dimanche 29 novembre 2009

le grand et le seul avantage des myopes

Il y a encore des tas de textes de chansons de Mendelson que je souhaiterais encore publier ici. Deux/Trois, en réalité, en étant sélectif. Comme je ne veux pas vous laisser penser que je cède à la facilité en vous balançant des copier-coller du même artiste, ces textes sont pour l'heure à l'état de brouillon dans blogspost, et je diffère leur publication.

En plus, ils sont plutôt sombres, et autant vous faire sourire. Avec le même auteur! et un texte, rédigé pour la revue annuelle MiNiMuM R0CK'N'R0LL, dont le thème cette fois est : Binocles, oeil de biche & verres fumés - Rock & Lunettes.

Un texte assez drôle (comme sait l'être Pascal Bouaziz) qui démarre au Liban, en 2003. Le narrateur, un peu saôul, fait trempette dans la mer, perd, retrouve, puis reperd ces lunettes.

La mission du lendemain: se rendre chez un opticien.
Couleur locale (ou presque)

Au milieu des immeubles à moitié reconstruits avant de se voir de nouveau re-bombardés, au milieu des trous dans les murs, des immeubles champignons pas finis, pas peints, sans fenêtre, sans dernier étage pour pas payer les impôts ou une astuce comme ça… Au milieu, t'as le « Starbucks Coffee » avec le dernier disque de McCartney. Derrière les tentes, installées sur la place des Martyrs, t'as le centre-ville refait avec les boutiques de luxe pire que avenue Montaigne. Sans compter la hype, mon ami, sans compter la hype… Des boutiques genre Colette en veux-tu en voilà… Tu débarques de Bastille direct à Beyrouth, t'es has been avant même d'avoir atterri à l'aéroport. Essaye même pas.


Et maintenant, la visite chez l'opticienne (pour le coup) qui m'amuse d'autant plus que j'étais dans ce genre de boutiques, hier.
Big up à tous les lunetteux et aux habitants du quartier de Bastille
.


Ça a toujours été, c'est vrai, le grand et le seul, d'ailleurs, avantage des myopes… Avec des lunettes on peut choisir de ne plus rien voir du tout… Suffit de les enlever. À Paris, dans le métro. Dans la rue. Au repas de Noël… Toutes ces horreurs… Si t'es myope, t'as le choix. Tu souris, t'enlèves tes lunettes. Les gens autour de toi sont contents : tu souris. Ils ne peuvent pas savoir que si tu souris, c'est parce que tu les vois pas… L'opticienne ? Faut pas que je rate. Je rase les murs. Je lis de près les enseignes. Je me cogne dans les devantures… Ah tiens c'est là. Son nom à l'opticienne, c'est Douce… C'est son nom. C'est joli comme nom, c'est tendre et c'est joli. Je ne vois pas très bien. Mais je vois bien qu'elle aussi, elle est plutôt jolie. Enfin… Jolie ? Plutôt grande. En treillis. Un peu baraquée quand même… Genre branchée. Mais pas commode. Genre comme à Bastille. Mais au Liban. T-shirt customisé. Tennis surfilées d'un genre de marque, là… Sur son poste, mini ghettoblaster, dans sa boutique elle écoute des trucs genre The Hood remixé par Busdriver avec en featuring des néofolks bouddhistes qui jouent du mélodica… ce genre. Comme à Bastille. Mais au Liban. Sur son petit bureau design elle a des bouquins sur l'architecture, des manuels de sagesse orientale… Comme à Bastille. En bien baraquée quand même. Je peux dire, même si j'ai pas mes lunettes. Enfin tout comme à Bastille mais au Liban, quoi…
Sympa ? C'est difficile à dire. Elle fait de l'aïkido. Paraît qu'elle est championne d'aïkido. C'est ma belle-mère qui m'a dit. J'ose à peine penser des trucs dans ma tête, genre « comme à Bastille mais au Liban », de peur qu'elle m'en allonge une. Comme ça pour punir. Direct. Ils sont comme ça les Chinois ! Ils pardonnent pas. (Surtout les Japonais…) Surtout ne pas penser à rien. Pas les Chinois, non. (Surtout pas les Japonais.) Tu fais rien ! Tu vois rien. Tu ne penses pas. Elle me parle. Je souris. Très, très, gentil. Je suis très gentil.
-Vous n'avez jamais essayé les lentilles ? qu'elle me dit.
Des lentilles ??? Non mais pour qui elle me prend, coconne ? Je suis pas un petit coquet, moi ! Je suis pas un petit mignon de ses petits copains de chanteurs à la con… Des lentilles ! Non mais je te jure. Elle a de la chance de faire de l'aïkido ! Moi, un mec comme moi, des lentilles ! Non mais elle m'a pris pour quelqu'un qu'habite à Bastille ou ce genre ou quoi ?
-Des lentilles… ? Ah non, j'ai jamais essayé… (Petit sourire gêné et gentil comme tout.)
-C'est dommage, ça vous irait bien, vous avez de beaux yeux…
-Ah bon?Ah oui?
Mais comme elle gentille ! C'est vrai que j'ai de beaux yeux. Comme elle est gentille ! Et puis jolie avec ça ! (Il paraît qu'elle fait de l'aïkido…)
Des lentilles ? Bah oui pourquoi pas… Après tout c'est vrai que j'ai de beaux yeux ! C'est dommage de priver les gens. Je veux dire. Ça serait pas pour moi ! Je ne suis pas coquet ou ce genre… Mais les gens ? Ils méritent mieux que ça. C'est pour eux quoi…
-Vous voulez essayer ?
-Ah bon ?
-Oh comme vous êtes courageux. Vous vous laisser toucher les yeux comme ça ! Oh vous êtes très courageux !
Mais qu'elle est gentille ! C'est pas vrai comme elle est gentille. C'est vrai que je suis courageux ! Hé, moi, les lentilles ! Rien à foutre ! Ça me fait pas peur. Hé ouais mon pote ! Je suis comme ça moi. Je suis hyper courageux. On me touche les yeux hyper facile. (Surtout quand t'es une fille et que tu fais de l'aïkido.)
-Alors voilà on commande les lentilles et puis ces lunettes là. N'est-ce pas ?
-Oui mademoiselle… Merci mademoiselle… Comme vous êtes… À demain… Mademoiselle… Merci encore…


