeah, rapture, les black lips, ty segall et tout un tas de choses allant du rock garage à la pop plutôt dansante, en passant par du folk noisy)
[Lien]

Vous avez pu le constater, Top Tape est au repos cet été. Tout du moins à l'antenne.

Car Top Tape participera au prochain Dimanche en Terrasse du batofar, le 31 juillet, ce sera à 16h précises.

Rendez-vous là-bas, pour un
sweet, easy, catchy, sunny & summery pop
mix (suivi d'autres DJs de la station).

dimanche 24 juillet 2011

Je ne tremblerais que si je devais aller au Ciel

Ce cycle Kurosawa à la filmothèque du quartier latin est décidément très addictif.
"Entre le ciel et l'enfer" aura pour l'instant été mon film préféré.

/!\ léger spoiler /!\

Long film dont la première partie se déroule en huis clos
avant qu'une enquête magistrale ne se mette en marche
jusqu'à un final marquant.

Je ne crains ni la mort, ni l'enfer.
Ma vie n'a cessé d'être un enfer.
Je ne tremblerais que si je devais aller au ciel

En plus d'un scénario captivant, on trouve dans ce film tout un tas de personnages essayant de trouver leur voie entre Bien et Mal, pour un résultat tout en nuance.

Vu aussi "Le château de l'Araignée", soit le souffle tragique de Macbeth de Shakespeare transposé dans le japon féodal du XVIème siècle.

Dans sa réalisation et dans sa direction d'acteurs, Kurosawa a choisi de reproduire les codes du théâtre Noh
(ce qui se répercute donc sur les expressions faciales des personnages, leur évolution dans l'espace, la narration, l'esthétique et la bande son)





ambition is false fame and will fall,
death will reign, man falls in vain

Akira Kurosawa, Entre le ciel et l'enfer (1963)
Akira Kurosawa, Le château de l'araignée (1957)

samedi 23 juillet 2011

Ouah ouah, fait le caniche avec intelligence

Il me restera juste un ou deux extrait(s) du Gai Savoir à publier ici, mais j'enclenche tout de suite sur le prochain livre à noircir les pages d'Arise Therefore : "Le chiendent" de Queneau. D'autant que je le (re)lisais en septembre dernier...
Vous voyez un peu le retard !
Le chiendent, càd l'un des meilleurs romans de Queneau avec "les fleurs bleues", qu'on peut relire une fois tous les cinq ans, tant c'est distrayant et intelligemment bzw. astucieusement écrit.

Pour situer, peut-être vous faut-il savoir que je ne suis pas loin de penser que Raymond Queneau est l'homme le plus drôle du monde.

Queneau, et l'art de la description factuelle et méthodique :
A 6 heures, l'autre était là, exact, à sa table de café. Ce jour-là, son voisin de droite, étouffant sans arrêt, buvant une potion jaunâtre à même une petite bouteille ; le meussieu de gauche se grattait distraitement les parties génitales en lisant le résultat des courses. Au sud-ouest, un couple se couplait devant un raphaël-citron. Au sud-sud-ouest, une dame seule ; au sud-sud-est, une autre dame seule. Au sud-est, une table très exceptionnellement vide. Au zénith, un nuage ; au nadir, un mégot.

Quelques pages plus tard, un portrait léché :
[...] Le chien du notaire est un caniche blanc, répondant au nom de Jupiter. L'intelligence de Jupiter est grande; si son maître avait eu le temps, il lui aurait appris l'arithmétique, peut-être même les éléments de la logique formelle, sophismes compris. Mais ses occupations l'ont obligé à négliger l'instruction de Jupiter qui ne sait dire que ouah ouah de temps à autre et s'asseoir sur le derrière pour obtenir un bout de sucre.

Raymond Queneau, Le chiendent (1933)

jeudi 21 juillet 2011

Et nous n’y comprenons rien

Un homme est allongé sur un lit
On croirait qu'il dort,
Mais c’est la vie qui s’enfuit de son corps
Nous nous tenons en cercle autour de lui
Mais nous ne pouvons que pleurer
Bientôt il sera sec comme du bois mort
Alors qu'hier encore il bâtissait une maison
sur le bord du fleuve

Une poussière d’or est remontée
jusqu'à son coeur
Et lui a fait voir la mort

Une femme est allongée sur un lit
On croirait qu'elle meurt, mais c’est bien
la vie qu'elle donne ici
Nous nous tenons en cercle autour d’elle
Et nous tendons les mains
pour dire bienvenue
Au petit qui sort des bras de la mort

