lundi 28 mai 2007

Love and Music


Well, i left home when i was 16
I had no reason, had no rhyme
I did not know where i was going
It did not matter at that time

And there were people on the street, people on the street
The strangest people that you'd ever meet
There were people on the street, people on the street
The strangest people that you'd ever meet

I got a job in the factory
I broke my back, i swept the floor
I met a girl who said she loved me
I hadn't heard those words before

And all i knew was love and music
Love and music got me by
And all i need is love and music
Love and music 'till i die

All i need is love and music
Love and music gets me by
All i need is love and music
Love and music 'till i die

Piano Magic - Love & Music
Disaffected (Talitres, 2005)
www.myspace.com/lowbirthweight


dimanche 27 mai 2007

Anything can happen in life (especially nothing)

Anything can happen in life -
especially nothing, mainly nothing.
Once you know that, you're fine.
Once you know that, you can retire.
Set your clock by your heart.
Work's over-rated and it will kill you.
Finish nothing you start
and start nothing you think you'll continue.

I'm disaffected now.
I'm disaffected now.

And to this model I've kept.
I surface at 3 in the clothes that I slept in.
And though I'm drowning in debt,
I'm richer through all the things I'm rejecting.
And in a rare, certain light,
I have a strange charm, I think you'd like me.
And the rain brings me out.
The rain makes me happy.

I'm disaffected now.
I'm disaffected now.

Set your clock by your heart.
Work's over-rated and it will kill you.

Piano Magic - Disaffected
Disaffected (Talitres, 2005)
www.myspace.com/lowbirthweight

mardi 22 mai 2007

Plus encore

Le destin n'est pas bienveillant, la vie est capricieuse et cruelle, il n'y a ni bonté ni raison dans la nature. Mais en nous, dans l'être humain, il y a bonté et raison, bien que le hasard se joue de nous; et nous pouvons être plus forts que la nature et le destin, ne fût-ce qu'en de rares moments. Nous pouvons nous entraider, offrir d'un regard notre compréhension à autrui, nous pouvons nous aimer les uns les autres et vivre pour notre consolation mutuelle.

Et parfois, quand faiblissent les forces des ténèbres, nous pouvons faire plus encore : pour un instant être des dieux, soumettre des éléments à notre volonté en étendant la main et créer des objets tels qu'ils poursuivent leur existence hors de nous. Avec des sons et des mots, et d'autres éléments périssables et sans valeur intrinsèque, nous pouvons inventer des jeux, des mélodies et des chants riches de sens, de consolation et de bonté, doués de vertu éternelle et plus beaux que les jeux tapageurs du hasard et du destin. [...] Notre coeur ne peut se dérober à la vie, mais nous pouvons lui imposer une discipline et lui apprendre qu'il est plus fort que le hasard et qu'il peut contempler la souffrance sans se briser.


Herman Hesse - Gertrude (1910)

jeudi 17 mai 2007

J'avoue, ma perte me convient

[Bertrand Betsch @ Café de la Danse]

Il faudra bien le dire
il faudra bien en venir aux mots
à défaut d'en venir aux mains
le geste, je le retiens
le geste, ça n'est rien

J'aimerais ne pas laisser grandir le ressentiment
ne pas dévaler la pente des sentiments
si durement gravie
que mon corps s'en souvient encore par coeur
s'en souvient encore...

Il faut du temps pour oublier, se remettre à neuf
il faut du temps pour regagner de l'ignorance

J'aimerais ne pas laisser pourrir la situation
qui me fait le temps bien long
j'aimerais sortir de cette cervelle de plomb
qui ne me sert que de poids
me maintient au sol
imbécile toiture molle

Il faut du temps pour fatiguer les souvenirs
qui, groupés, reviennent médire, me railler
il faut du temps pour enfin fléchir les volontés
il faut du temps pour regagner de l'ignorance

Impatient, je guette mes absences
j'avoue ma perte me convient
j'applaudis a mes défaillances
conscience ne m'est d'aucun soutien
la vérité ne me vaut rien
je renoncerais au sens
ainsi qu'à toute science
pour un seul moment d'absence

Paupières closes je laisse dans le flou
les choses prendre de l'avance
volontiers je myoperais tout
et perdrais connaissance
pour un seul moment d'absence


Bertrand Betsch - Pour un seul moment d'absence
La soupe à la grimace (Lithium, 1997)
www.myspace.com/bertrandbetsch

samedi 5 mai 2007

Let me be released

Give your heart to a stranger
Turn your back on a friend
Walk away, unafraid of the end
Hang the day on a promise
Breaking overhead
The pieces fall, they haven't cut me yet
Dare me to watch your moon
Disappear into a trembling night
The end could feel allright

Through a window, open every door
No use holding on

Go on into, go all of you
Let me be, let me be
Released

Now you are a stranger
We'll never talk again
But you're everywhere, all we could've been
Whatever I hoped to find
The answer or the perfect lie
I let it pass me by
We share the pain, some rise again
Let me be, let me be
Released

the New Folk Implosion - Releast
s/t (Domino, 2003)
www.myspace.com/thefolkimplosion