Le traître, Mendelson extrait de
MiNiMuM R0CK'N'R0LL Tome 5 - Binocles, Oeil de Biche et verre Fumés
minimumrocknroll.free.fr

samedi 28 novembre 2009

Now with more girls!

Sol: There was a world, once, you punk.
Det. Thorn: Yes, so you keep telling me.
Sol: I was there. I can prove it.
Det. Thorn: I know, I know. When you were young, people were better.
Sol: Aw, nuts. People were always rotten. But the world 'was' beautiful.


J'ai revu récemment "Soylent Green", aka, en VF, "Soleil Vert". Sans doute l'envie de ré-évaluer ce film, dont la "photo" a certes vieilli, mais qui au final conserve sa force.




Wikipédions un peu (/!\ Spoiler /!\):

Soleil vert, comme 2001 : l'odyssée de l'espace, Orange mécanique ou THX 1138, fait partie de ces films d'anticipation « intellectuels », prophétiques, inspirés par un avenir lourd de menaces, en l'occurrence celle de la surpopulation et de l'épuisement des ressources naturelles. Le film est tiré d'un roman de Harry Harrisson, écrit en 1966: Make room, make room!
Aux thèmes abordés dans le livre, s'ajoutent celui de l'euthanasie des vieillards, puis une idée encore plus terrifiante : les tablettes vitaminées (le pain synthétique Soylent green) s'avèrent faites à partir de cadavres au lieu de plancton. Soleil vert est, lui aussi, devenu un classique et, de surcroît l'un des films d'anticipation les plus sombres jamais réalisé. Il exprime parfaitement la peur de « vivre dans un monde semblable à la mort».

Pas étonnant que l'atmosphère du film et certaines de ses scènes soient marquantes.




Soylent Green, Richard Fleischer (1973)
// càd l'année du premier choc pétrolier //

jeudi 26 novembre 2009

la forme temporelle la plus concise

L'intérêt de lire un livre théorique sur l'Art, c'est de voir exposer des interrogations ou idées qu'on avait peut être senties, sans jamais les avoir formulées explicitement.

Deuxième extrait de Point Ligne Plan de Kandinsky.
Il suit immédiatement le précédent.

Du rapport de la peinture avec le Temps.
De la frontière entre Peinture et Arts Graphiques

La stabilité du point, son refus de se mouvoir sur le plan ou au-delà du plan, réduisent au minimum le temps nécessaire à sa perception, de sorte que l'élément temps est presque exclu du point, ce qui le rend, dans certains cas, indispensable à la composition. Il correspond à la brève percussion du tambour ou du triangle dans la musique, aux coups sec du pivert dans la nature.

