samedi 28 juin 2008

What happened to "home sweet home" ?

Une chanson marquante... émotionnellement lourde.
J'ai encore l'exacte vision du moment où j'ai saisi les paroles pour la première fois

Mother, don't sit,
Mother, don't stand,
Mother, don't send me.
Sister, come and lay your head on me,
I can see you haven't had any sleep in a long time.
That baby's gonna be so easy on me,
Never see his smile,
Never see his face.
Father said he was gonna give me something,
He gave me hate.
Mother, don't sit,
Mother, don't stand,
Mother, don't send me.
Brother can't even speak,
He's got a tongue and two legs to walk on,
And he can leave,
Brother is old and grey,
Brother is old and grey,
Brother is old and grey,
And he's only ,
He's only seventeen.
Father said he was gonna give me something,
He gave me hate.
Mother, don't sit,
Mother, don't stand,
Mother, please don't send me.
What happened to home,
What happened to home sweet,
What happened to home sweet,
Home?


Cat Power - The Coat Is Always On
What would the community think (Matador, 1996)
www.myspace.com/catpower


disappointed

"Where do we see ourselves in ten years time?"
I see myself disappointed

Hood - disappointed
a harbour of thoughts 7'' (orgasm, 1995)
Singles compiled (Misplaced music, 2003)
www.myspace.com/hooduk

lundi 16 juin 2008

Ma vie active

Quoique je dise, quoique je fasse,
c'est malheureux, mais je ne suis jamais a ma place,
comme entre deux, et plus ça va, plus je me lasse
de travailler, je n'ai pas trop le choix hélas

Et chaque matin je pars si soucieuse au travail
j'appréhende toujours de retrouver le métro
et tour à tour tous mes collègues de bureau
compagnons d'infortune, pour certains mes bourreaux

Je pourrai peut-être faire du cinéma
Je veux devenir danseuse à l 'opéra
et faire une chanson qui parlerait de toi
et moi

Je remplacerai un jour cette vie active
par une chanson d'amour décisive
un geste si beau
qui prendra le temps qu'il faut
J'attends
J'attends

Quoique je dise, quoique je pense,
mes supérieurs ne brillent que par intolérance
à leurs yeux je ne fais pas vraiment les efforts
et la loi du marché, c'est vrai, m'échappe encore

Moi qui rêvais d'espaces verts
et qui passe ces heures sous ces vieux lampadaires
dans cette tour de malheur où l'on conditionne l'air
on m'a dit tout à l'heure que ça coutait moins cher

Je pourrai peut-être faire du cinéma
Je veux devenir danseuse à l 'opéra
et faire une chanson qui parlerait de toi
et moi

Je remplacerai un jour cette vie active
par une chanson d'amour décisive
un geste si beau
qui prendra le temps qu'il faut
J'attends
J'attends

Oh maman, si tu voyais ta fille perdue,
et papa, si tu savais, je suis déçue
Mais qu'est ce que ça peut bien donner
ma vie active, moi je m'y sens abandonnée
à la dérive...

Notre-Dame - Ma vie active
Comment l'amour est mort (french touche, 2001)
www.myspace.com/arnaudfleurentdidier

mercredi 4 juin 2008

un lundi soir à Cherbourg

Je suis une ville dont beaucoup sont partis
Enfin pas tous encore mais ça se rétrécit
Il reste celui-là qui ne se voit pas ailleurs
Celui-là qui s'y voit mais à qui ça fait peur
Et celle-là qui ne sait plus, qui est trop abrutie
Qui ne sait pas où elle est ou qui se croit partie

Je suis une ville où l'on ne voit même plus
Qu'un tel n'est pas au mieux, lui qu'on a toujours vu
Avec les joues bien bleues, avec les yeux rougis
Ou avec le teint gris, mais bon, avec l'air d'être en vie
Un jour il est foutu et peu comprennent alors
Que la mort a frappé quelqu'un de déjà mort

Je suis une ville de chantiers ajournés
De fêtes nationales, de peu de volonté
De fraises qui prolifèrent le nez bien dans le verre
De retrouvailles pénibles car sur un pied de guerre
De visites écourtées ou dont on désespère
Je suis une ville couchée la bouche de travers

Parce qu'il y fait trop froid, parce que c'est trop petit
Beaucoup vont s'en aller car beaucoup sont partis
Il en revient parfois qui n'ont pas tous compris
Ce qui les ramène là et les attend ici
Ils ne demandent qu'à dire combien ils sont heureux
D'être là à nouveau, qu'on les y aide un peu

Qu'ils ne comptent pas sur moi pour les en remercier
On ne remercie pas ceux qui vous ont quittés
Qui reviennent par dépit et ne le savent même pas
Ils ne savent rien de rien et pourtant ils sont là
Et je suis encore fière et plutôt dépérir
Que de tout pardonner, que de les accueillir

Je suis une ville dont beaucoup sont partis
Enfin pas tous encore mais ça se rétrécit
Et je suis bien marquée, d'ailleurs je ne vis plus
Que sur ce capital, mes rides bien en vue
Mais mes poches sont vides et ma tête est ailleurs
Je suis une ville foutue qui ne sait plus lire l'heure
Qui a oublié l'heure
Qui ne sait plus lire l'heure
Qui a oublié l'heure

Dominique A - Je suis une ville
Remué (Lithium, 1998)
www.myspace.com/dominiquea

dimanche 1 juin 2008

L'arbre qui gâche la forêt

Et nous basculons,
Nous basculons doucement,
Si doucement,
Que personne ne sent
La chute
La grande chute qu'on sait
La grande chute qu'on tait.

Mais nous reculons,
Et voyons, géant,
L'arbre qui gâche la forêt.

Que nos âmes englouties refassent surface.

Montrons nos tripes,
Montrons les dents,
Mordons, griffons l'arbre florissant,
L'arbre qui suce le sang,
L'arbre qui gâche la forêt.

Que nos âmes engourdies refassent surface.

Etendons-nous, attendons ça,
Que ces vautours dévorent nos foies
Tombent sous la bile qu'ils posèrent là,
Claudiquent, hoquettent,
Puis ne s'en remettent pas.

Nous sommmes l'arme qui cache la forêt de larmes.

Dans leurs noirs calculs nous vrillant l'abdomen,
Tissons de grands voiles,
De grands voiles inutiles,
De beaux gestes gratuits,
Nous ne croyons qu'en ça,
Prenez les comme des cris.

Contre l'arbre qui gâche la forêt,
L'arbre qui gâche la forêt.

Et même si je nous vois couler,
Nos soubresauts légers,
Nos risibles embardées,
Nos grands coups de pied,
S'ils sont des milliers,
Nous feront remonter.

Nous serons l'âme qui couche l'arbre,
L'arbre qui gâche la forêt.

Et nous nous balancerons,
Nous nous balancerons doucement,
Si doucement,
En écoutant le vent,
Il n'y aura plus de... chut !

Olivier Mellano - La chute
V/A - RALBUM (Laureli/Léo Scheer, 2008)
www.myspace.com/ralbum


Ralbum, Livre & CD de 12 titres
Des écrivains rencontrent des musiciens pour exprimer leur ras-le-bol (rouge) face à l'époque. Un hymne au vouloir-vivre dans un temsp de manque.