Une poussière d’or
Est remontée jusqu'à son coeur
Et lui a fait voir la vie
Il ne reste qu'à pleurer
de joie ou de peine
Quand la mort et la vie transportent
ceux qu'on aime

Sur un fleuve sans rebord,
éblouissant et profond
Horizon où tout passe et s’évanouit

Une poussière d’or
Est remontée jusqu'à notre coeur
Et nous n’y comprenons rien

Nous sommes comme des cartes
sans échelles ni légendes
Qui s’inventent des histoires
pour comprendre
pour savoir par quel bout il faut prendre
Ce qui n’a jamais pu s’apprendre

Voyageurs sur une ligne
de paquebot intérieur
Pour une croisière vers ailleurs
Ballottés au gré des vagues
Les gens naissent, les gens meurent
Sans raison disparaissent sous la surface

Une poussière d’or
Est remontée jusqu'à notre coeur
Et nous n’y comprenons rien

Jérôme Minière - Poussière d'Or
Coeur (La tribu, 2007)

Les salauds dorment en paix

Dans l'article précédent, après avoir parlé musique, je glissais vite fait une référence aux films visionnés récemment, notamment dans le cadre du cycle Kurosawa à la Filmothèque du Quartier Latin.

Le film que je viens de voir ce soir m'incite à accorder à ce sujet une place spécifique.

Kurosawa, Akira de son prénom (rien à voir avec Kiyoshi), réalisateurs de films de samouraïs (parfois transposés en Western: cf. "Pour une poignée de dollars" de Leone, et "les sept mercenaires"), mais pas que.

Dans "mais pas que", il y a "Les salauds dorment en paix", qui se déroule dans le japon d'après-guerre.


L'histoire d'une vengeance (avec les questionnements qui vont avec), librement adaptée d'Hamlet.


Le contexte, celui de la corruption des institutions dans l'attribution de marchés publiques. Ca a d'ailleurs tout de suite fait écho en moi à the Yards de James Gray, vu peu avant.


Ouh là là, je sens que l'intensité dramatique monte.
Un regard de Toshirô Mifune en Barbe Rousse pour calmer tout le monde


Cette fois, évidemment, c'est un peu plus éloigné de nous, par l'époque et la culture. Un film humaniste, avec des bons sentiments parfois appuyés, et tout de même un propos politique.

Il est souvent présenté comme un des (plus) grands Kurosawa, je l'ai pourtant bien moins apprécié que le film que j'ai vu ce soir...
...et dont je parlerai bientôt ici!

Akira Kurosawa, Les salauds dorment en paix (1960)
James Gray, the Yards (1999)
Akira Kurosawa, Barbe Rousse (1965)

mardi 19 juillet 2011

How Come?

Retour du Nouveau Casino (Deerhoof), toujours au son de Jérôme Minière. Car la bonne nouvelle de ce Week-End prolongé aura tout de même été sa venue prochaine en France... et disons-le, à Radio Campus Paris si tout se passe bien, càd sauf contrainte intempestive du métier.



Depuis son départ d'Orléans pour Montréal, ses albums sont relativement difficiles à trouver: je m'étais arrêté à "Petit Cosmonaute" (2002). En vue de l'interview, j'ai pu rattraper mon retard et écouter avec grand bonheur "Coeurs" (2007) et "Le Vrai Le Faux" (2010 au Canada, automne 2011 en France). En boucle.

La session sera diffusée à la rentrée, tout comme celle d'Avi Buffalo, enregistrée il y a une dizaine de jours.


Session et concert décevants, pour moi qui ai tant aimé l'album paru en 2010. Déjà, j'ai découvert il y a peu que Rebecca ne faisait plus parti du groupe, et ça, c'est quand même très dommage, tant leur voix se complétaient bien.
Je crois comprendre qu'ils étaient ensemble et se sont séparés...

Ensuite, la direction qu'entend donner Avi (aka Avigdor Zahner-Isenberg) à sa musique me laisse perplexe (moins hi-fi, plus électrique, avec des transitions entre morceaux un poil expérimentales , le tout intégrant des rythmiques inspirées de sa découverte récente de Sea and Cake). La prestation du groupe à la flèche d'or a confirmé mes inquiétudes.

Au final, il est probable qu'on ne voit ni n'entende plus de performances du groupe semblables à celle-ci (filmée pour le compte d'une radio d'Indianapolis) [feat. Rebecca et sa couverture].


Wait and see, donc, avec le nouveau single d'Avi Buffalo (How Come? toujours chez Sub pop) et le groupe pour le moment dispensable de Rebecca, Pageants.