Aujourd'hui encore l'emploi du point ou de la ligne en peinture est mal vu par certains théoriciens de d'art, qui aimeraient maintenir, parmi d'autres cloisons, la vieille séparation entre deux domaines artistiques qui paraissaient récemment encore bien séparés: la peinture et les arts graphiques. Aucune raison intérieure n'existe pour un telle séparation.
Le problème du temps dans la peinture est autonome et complexe. Il n'y a que peu d'années que là encore on commençait à démolir un mur. Ce mur séparait jusqu'alors deux domaines de l'art: la peinture et la musique.

La distinction apparemment claire et justifiée :
Peinture - Espace (Plan)
Musique - Temps
est devenue subitement discutable par un examen plus approfondi (quoique encore superficiel) - et cela d'abord pour les peintres (*). Le fait d'ignorer généralement aujourd'hui encore l'élément temps dans la peinture montre bien la légèreté des théories dominantes, loin de toute base scientifique. Nous n'envisageons pas d'approfondir ici cette question, - mais certains faits qui éclairent l'apparition de l'élément temps, doivent être soulignés.
Le point est la forme temporelle la plus concise.

Point Ligne Plan, Wassily Kandinsky (1926)

(*) Par mon passage définitif à l'art abstrait, j'ai trouvé l'évidence de l'élément temps dans la peinture et je m'en suis servi depuis dans la pratique

dimanche 22 novembre 2009

D'où je suis, ça me fait plus rien

"Il parait que ça frappe une personne sur cent.
Une personne comme ca au hasard
C'est tout ce qu'on m'a dit."

Deux choix s'offrent à vous : Soit vous lisez ces lignes peu après leur publication, càd ce dimanche soir, et donc c'est le moment idéal pour prendre 10 minutes et regarder ce très beau court-métrage d'animation;
Soit vous êtes tombés dessus au hasard d'une visite récréative et furtive ; il vous faudra alors revenir à un moment plus propice afin de ne pas passer à côté de "Skhizein", de Jérémy Clapin.

Pour vous faire patienter, voici tout de même un lien vers le teaser d'une autre de ses oeuvres, "Une histoire Vertébrale".

Voici le film en question, encadré de la multitude de prix reçus:


CANNES 2008 - Semaine de la Critique —> Prix découverte Kodak du meilleur court métrage. ANIMAFEST (Zagreb) —> Meilleur film (animation and new media students jury). ANNECY (France) —> Prix du public. ODENSE (Danemark ) —> Meilleur film d’animation. PALM SPRINGS (USA ) —> 2nd Best Animation Film. OFF-COURTS Trouville (France) —> mention spéciale du jury. ANIMANIMA (Serbie) —> BRONZE PEGBAR. KLIK fest. (Amsterdam) —> GRAND PRIX - KLIK ! Award. Fest. Int. du Film Francophone de NAMUR (Belgique) —> Bayard d’Or du Meilleur Court Métrage. ANIMADRID (Madrid - Espagne) —> 2nd prize. ANIMADRID (Madrid - Espagne) —> Audience award. ANIM’EST (Bucharest)—> Meilleur film d’animation. IMAGO (Portugal) —> Audience award. IMAGO (Portugal) —> ONDA CURTA-RTP2 AWARD. CURTOCIRCUITO (santiago) —> Meilleur film d’animation Ex-aequo. UPPSALA film fest. (Finlande) —> Audience award. DOK LEIPZIG (Allemagne) —> Golden Dove. Les UTOPIALES (Nantes) —> Nomination pour le Méliès d’or (public). ANIMACOR (espagne) —> Meilleur film d’animation. RIO DE JANEIRO INT. SHORT FILM FEST. (Brésil) —> Prix du jury jeune. BRAUNSCHWEIG Int.Film Festival (Germany) —> Prix « LEO » qui récompense à la fois la musique et la mise en scène du film. FLIP Animation Festival (UK) —> meilleur film international. CINANIMA (Portugal) —> ONDA CURTA-RTP2 AWARD. Festival on WHEELS (Turquie) —> Audience award. BAF 2008 (Bradford - UK) —> Meilleur film professionnel. LEEDS International Film Festival (UK) —> Meilleur film d’animation. LEEDS International Film Festival (UK) —> Prix du public. ENCOUNTERS festival (UK) —> Prix du public - nomination pour le cartoon d’or. Festival International du Court Métrage de LILLE (France) —> Prix du public. I CASTELLI Animati (Rome) —> Meilleur film Européen - nomination pour le cartoon d’or. Les Sommets du cinéma d’animation (Québec, Canada) —> Prix du Public.
OSCAR - 81st American Academy Award - Shortlisted. Festival int. de Clermont Ferrand (France) —> Meilleur film d’animation francophone (SACD). CESAR 2009 - Nomination - Catégorie Meilleur Court-Métrage. ANIMA (Bruxelles) —> Grand prix du jury. ANIMA (Bruxelles) —> Prix du public. FfAT Munich —> Mention spéciale du jury. Festival Regard sur le court métrage au Saguenay —> Meilleur court métrage d’animation. LUCCA Animation festival (Italie) —> Grand prix. Wood Green int. short film fest. —> Audience award. ANIMABASQUE (Bilbao) —> Best 35mm Short Film Award. Ann Arbor Film Festival (USA - Michigan) —> Audience award. DRESDEN (Allemagne) —> Audience award. DRESDEN (Allemagne) —> Youth jury prize. KKO festival (France) —>Mention spéciale du jury. COLCOA (Los Angeles) —> Meilleur film d’animation. TRICKFILM STUTTGART —> Prix du Public. TRICKFILM STUTTGART —> Mention Spéciale du Jury. FICA (Algarve, Portugal) —> Meilleur court-métrage d’animation. FESTANIM (Meknès, Maroc) —> Prix de la Francophonie. KRAKOW FILM FESTIVAL —> Prix du jury étudiant. HUESCA FILM FESTIVAL —> Mention spéciale du Jury Jeune. BROOKLYN INTERNATIONAL FILM FESTIVAL —> Prix du public. ARCIPELAGO —> Meilleur film numérique. MESSAGE TO MAN (St Petersburg) —> Centaur du meilleur film d’animation. XIIe Nuit des Lutins du Court-Métrage —> Meilleur Producteur. XIIe Nuit des Lutins du Court-Métrage —> Meilleur Film d’animation. L.A FILM FESTIVAL (Los Angeles)—> Best Animated Short. SHORT FILM POETRY SLAM (Braunschweig) —> Prix du Public. ANIMA MUNDI (Brésil) —> Meilleur scénario. FEST ANCA (slovaquie) —> 3e Prix. MOLISECINEMA (Italie) —> Mention Spéciale. CONCORTO (Italie) —> Premier Prix (Asino d’oro). SAO PAULO INTERNATIONAL FILM FESTIVAL (Brésil) - Prix du Public. PRIX ARS ELECTRONICA —> Silver Nica Award. MILANO INTERNATIONAL FILM FESTIVAL —> Staff Award + Mention Spéciale du jury
Skhizein, Jérémy Clapin (2008) www.muiye.com

Where is my punk spirit?

Top Tape Vol.5 (S2) est en ligne ! feat. Bear in Heaven, Pants Yell!, Julian Casablancas, Clap Your Say Yeah, et un concours concernant l'album solo du chanteur de ce groupe : Alec Ounsworth !

Pour écouter l'émission, c'est ici.

Je profite de ce que je suis en train de parler de Radio Campus Paris, pour publier des photos de la dernière session acoustique que j'ai diffusée.

Elle a eu lieux un dimanche soir pluvieux, à la cool, en compagnie de Mariee Sioux (une copine d'Alela Diane) et Matt Bauer.
Un moment assez chouette.
(lien)

vendredi 20 novembre 2009

il ne ft ps cfdr...

Il ne faut pas confondre...

Mstrkrft
Mgmt
blk jks
HTRK
MNDR
SBTRKT
chll pll, hrmnzr ou bnjmn.

Tout ça, depuis l'album xtrmntr de Prml Scrm ?
(dont j'ai d'ailleurs toujours aimé la pochette)



J'en profite pour glisser que cet album est à la troisième position (!?) du classement des 100 meilleurs disques des années 2000, selon le NME.

mercredi 18 novembre 2009

like Prince, if he was just going to the zoo

Je m'apprête à regarder la 2ème saison de Flight of the Conchords (c'est la seule série que je suis, avec Lost). Vu que mes souvenirs de la première remontent à près de deux ans, j'ai balayé ses 12 épisodes en vitesse, histoire de me remettre dans le bain.
Et ça reste très très drôle.

Flight of the Conchords raconte les tribulations d'un groupe d'indie pop fraîchement débarqué de Nouvelle Zélande à New York. Le groupe est en fait un duo, constitué de Brett & Jemaine, qui essayent tant bien que mal de se faire connaître, "aidé" en cela par un piètre mais sympathique manager (Murray).


- Well, this seems like a very very good deal! I'havn't seen many music deals...
- you havn't seen any.

L'humour est absurde, les situations cocaces, les dialogues tordants, les personnages secondaires sont très réussis, et la VO est un bonheur, grâce aux accents des personnages.



Tout autant que pour un livre, je n'aime pas l'idée qu'un passage jugé remarquable sur le moment puisse disparaître à jamais (de ma mémoire)...
Je fixerai donc dans cet article quelques bribes de dialogues (extraites de l'épisode 10), comme je l'avais déjà fait il y a quelques temps.

Pas sûr que ça "fonctionne", auprès de ceux qui ne connaissent pas la série.

-
Lors d'un "Band Meeting":

Murray : Good news anyway, we've got a winner for the fan competition!
Brett: Mell?
Murray: Yeah! How do you know that?
Brett: There's probably only one entry
Murray: No! There were hundreds actually
Brett: really?
Murray: Yeah!.. they were from Mell. And one from Jemaine... but he was disqualified.
Jemaine: Disqualied? Why was I disqualified?
Murray: Because! You can't be a fan of the band
Jemaine: Why?
Murray: It's not a good look!
Jemaine: But i'm a fan
Murray: Yeah, but... people look at the fan list, when they say : "Oh look, he's in the band, doesn't he?", "Oh, he likes himself". That's not a good look; You don't see Brett on the fan list.
Brett: Yeah, that's because i'm not fan of the band. I'm more fan of popular bands like the bee gees, pearl jam.

-
Après leur prestation live dans un petit bar,
dans le cadre d'une soirée "musique du monde":


Murray: Hey guys, really good! Different start of song...
Jemaine: No, it's the same
Murray: ah? ok. So ding di-ding dong dong dong ding
Jemaine: We were tuning.
Murray: Ah ok. That was good.

-
Rendant visite à leur pote Dave (vivant en collocation),
afin de lui emprunter des fringues "cool".


Jemaine: I was hoping to dress something like Prince.
Dave: Kind of erogenous, huh?
Jemaine: Yeah, but toned down a bit, like Prince if he was just going to the zoo, or the supermarket.

Après que Jemaine s'est fait refiler un chemisier
de la prétendue colloc de Dave
:

Dave: Maybe hide that on your way out, 'cos there's my roommate, she's crazy! She thinks she's my mom!
Jemaine: Well, that is your mom.
Dave: you think i live with my parents?!! [...] The weird thing is that they look like me.
Jemaine: I've seen photos of themselves with you as a kid...
Dave (chuchotant) : I know.... It's creapy. I think they made them on a computer!

-
Brett et Jemaine, en pleine réflexion, dans les toilettes d'un appartement, dans lequel les ont invités deux jeunes femmes entreprenantes.

Brett: They want me in the threesome.
Jemaine: What?
Brett: Yeah.
Jemaine: Well that's not a threesome, that's a foursome.
Brett: I don't know, I've never had a threesome.
Jemaine: I don't want you in my threesome, you don't know anything about threesomes.
Brett: Have you ever had a threesome?
Jemaine: Nearly..
Brett: What do you mean, nearly?
Jemaine: I've had a twosome..
Brett: Wow, what was that like?
Jemaine: Great, I've done it several times man.
Brett: So, just one of you there.. and one of you there..
Jemaine: Yeah.
Brett: Oh n-n-n-no, I've had a twosome, that's just the normal way.
Jemaine: Yes..

Le lendemain:

Brett: Hey, Jemaine.
Jemaine: Hmm?
Brett: Last night, did you... look?
Jemaine: We agreed never to talk about this.

Flight of the Conchords, S01E10 "New Fans"
(2007)


lundi 16 novembre 2009

De la somme intérieurement organisée des tensions voulues

En août dernier se terminait à Beaubourg la super exposition consacrée à Kandinsky, que j'évoquais alors en images.

Ses oeuvres étaient présentées dans l'ordre chronologique, ce qui laissait apprécier la trajectoire de l'artiste, autant guidée par son intuition que son raisonnement.
J'apprenais qu'il avait été professeur au Bauhaus (dans années 20), et me dis que mince ça devait quand même être bien d'avoir Kandinsky pour prof.