Jérôme Minière, Coeurs (La tribu, 2007)
Jérôme Minière, Le Vrai Le Faux (La tribu, 2010)
Avi Buffalo, How Come? (Sub Pop, 2011)

dimanche 17 juillet 2011

L’amour aussi doit être appris

Texte assez fort de Nietzsche, qui établit un parallèle entre le processus - vécu de tous - de découverte, appropriation, adoration d'un morceau de musique et le chemin menant à l'amour de soi...

334. Il faut apprendre à aimer. - Que se passe-t-il pour nous dans le domaine musical ? Nous devons d’abord apprendre à entendre un motif, un air, d’une façon générale, à le percevoir, à le distinguer, à le limiter et l’isoler dans sa vie propre ; nous devons ensuite faire un effort de bonne volonté – pour le supporter malgré sa nouveauté – de patience – pour admettre son aspect, son expression physionomique - et de charité - pour tolérer son étrangeté ; vient enfin le moment où nous y sommes faits, où nous l’attendons, où nous pressentons qu’il nous manquerait s’il ne venait pas ; dès lors il continue sans fin à exercer sur nous sa contrainte et son charme et n’a de cesse que nous ne soyons devenus ses humbles adorateurs, ses fidèles ravis qui ne demandent plus rien au monde que lui, encore lui, toujours lui.
Il n’en va pas ainsi de la seule musique : c’est de même façon que nous avons appris à aimer tout ce que nous aimons. Notre bonne volonté, notre patience, notre équité, notre douceur avec les choses qui nous sont neuves finissent toujours par être payées, car les choses, petit à petit, se dépouillent pour nous de leur voile et se présentent à nos yeux comme d’indicibles beautés : c’est le remerciement de notre hospitalité. Qui s’aime lui-même apprend à le faire en suivant une voie identique : il n’y a que celle-là. L’amour aussi doit être appris.

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir (1882)

jeudi 14 juillet 2011

Histoire(s) Naturelle(s)

Aujourd'hui, c'est 14 juillet, fête nationale, et première journée d'un long Week-End.
Puisqu'il faut bien s'occuper, je vous ai prévu une petite visite au Museum d'Histoire Naturelle.

- Crossed Covers -

Avec Beware of Safety tout d'abord

Evidemment à rapprocher d'Interpol


Les photos de ces deux singles ont été prises au Musée d'Histoire Naturelle de Los Angeles. Quant aux suivantes, aucune idée.



Comme à l'accoutumée, n'hésitez pas à compléter cette série de photos naturalistes!

Beware of Safety, Leaves / Scar (Mylene Sheath, 2011)
Interpol, Our Love to Admire (Capitol, 2007)
Interpol, Heinrich Maneuver (Capitol, 2007)
Interpol, Mammoth (Capitol, 2007)
Julien Doré, Les limites (Jive, 2008)
Julien Doré, Ersatz (Jive, 2008)

[Edit (sur suggestion en commentaire)]

Pyramids, s/t (Hydra Hem, 2008)

mercredi 13 juillet 2011

I've got life

I ain't got no home, Ain't got no shoes
Ain't got no money, Ain't got no class
Ain't got no skirts, Ain't got no sweater
Ain't got no perfume Ain't got no bed
Ain't got no mind,

Ain't got no mother Ain't got no culture
Ain't got no friends, Aint got no schoolin'
Ain't got no love, Ain't got no name
Ain't got no ticket, Ain't got no token
Ain't got no god

and what have I got?
why am I alive anyway?
yeah what have I got
nobody can take away?...

Got my hair. Got my head
Got my brains, Got my ears
Got my eyes, Got my nose
Got my mouth, I got my smile

I got my tongue, Got my chin
Got my neck, Got my boobies
Got my heart, Got my soul
Got my back, I got my sex

I got my arms, got my hands, got my fingers,
got my legs, got my feet, got my toes,
got my liver, got my blood..

I've got life,
I've got my freedom
I've got life
and I am gonna keep it
I've got life
and nobody's gonna take it away
I've got life!