C'est ce qui m'a mené à la lecture de son ouvrage théorique "Point - Ligne - Plan", dont je livrerai ici quelques extraits. L'ouvrage est sous-titré "pour une grammaire des formes".

Kandinsky commence sa grammaire par le Point. Viennent ensuite la ligne, et enfin le plan, mais là, ça devient franchement difficile à suivre. Même en relisant.

Commençons par le début.



Le point s'incruste dans le plan originel et s'affirme à tout jamais. Ainsi est-il intérieurement, l'affirmation la plus concise et permanente, qui se produit brièvement, fermement et vite.
C'est pour cela que le point est au sens extérieur et intérieur l'élément premier de la peinture et spécifiquement des arts "graphiques".
La notion d'élément peut être interprétée de deux façons: comme notion extérieure ou intérieure.
Extérieurement toute forme graphique ou picturale est un élément. Intérieurement ce n'est pas la forme, mais sa tension vivante intrinsèque qui constitue l'élément.
En effet, ce ne sont pas les formes extérieures qui définissent le contenu d'une oeuvre picturale, mais les forces - tensions qui vivent dans ces formes.
Si, subitement, par un mauvais sort, les tensions disparaissaient ou s'évanouissaient, l'oeuvre vivante disparaîtrait aussitôt. D'autre part, tout assemblage fortuit de formes diverses deviendraient une oeuvre. Le contenu d'une oeuvre s'exprime par la composition, c'est-à-dire par la somme intérieurement organisée des tensions voulues.
Cette affirmation paraissant si simple a pourtant une importante signification de principe: son acception ou son refus ne divise pas seulement les artistes contemporains mais aussi tous les hommes de notre époque en deux catégories opposées:
1. ceux qui admettent le non-matériel ou le spirituel en dehors des concepts matériels et
2. ceux qui ne veulent rien admettre qui ne soit matériel

Pour cette deuxième catégorie l'art ne peut exister, et c'est pour cela qu'ils nient même le mot "art" et cherchent à le remplacer.
De notre point de vue on devrait faire une distinction entre Element et "Elément", en comprenant par "Elément" la forme dépourvue de tension, et par Element la tension contenue dans cette forme. Ainsi les éléments sont abstraits, au sens profond, et la forme même est "abstraite". S'il était effectivement possible de travailler avec des éléments abstraits, la forme extérieure de la peinture contemporaine changerait profondément, ce qui ne signifierait pas que toute peinture deviendrait superflue : car même les éléments picturaux abstraits garderaient leur valeur picturale, tout comme les éléments de la musique.



Je m'arrête sur ce passage, qui, à le relire, donne sa définition de l'art abstrait: l'intériorité des formes y priment sur leur perception.
De la "beauté intérieure"...

Point Ligne Plan, Wassily Kandinsky (1926)

jeudi 12 novembre 2009

What is it that makes us who we are?

Je n'aurais jamais pensé pouvoir assister un jour à un concert de the Apartments, groupe des années 90s qui demeure encore aujourd'hui dans mon Top40 de tous les temps.
Pour l'ensemble de sa discographie, mais surtout pour "A Life full of farewells" (maladroitement traduit par "Un vie plein d'adieux" sur la pochette).
L'une des nouvelles de la rentrée aura été l'annonce de trois concerts en France, à l'initiative, il faut bien la saluer, d'Emmanuel Tellier (ex-Inrocks).

L'autre nouvelle est que le concert fut très réussi: la voix de Peter Walsh est intacte, le groupe qui l'accompagnait était à la hauteur, et puis il y avait de la trompette, sans laquelle beaucoup de chansons auraient perdu de leur charme.

Pour continuer sur cette lancée, je suggère la reformation de the Auteurs, à l'unique condition que Luke Haines retrouve en sobriété (musicale) et en tranchant.

Your working days are over now

You were on the road almost forty years
Every monday morning you disappeared
The children would lie there in their pyjamas
Rush outside to wave goodbye
But you were gone, you and your nightmare
That we'd grow up & grow apart while you were gone
It was a job, there was no way round it
You've never known any other life

And now you've got
All the time in the world
How are you gonna kill it?
All the time in the world
Your working days are over now

Now you're painting all the empty rooms
Always barefoot, gave away your suits
You can play Sinatra any time you like
A vanished world surrounds you
As you close your eyes let me say
You're such a good man
I wanted to turn out as good as you
I cut my teeth on disappointment so far
what is it that makes us who we are?

All the time in the world
How are you gonna kill it?
All the time in the world
Your working days are over now


the Apartments - All the time in the world
un vie plein d'adieux (Hut, 1995)
www.myspace.com/theapartments

(A)

mardi 10 novembre 2009

Paint it Pink (3)

Paint it Pink, c'est une série d'article sur le rose. Le thème de l'uniformité y a été abordé dans la deuxième partie, via les monochromes de Joël Hubaut.

Aujourd'hui, c'est la troisième partie.

Toujours à propos d'uniformité et de formatage, par le biais des photographie de la coréenne Jeong-Mee Yoon. Elles questionnent le déterminisme culturel : rose pour les filles, bleu pour le garçon, c'est le Pink and Blue project.





D'où ca vient d'abord? J'ai googlisé et lu beaucoup de choses à ce sujet, que ça n'a pas toujours été comme ça, que l'association était même inversée jusqu'au début du siècle (dernier... enfin le XXème, quoi), que c'était pour telle ou telle raison.
Rien de tangible, cependant, que je puisse relayer ici. Internet est le royaume du copier-coller, aussi une redondance d'affirmations n'a que peu de valeur.

Si j'ai le temps, je me documenterai dans des vrais livres sur le thème Couleurs & Sociologie.





Cette série comporte plus d'une quarantaine de portraits... tous en ligne sur le site de la photographe :
www.jeongmeeyoon.com/aw_pinkblue.htm





"Il pourrait s’agir aussi d’un scénario-cauchemar, de la théorie du chaos à la théorie des catastrophes, le paradigme de la vie en rose dégoulinerait vers une flaque insupportable, une torture du bonheur, une sorte d’Ibiza totalitaire de couleur discriminante? Dans cette marée rose narcissique paranoïaque, on aurait fabriqué une réplique de camp de travail et de loisir, un goulag d’attraction avec lavage de cerveau à l’eau de rose pour modifier les personnalités dans une atmosphères idyllique où tout serait parfaitement purifié pour l’harmonie suprême tant convoitée par l’homme, un peu comme ces paradis purgés par intégrisme pour une mondialisation totalitaire méta-enchantée jusqu’au génocide jambon. On aurait déclenché l’extermination de toutes les exceptions non-conformes au programme magique rose. On aurait inventé une banque d’ovules et de sperme roses pour fécondation in roso jusqu’à la névrose pour l’espoir d’une croyance fanatique et bornée d’une vie en rose miraculeuse par épuration systématique. Alors on voudrait bien aussi construire des miradors roses et poser du fil de fer barbie laqué rose pour préserver la vérité unique avec une pensée unique, on voudrait bien défendre ce territoire paradisiaque et on rêverait d’une sorte d’arche de Noë mutant, un Titanic stérilisé dans la tempête pour recoloniser l’espace, le paradis rose ne serait plus qu’une analogie de clinique psychiatrique pour une vie en rose uniforme et fasciste, malaise au club! les antibiotiques provoquent toujours le développement de bactéries plus résistantes …
La peinture rose ne serait donc qu’une fausse couche!
Va falloir vomir dans le sac et se fondre dans la masse. Peu probable d’échapper à la mélasse exclusive, et si la mode-dictature s'était banalisée jusque dans les boutiques de prêt-à porter! et si le rose était devenu abject et fascisant comme un drapeau ultra nationaliste . Parfois aussi les répliquants régionalistes sont complètement uniquement tous jaunes ou tous bleus ou tous rouges ou tout verts mais Peggy la cochonne m’a avoué que dans l’amalgame idéologique dépendant de la mélasse rose se révèlent des signaux roses distincts que l’on peut déjà différencier et qui s’affirment rapidement comme des exceptions à l’état de soumission un peu comme les prémices de structures dissipatives pré-bariolées et dans le rose totalitaire affirmé, il parait qu’il y a parfois du rose mutant prét à gicler dans un virage multicolore métis imprévisible et chaotique …Oh! Putain ! merde! les gilets de sauvetages sont tous roses!
Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes? Mais quel est le con qui a posé des rideaux roses sur mes hublots ?
La vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose est la vie en rose…
Soudain, en pleine crise éthylique, l’éléphant rose venait de m’exploser en pleine gueule,
Alors je crois que j’avais bien horreur du rose, cette couleur rosbif de merde du bonheur. "

Joël Hubaut (2000)

lundi 9 novembre 2009

What I learned from TV

A travers ma derniere mixtape et l'article un peu plus bas, je vous parlais récemment de la sortie de l'album de Felix, sur Kranky. Il est temps de développer un peu plus, car ça fait vraiment parti des bonnes surprises du moment.