Nina Simone, Ain't Got no / I've Got Life
single (RCA, 1968)

Vous saurez facliement trouver la version de Nina Simone sur youtube...
Moi qui aime le DIY et les miaulements de folkeuse, j'ai un faible pour celle du Volume Courbe.
[lien]

Le Volume Courbe - I killed my best friend
(Honest Jon's record, 2006)


dimanche 10 juillet 2011

vendredi 8 juillet 2011

Movie Poster of the Week

Pour la fête du cinéma, j'aurai vraiment passé une très belle semaine, avec "Animal Kingdom", "Une séparation", et enfin "La dernière piste" (par la réalisatrice de Old Joy et Wendy & Lucy). Un western contemplatif au format "carré", une longue marche éprouvante comme dans Aguirre, en plus aride évidemment. Et la place des femmes dans tout ça?



Ca n'est qu'en voyant Michelle Williams se saisir d'un fusil que j'ai rapproché ce film de son affiche américaine, aperçue quelques mois plus tôt sur un blog américain.




Kelly Reichardt, Meek's Cutoff (2010)


Tuck what is called Meek's Cutoff...a bad cutoff for all that tuck it. ...I will just say, pen and tong will both fall short when they gow to tell of the suffering the company went through
Samuel Parker, 1845

Ceux d'entre vous qui seraient intéressés par l'histoire véritable de cette piste traversant le Nord-Est de l'Oregon, et qui voudraient visualiser son (double) tracé peuvent se reporter à ce site:
(avec peut-être avant un bref passage par wikipedia)

jeudi 7 juillet 2011

Heureux d'être aveugle

287. "Mes pensées", dit le voyageur à son ombre, "doivent me faire savoir où je suis, non me révéler où je vais. J'aime l'ignorance de l'avenir, je ne veux pas mourir d'impatience en attendant des choses promises, ni d'avoir mangé mon blé trop vert".

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir (1882)

mercredi 6 juillet 2011

Back in the Dales

Je ne sais pas si Memory Tapes est "connu".
Ou plutôt je ne sais pas répondre à cette question.
Ca dépend évidemment de ce qu'elle entendait par "connu"...

Je me suis aperçu aujourd'hui que ces soirées Inrocks IndieLab étaient assez particulières, aussi pour leur public. Au moins, on n'y est pas entre initiés, ou happy few.
Pas tellement happy, d'ailleurs, le public:
Le webzine filmant le concert aura dû renoncer aux plans de coupe côté spectateurs, faute de mouvements perceptibles.

Drainer un public jeune amateur de musique juste sur son nom (ou sur la gratuité de la soirée), c'est aussi ça la force d'un magazine prescripteur. Un peu comme TF1 draine la ménagère de moins de 50 ans RDA (Responsable des Achats).

Ou comme le présent blog est premier sur les fans d'Herman Düne s'étant fait dédicacer un de leurs disques. Lectorat de niche, certes, mais ô combien de qualité.

Back in the Dales, donc.
the Dales, c'est le Dalarna, contrée de Suède dont il aura beaucoup été question dernièrement ici (je vous refais pas l'intro à chaque fois, hein, reportez-vous au minimum à l'article précédent: Land of Long Shadows).

Vendredi, nous avions suivi - via André - la piste d'Herman Düne jusqu'à Garberg, tandis que je reproduisais une interview de David-Ivar décrivant les paysages de cette région.

Les quelques dessins ci-dessous devraient vous permettre de visualiser. Ils sont l'oeuvre conjointe de David et de la créatrice Marion Hanania.
J'ajoute quelques photos, à titre de comparaison.


Certains montrent l'atelier d'Anders Zorn
(quand je vous dis que tout se recoupe)

De fait, les paysages sont proches de ceux peints par le maître.


I'll see what's right and what's wrong, i'll see what's true and what's fake
when the water gets cold and freezes on the lake
and then i'll send out invitations to my family in france
they will come all the way from sweden, they will come all the way from france
my brother will bless the wine and my sister will bake a cake
when the water gets cold and freezes on the lake

Herman Dune, when the water gets cold and freezes on the lake
Giant (Source, 2006)


Les deux dernières photos ci-dessus sont à mettre au crédit de Céline / I'll be your mirror, la première de Guillaume ou Johanna / And the Jelly Fish, à qui je dois - en plus du toit - des informations précieuses pour la rédaction de cet article.

Certains des dessins ici réprésentés ont donné lieu à de vraies estampes, sur lesquelles vous trouverez des renseignements ici. Pour suivre les aventures de Marion Hanania, aka Mayon et David-Ivar, aka yaya, vous pouvez vous reporter au tumblr de la jeune femme:
http://mayonscrayons.tumblr.com/

samedi 2 juillet 2011

Countdown

Pas bien le temps de poursuivre mon article sur Herman Düne et la Suède, je pars ce weekend à Londres, pour mon premier festival anglais (feat. Pulp)


à Lundi.