Felix, c'est en fait surtout Lucinda Chua, jeune londonienne de 24 ans. Elle est par ailleurs diplômée en photographie (en 2007) avec à son actif quelques expositions et photos promo pour des groupes (Stars of the Lid, par exemple, la classe). J'ignore pour le moment son lien avec le label kranky, toujours est-il que sont premier album "You Are the One I Pick" est disponible et qu'elle cherche des dates en Europe (et donc en France) en Janvier.



J'aurais presque envie d'organiser un concert à Paris... (dans un monde où les contraintes pécuières seraient secondaires). Tout comme j'aurais presque envie de monter une structure pour sortir les albums de General Bye Bye et Hold your horses. Bref...

Voici les paroles de What I learned from TV, une magnifique chanson, lente et nerveuse à la fois.



If I could take back all the bad words and if I had prayed for all the pregnant girls and if I had told my mother I loved her, my sister I missed her, my father that he was like no other and if I was not bitter about the lover, who left me crying at the alter, I would be better, I would be stronger.

If the skies were clear and the stars were bright and if it was not pollution that caused the Northern Lights and everything was safe at night and people didn't fuss and fight, it would be better, we would live longer, I want to run faster, I wish I was more clever.

If guilt trips weren't my last resort and if I could hear that guys voice off Transworld Sport and if I hadn't cheated or lied to coincide with whatever game I was playing, we would be winning, we'd both be singing, my cat wouldn't be missing, my kitchen would be gleaming, I hate this feeling.



Felix - What I learned from TV
You Are the One I Pick (Kranky, 2009)
www.myspace.com/mybeautifulfelix

dimanche 8 novembre 2009

Album Cover of the Week



Aufgang, s/t (InFiné, 2009)
www.myspace.com/aufgangsonar
Aufgang sera en concert le 19 novembre au Café de la Danse.
Des places sont à gagner ici.

the other truths

Top Tape Vol.4 (S2) est en ligne.


Alors que ca faisait bien deux ans que les productions du label kranky m'ennuyaient (trop "ambiantes"), j'ai eu en cette rentrée quelques belles surprises. Des albums dont la texture sonore m'a, cette fois, immédiatement attiré (Felix en tête, sur lequel je reviendrai dans ces colonnes).


Sans compter que j'avais également dans les cartons quelques autres albums post-rock et/ou contemplatifs à diffuser. Tout ceci se trouve donc condensé dans cette émission, qui, je pense, gagne à s'écouter au casque.
http://www.radiocampusparis.org/?cat=157

En plus, et je sais que ça ravira certains, j'ai renoué (ponctuellement?) avec les concours, puisque des albums de Atlas Sound sont à gagner.

Bonne écoute!

mardi 3 novembre 2009

Mon seul pouvoir magique

Cet album de Le Coq recèle décidémment de très beaux textes... qu'on perçoit peut-être mieux en les lisant qu'en écoutant l'album
(en même temps, c'est la raison d'être de ce blog)


Je sais faire tomber la neige
Elle te couvrira les épaules
De son parfum humide elle te rafraîchira
Et tes cheveux deviendront bleus

Je sais faire tomber la neige
Et d'autres objets brillants
Qui peuvent s'offrir et s'envoler
Comme du papier d'argent

Je sais faire tomber la neige
Et faire gronder le vent
Repousser les ennemis loin de toi
Eviter les flèches trompeuses

Je sais faire tomber la neige
Et te faire rire aux éclats
Soigner du bout des lèvres
Tes gerçures et tes plaies

Je sais faire tomber la neige
Assourdir les fracas du dehors
Faire du bruit de nos pas
Des rythmes parfait pour nos coeurs

Je sais faire tomber la neige
C'est mon seul pouvoir magique
Je le donnerai à mon ennemi
Quand tu viendras vêtue de blanc



Le Coq - Je sais faire tomber la neige
D'Arradon (Arbouse, 2009)
www.myspace.com/lecoqmusic

Thierry Le Coq était récemment en session sur Radio Campus Paris. Vous pouvez l'écouter ici.